Notre réponse Bibliothèque publique d’information du 04/04/2019 :
Il déteste les grandes villes, surtout Paris, où il ne restera peut-être jamais quinze jours de suite. L’atmosphère de l’édition l’indispose. Il a assez peu de relations littéraires, peu d’entregent. Aucun prix littéraire français important ne lui est jamais décerné ; il reçoit en 1929, le prix américain Brentano pour Colline, ainsi que le prix Northcliffe en 1930 pour son roman Regain. Exigeant avec lui-même, il se veut bon artisan.
Resté à l’écart des courants, volontiers même à contre-courant, n’ayant pas fait école, pas cherché à exercer une influence littéraire, ni à dégager la théorie de son écriture, il est inclassable. On l’a pris pour un paysan, pour un écrivain régionaliste alors que la moitié de ses livres sont situés dans les Alpes, ou en Italie, ou sur l’océan, pour une sorte de félibre, lui qui ne parlait pas le provençal et avait horreur du Mistral. Sources : Centre Jean Giono (Biographie).
Et en complément quelques podcasts (fichiers audio d’une émission littéraire) pour mieux cerner le personnage et son œuvre.
I les écrits :
Jean Giono : du mal-être au salut artistique
Chelly-Zemni, Alya. Paris : L’harmattan, 2015.
Une réflexion sur la question du mal dans l’œuvre de Giono, origine de son mal-être, qui se définit chez lui comme le résultat de la désertion de l’homme loin du monde sensible. Ses désillusions l’ont poussé à articuler ses idées sur la quête de la joie et à chercher dans l’écriture une solution pour exorciser la réalité hideuse et recréer un mythe de l’âge d’or bien plus heureux que le présent. ©Electre 2015
Notice et localisation à la Bpi
Giono romancier : actes
Colloque du centenaire de Giono 4 (1995) Aix-en-Provence. Publications de l’Université de Provence, 1999.
Notice et localisation à la Bpi
Giono
Pierre Citron. Paris : Seuil, 1995
Notice et localisation à la Bpi
Dictionnaire Giono
Ce dictionnaire reflète la vie et l’œuvre de l’écrivain : son style, son univers, son époque, ses relations avec les hommes de lettres et les artistes, etc. ©Electre 2016
Notice et localisation à la Bpi
Jean Giono ou l’expérience du désordre
par Corinne VON KYMMEL-ZIMMERMANN. 2010 (341p.)
Thèse consultable en ligne sur : www.theses.fr/2010ARTO0003.pdf
La réception de l’œuvre de Jean Giono de 1934 à 1944
Michel Gramain. 2000
Résumé : Cette étude rend compte de la réception par la critique journalistique (presse nationale française) et par les ouvrages spécialises (histoires littéraires, thèses, essais) de l’œuvre de jean Giono pendant la période comprise entre l’adhésion de l’écrivain a l’association des artistes et écrivains révolutionnaires et son emprisonnement a la libération pour << avoir favorise par ses écrits la politique de collaboration >>. Durant cette période, les louanges et les mises en cause de l’œuvre (romans, essais) sont directement liées a l’image de l’écrivain. Les interviews, reportages, articles divers, émissions radiodiffusées, adaptations cinématographiques de l’œuvre offrent au public des reflets déformés, volontairement ou non, qui composent peu a peu un << Giono monstrueux >>, sans aucun rapport avec la réalité.Thèse consultable en ligne sur : https://www.theses.fr/2000PA030004
Article très intéressant et instructif de l’utilisation d’une œuvre à des fins politiques extrêmes au dépend de son auteur : « Jean Giono et la « collaboration » : nature et destin politique » de Golsan Richard. In: Mots, n°54, mars 1998. Le roman politique, sous la direction de Fabrice d’Almeida, Frédérique Tabaki et Maurice Tournier. pp. 86-95.
II Documents audio
Les Podcasts de France Culture (écouter la radio où l’on veut, quand on veut) :
La compagnie des auteurs par Matthieu Garrigou-Lagrange
Jean Giono (1/4) Se retirer du mal
Jean Giono (2/4) L’idéal d’un au-delà du roman
Jean Giono (3/4) Le toit de l’écriture
Jean Giono (4/4) Des paysages personnages
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information
www.bpi.fr
Je ne suis pas du tout un lecteur de littérature. Je suis un homme de l’engagement et un homme du terrain et de terrain. Je ne comprendrai jamais comment des gens comme Céline et Giono et d’autres écrivains que je ne connais pas, ont pu se fourvoyer vers des idées réactionnaires voire fascistes et alors qu’ils avaient eu des « engagements » progressistes par avant. Peut-on être un écrivain de grande qualité et être stupide au point de renier les idées progressistes plus tard ? Etre écrivain ne protègerai donc pas de la bêtise la plus crasse ? Ces gens qui ont adhérés, plus tard, à l’idéologie nazi me font vomir beaucoup plus que ceux qui ont toujours eu ces idées en tête. Ainsi va le monde !