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Où trouver des informations sur la main artificielle d’Ambroise Paré ?


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    Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 01/02/2022, actualisée le 10/07/2024.

    Portrait dessiné de profil d'Amboise Paré et de mains artificielles
    Montage Eurêkoi (Bpi) d’après McLeod et J Le Royer CC BY 4.0 via Wikimedia Commons

    Considéré comme le « père de la chirurgie moderne », Ambroise Paré a mis au point des techniques révolutionnaires pour la médecine du XVIème siècle. Il « s’est intéressé aux prothèses, qu’il expose dans le dix-septième Livre de ses Œuvres complètes, sous l’appellation  » des moyens et des artifices d’adjouster ce qui fait défaut naturellement ou par accident « , qui comprend une multitude de prothèses, avec des illustrations élaborées. » (source : L’histoire de la médecine pour les nuls de Bruno Haliouna, First Editions, 2015). Voici des ressources qui vous en apprendront plus sur la main artificielle d’Ambroise Paré.

    La main artificielle d’Ambroise Paré

    Tout d’abord, vous pouvez consulter en ligne les écrits et dessins d’Ambroise Paré à propos de la main artificielle à partir de la page 902 de cet ouvrage : Les Oeuvres d’Ambroise Paré,… 8e édition, reveues et corrigées en plusieurs endroicts et augmentées d’un fort ample traicté des fiebvres… Nouvellement treuvé dans les manuscrits de l’autheur d’Ambroise Paré, éd. N. Buon, 1628.

    Une conception novatrice de la chirurgie

    André Vésale et Ambroise Paré : destins croisés d’un anatomiste et d’un chirurgien à la Renaissance de Philippe Scherpereel, L’Harmattan, 2019.
    Extrait  :

    « Un des aspects le plus original et le plus novateur de l’œuvre de Paré fut le chapitre consacré aux prothèses. Paré ne se contentait pas de pratiquer des amputations mais il souhaitait que les malades puissent recouvrer une partie de la fonction du membre amputé et que soit reconstitué un aspect du membre le plus proche possible de ce qu’il était pour satisfaire l’image que les amputés se faisaient d’eux-mêmes. Il les voulait pratiques et confortables. Elles serviront de modèles pendant plus de quatre siècles. Il les dessinait, les reproduisait dans ses ouvrages, et les faisait réaliser par un serrurier de Paris très adroit, dénommé Le Petit Lorrain. Grâce aux illustrations précises et détaillées dans les termes des artisans, parues dans ses Œuvres, il permit la réalisation dans tout le royaume de magnifiques prothèses articulées adaptées aux besoins des malades. » (p. 140)

    Ambroise Paré de Jean-Pierre Dadoune, Ellipses, 2022.
    Extrait  :

    « Cependant, l’une des contributions les plus originales de Paré est d’avoir créé des prothèses en tout genre. Dans la première édition des œuvres de 1575, il en dresse un large panorama dans le livre  » traittant des moyens et artifices d’adjouster ce qui fait défaut naturellement ou par accident ». Il y rassemble non seulement des prothèses mais aussi des moyens de correction orthopédiques, souvent publiés pour la plupart dans les ouvrages antérieurs. [… ] De la sorte, Paré enrichit les quatre opérations générales de la chirurgie d’une catégorie supplémentaire de son cru :  » ajouter ce qui fait défaut « , laquelle rassemble toutes les formes de prothèses et appareils de soutien que l’époque peut offrir. Cette préoccupation est cependant partagée par d’autres chirurgiens de la Renaissance. Ainsi, Paré, lui-même, cite la rhinoplastie, une technique qui est pratiquée par le médecin italien Gaspare Tagliacozzi (1545-1599), et qui sera encore utilisée pendant la Première guerre mondiale pour traiter les Gueules cassées. » (p. 229)

    La réalisation technique de la prothèse

    Une histoire de la médecine : 1500-1900 de Royer Teyssou, l’Harmattan, 2022.
    Extrait  :

    « Les mains et bras artificiels sont encore plus sophistiqués. La confection en est confiée à des artisans particulièrement habiles : roues dentées, cames, ressorts d’acier trempé, verrous, gâchettes et cliquets, toutes les ressources de la science mécanique de l’époque, qui est grande, s’efforcent de reconstituer les mouvements de flexion et d’extension du membre amputé. […] Ainsi le serrurier d’Ambroise Paré, Petit Lorrain, confectionne une main artificielle qui, commandée par une main saine, peut saisir les objets et maintenir une préhension puissante. Au repos, des ressorts maintiennent les doigts en extension. Lorsqu’on fléchit les doigts en les abaissant avec l’autre main, on fait tourner les roues dentées solidaires de chaque doigt jusqu’au degré de flexion désiré. Un verrou situé à la paume de la main commande une gâchette qui bloque les rouages en s’engageant entre leurs dents. » (p. 576)

    Pour aller plus loin…

    Si vous souhaitez en savoir plus sur l’évolution des prothèses de l’Antiquité à la Renaissance, vous pouvez consulter en ligne la thèse Histoire de l’orthopédie et des orthopédistes de l’antiquité à la Renaissance de Géraldine Laurent, Université de Lorraine, 2015.

    Pour en apprendre davantage sur la vie d’Ambroise Paré, nous vous recommandons :

    Nous vous invitons également à visiter le Musée d’Histoire de la Médecine à Paris.
    Présentation  : « Au deuxième étage du siège d’Université Paris Cité, dans une salle construite en 1905, se trouve le Musée d’Histoire de la Médecine. Inauguré au milieu des années 1950, celui-ci est dans un premier temps accessible aux professeurs et étudiants de la Faculté de Médecine seulement. Il ouvre finalement ses portes au grand public en 1994. Ses collections, les plus anciennes d’Europe, ont été réunies par le doyen Lafaye au XVIIIe siècle, puis s’y est ajouté un important ensemble de pièces qui couvre les différentes branches de l’art opératoire jusqu’à la fin du XIXe siècle. On y trouve notamment des instruments ayant servi aux soins de Louis XIV, ainsi que quelques rares trousses de médecins et de chirurgiens ou même des instruments de physiologie. »

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    Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information


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