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Société : Quels articles concernant l’histoire de la maltraitance animale (chasse, expérimentation, élevage et abattage, abandon…) en Europe ?

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    Bibliothèques et ludothèques de Watermael-Boitsfort – notre réponse du 17/12/2020.

    Bovins derrière une barrière
    Bovins © Deposit Photo


    La question de la maltraitance animale, liée à celles de la souffrance animale et des droits des animaux, est aujourd’hui un sujet d’actualité dans les sociétés occidentales. Mais y a-t-il des articles ou des documents pour retracer l’histoire de cette maltraitance animale ?

    Historique : L’émergence d’une question

    Que signifie traiter les animaux avec humanité ? par Jacques Bouveresse, Le Monde diplomatique, octobre 2020.
    Cet article est également disponible sur le site des archives de la revue Le Monde diplomatique.
    Extrait :
    « Pour Luxemburg comme pour Kraus, le lien entre ce qu’elle décrit dans sa lettre et ce que la guerre a engendré — ou peut-être simplement fait apparaître — saute à peu près aux yeux. Quand la surveillante indignée demande au soldat, qui est en train de brutaliser férocement un animal épuisé auquel on a demandé de traîner une charge manifestement beaucoup trop lourde pour lui, s’il n’a décidément aucune pitié pour les animaux, la réponse parle d’elle-même : «Personne n’a pitié de nous, les humains, a-t-il répondu avec un mauvais sourire, et il s’est mis à frapper de plus belle.» Ce qui s’exprime ici est la propension que peuvent avoir facilement les victimes à exercer une forme de vengeance contre d’autres victimes encore plus faibles qu’elles et plus incapables de se défendre. »


    Demain, le sauvage dans la relation Homme/animal. Quels enjeux pour la chasse ?, Lettre n° 3 de Chasse, nature et société 2040, fondation François Sommer, décembre 2019.
    Présentation par Philippe Dulac, président de la Fondation François Sommer pour la Chasse et la Nature : « La lettre n°3 traite des paramètres moraux. Pendant des siècles, on ne s’est posé aucune question morale sur le thème de la chasse. Au surplus, la chasse était un thème d’inspiration majeur pour les artistes de toutes les disciplines, de sorte qu’elle tenait une place éminente dans l’expression de la civilisation. Chasser consiste-t-il à faire le bien ou le mal ? Le simple énoncé de cette question eut paru saugrenu à tout le monde jusqu’à un passé très récent. Quand j’ai commencé à porter le carnier de mon père en 1948, ce genre de questionnement n’était pas le moins du monde d’actualité. On chassait parce que c’était un droit de l’Homme […] Tout a changé il n’y a guère plus de deux décennies– ce qui, à l’échelle de l’histoire de l’humanité, est de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Des conceptions idéologiques nouvelles, prenant appui sur l’évolution des mœurs découlant de la vague urbaine, ont lancé une vision révolutionnaire des relations entre l’homme et l’animal. Le bien-être animal devrait désormais s’imposer à tous comme une conquête essentielle. La chasse n’étant pas compatible avec cet impératif devrait, selon eux, disparaître. »


    Protection des animaux au XIXème siècle : 1. Création de la SPA par Sylvie-Marie Steiner, Le Blog Gallica (bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France), le 14/01/2019.
    Présentation :
    La publication en 2018 du premier Code de l’animal est le fruit d’une lente évolution du cadre juridique dans le domaine de la protection animale.
    Le Blog Gallica revient sur les jalons de cette législation au cours du 19e siècle avec quatre billets. Le premier éclaire la création de la Société protectrice des animaux et les débuts de la législation en France.


    Histoires d’info. Maltraitance animale : quand les animaux des abattoirs n’étaient pas encore vus comme des victimes par Thomas Snégaroff, www.franceinfo.fr, le 17/09/2019.
    Présentation :
    Le procès des employés et du directeur de l’abattoir de Mauléon s’est ouvert lundi matin à Pau. Retour sur l’évolution du regard sur la maltraitance animale.


    La question de l’abattage des animaux

    Élevage, abattage et bien-être animal en Wallonie par Sylvie La Spina, dans Valériane, Nature et progrès Belgique, le 04/01/2018.
    Présentation de l’article :
    « Ce 8 décembre au Domaine de Mozet, Nature & Progrès animait une réflexion sur l’actualité agricole 2017, notamment en ce qui concerne l’élevage et l’abattage. En effet, l’année fut riche en événements largement médiatisés : lancement des 40 Jours sans viande en Wallonie, scandales à l’abattoir de Tielt et à Izegem, débats autour de l’abattage sans étourdissement… Le questionnement autour de l’élevage et de la consommation de viande est au cœur de notre société. En tant qu’outils de transformation, les abattoirs n’attirent pas la sympathie comme d’autres structures telles que les moulins, les fromageries ou les siroperies. Pourtant, ces lieux d’abattage sont cruciaux pour le maintien et le développement de la filière viande, particulièrement en circuits courts. »

    Les alternatives aux abattoirs industriels par Jocelyne Porcher, revue Études, 4268 (février 2020), pp. 31-39.
    Résumé : « Les critiques radicales actuellement portées par les théoriciens et par les militants de la « libération animale » à nos relations domestiques avec les animaux visent tout particulièrement l’élevage. Celui-ci serait par essence criminel puisqu’il conduirait nécessairement à l’appropriation, à l’exploitation et à l’abattage des animaux. Or, l’élevage n’a pas le monopole de la mort des animaux domestiques. »


    Maltraitance animale, notre alimentation en question par Marine Lamoureux, Journal La Croix, le 16/01/2018.
    Extrait :
    « Alors que 3 millions d’animaux sont abattus chaque jour, l’estimation médiane chez les omnivores est de seulement 100 000. « Cela n’a rien d’étonnant, poursuit le chercheur. Le système d’élevage industriel reste très opaque. Et cela arrange tout le monde : les producteurs, qui continuent à vendre leurs produits ; l’État, qui évite des pertes d’emploi ; et les consommateurs qui mangent de la viande sans culpabiliser. »


    Sur les réglementations française et européenne en matière d’abattage.

    Souffrance animale dans les abattoirs : quelles réglementations françaises et européennes ? par l’équipe du site toutel’europe.eu, le 13/01/2017.
    Présentation :
    Le bien-être animal est une question qui suscite une attention croissante en Europe. En France, les images tournées clandestinement dans des abattoirs montrant des animaux tués dans des conditions insoutenables ont fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Ces dernières années, des associations de protection des animaux comme L 214 en France ou encore Animal Aid aux Royaume-Uni ont acquis une réelle notoriété auprès de la société civile et de la classe dirigeante. L’Hexagone est pourtant à la traîne par rapport à ses voisins européens, profitant de l’opacité des normes européennes notamment sur les conditions d’abattage des animaux.


    La question de l’abandon des animaux de compagnie

    Les animaux abandonnés pendant l’été par Pierre Weill, émission les 80 secondes, France inter, le 06/08/2019.
    Présentation :
    80 secondes pour parler des animaux abandonnés. La France détient un bien triste titre, celui de championne d’Europe des abandons d’animaux. Depuis le début de l’été, on en a dénombré plus de 8 000.


    Les animaux dans la recherche

    Utilisation des animaux à des fins de recherche par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)
    Article sur l’utilisation des animaux dans les recherches scientifiques.
    En bas de cet article, des liens vers d’autres articles sur le sujet. On notera par exemple :
    Qu’est-ce que la règle des 3 R ? sur le site de l’Inserm.
    Extrait : « Le principe des 3 R est né de la réflexion éthique de deux biologistes anglais, William Russel et Rex Burch. Dans leur ouvrage paru en 1959, « Les principes d’une technique expérimentale conforme à l’éthique » (The Principles of Humane Experimental Technique), les deux scientifiques exposent pour la première fois ce principe, visant à la Réduction, au Remplacement et au Raffinement des expériences conduites avec des animaux. Ce principe a été progressivement adopté par diverses institutions, puis introduit dans la réglementation, notamment en Europe et en France. Il contribue au développement des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. »


    Pour aller plus loin

    La mort donnée aux animaux. Une approche historique par Medhi Lombardi, thèse universitaire soutenue en 2015 à l’Ecole vétérinaire d’Alfort.
    Ce travail est constitué d’une « étude historique de la mort donnée aux
    animaux, en nous intéressant tout d’abord à la place de la mort au sein des relations homme-animal. La deuxième partie sera consacrée à l’histoire des méthodes de mise à mort, sans pour autant dresser un inventaire complet des techniques employées. Enfin, nous nous attacherons à examiner certaines méthodes utilisées actuellement pour donner la mort ainsi
    que quelques problématiques contemporaines qui en découlent
    . »


    La souffrance animale, face masquée de la protection animale aux XIXème-XXème siècles par Eric Baratay, Revue Québecoise de Droit international, 2011.
    Cet article est disponible en accès ouvert sur la plateforme de dépôt en Open access HAL.
    Présentation : L’article revient sur deux aspects admis depuis trente ans sur l’histoire de la protection animale en France : le peu d’intérêt pour la souffrance animale elle-même pendant longtemps; une longue focalisation sur des arguments humains, politiques et culturels, avant que le sort des animaux ne prenne assez récemment la première place. Une relecture précise des documents du XIXe siècle montre que l’argument de la souffrance animale est bel et bien présent dès les origines de la protection animale mais qu’il a longtemps une dimension individuelle, non collective, et qu’il est souvent mis en arrière-plan au profit d’arguments plus convenables et plus recevables auprès de l’opinion ou des décideurs politiques. D’autre part, l’importance de la souffrance comme motivation des protecteurs, dès les origines, doit inciter à revoir les analyses à leur égard. […] En croisant histoire, éthologie, sociologie, psychologie, neurobiologie, etc., il faut donner plus de complexité à ces interactions entre des animaux souffrants et des hommes émotionnés, pour mieux les comprendre et mieux appréhender les actions militantes qui en découlent.


    Eurêkoi – Bibliothèques et ludothèques de Watermael-Boitsfort


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