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Qu’est-ce que le transhumanisme ?

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    Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 23/11/2021.

    homme vitruvien futuriste
    © homme vitruvien futuriste -chachar/Deposit Photo

    Le transhumanisme est souvent représenté par un «H+» qui signifierait une amélioration de l’humain. Ce symbole est utilisé par l’Association Française Transhumaniste.
    Mais au delà de ce symbole, comment peut-on définir le transhumanisme et ses enjeux actuels ?
    Sélections de documents pour tenter d’y répondre.

    Définitions du transhumanisme

    Selon la définition du dictionnaire (en ligne) Le Robert, le transhumanisme est un : « Courant de pensée selon lequel les capacités physiques et intellectuelles de l’être humain pourraient être accrues grâce au progrès scientifique et technique (cf. Être humain augmenté*) .
    C’est le biologiste britannique Julian Huxley, (le frère d’Aldous Huxley, auteur du « Meilleur des mondes ») qui utilise pour la première fois en 1957 le mot « transhumanisme »,
    Il définit le transhumain comme un « homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine ».
    Source :
    Introduction au transhumanisme, Podcast n° 309, lesjours.fr, le 04/07/2018.
    « Le concept de transhumanisme fait parler de lui, surtout depuis que les grandes sociétés de la Silicon Valley s’y intéressent. Mais au fait, de quoi parle-t-on ? Effleurons le sujet avec Laura Aupiais.

    Transhumanisme (A) , par Jean-Yves Goffi, Maxime Kristanek (dir.),  l’Encyclopédie philosophique, septembre 2017.
    Extrait :

    Le transhumanisme est la vision du monde selon laquelle la condition présente de l’être humain est pathologique, sujette qu’elle est au vieillissement, à la maladie, à la mort et, de façon générale, à toutes sortes de limitations constitutives de ce que l’on appelle parfois, pompeusement, la finitude. L’attitude appropriée face à ces limitations consiste à les abolir, à les dépasser ou à les transcender plutôt qu’à s’en accommoder. Les êtres qui résulteront de cette abolition ou de ce dépassement ne seront plus des humains au sens habituel du terme : ils seront des posthumains.
    Il va presque de soi qu’un tel dépassement ne saurait être obtenues par des moyens « traditionnels » (fréquentation des œuvres du passé, recul critique à l’endroit des préjugés et de la routine intellectuelle, exhortation morale, etc.). De fait, les transhumanistes pensent à la mise en œuvre de transformations radicales du cerveau et du corps, obtenues par le biais de la technique, y compris par les techniques de la bio-médecine.  

    Aux racines du transhumanisme : France, 1930-1980 par Alexandre Moatti, Éditions Odile Jacob, 2020.
    Résumé :
    Une analyse des origines de l’idéologie transhumaniste en France dès le début du XXe siècle et des questions sur l’eugénisme et la sélection qui émergent alors. Rostand, Péguy, Teilhard ou encore Carrel ont participé à ce débat d’idées que continuent d’alimenter les découvertes techniques et scientifiques. 


    Distinction entre transhumanisme et post-humanisme

    Aujourd’hui, une distinction est faite entre transhumanisme et post-humanisme.
    « Le préfixe « trans » signifie en latin « ce qui va au-delà ». Le transhumanisme est donc un programme visant à établir des valeurs et des normes destinées à aller au-delà de l’humanisme. »
    Source :
    Humanisme, posthumanisme, transhumanisme : de quoi parle-t-on exactement ? par Jean-Yves Goffi, The Conversation, le 10/02/2021.
    The Conversation est un média indépendant en ligne et sans but lucratif, qui propose du contenu provenant de la communauté universitaire. 

    Afin d’améliorer les capacités humaines, le transhumanisme s’appuie sur l’usage avancé des nanotechnologies et des biotechnologies ainsi que l’intelligence artificielle.
    Concrètement il peut s’agir de rendre la vue à une personne non voyante, de faire marcher un homme paralysé avec des prothèses animées via un processeur, ou encore de stimuler le cerveau pour lutter contre la maladie de Parkinson.
    Futura Sciences propose un article expliquant ce qu’est le transhumanisme, ses dangers et comment il pourrait transformer la société. 
    En France, ce mouvement est principalement représenté par l’Association française transhumaniste dont le site web propose des articles, conférences, podcasts, etc.


    À réécouter :

    Tous immortels avec l’intelligence artificielle ? WebTV de la Bpi, 2018.
    Présentation :
    « Assistance lors d’opérations chirurgicales, implants physiques, augmentation de la mémoire, transfert de la conscience dans un ordinateur : le transhumanisme encourage la coopération de l’homme avec la machine au point de prédire la fusion entre les deux. L’homme augmenté serait le futur de l’humanité. L’intelligence artificielle a-t-elle raison d’annoncer des lendemains radieux ? L’immortalité est-elle pour demain ?
    Quelles questions éthiques ces prédictions soulèvent-elles ? »


    Transhumanisme et controverses

    Ainsi, s’il s’agit bien d’améliorer la « qualité » de vie des individus par une meilleure santé, le transhumanisme soulève également quelques débats et plusieurs critiques.
    Ces discussions sont complexes et multiples, à la fois d’ordre moral, philosophique ou éthique.
    Dans leur article L’imposture du transhumanisme, sur le site pourlascience.fr, le 22/05/2018, Danièle Tritsch et Jean Mariani dénoncent les promesses illusoires du transhumanisme sur le plan scientifique.

    Transhumanisme: l’apparition du surhomme
    Chaîne YouTube TV5 monde
    le 31/03/2018.

    Présentation :
    « L’homme « augmenté » fait rêvé. L’homme, débarrassé de ses faiblesses et lorgnant vers l’immortalité, est pour demain. A grand renfort de nanotechnologies, génétique et biotechnologies.
    Jacques Testart, biologiste, est le père scientifique du premier bébé-éprouvette français. C’était en 1982.
    Aujourd’hui, il signe le livre « Au péril de l’humain – Les promesses suicidaires des transhumanistes » aux Éditions du Seuil.
    Un ouvrage de réflexions coécrit avec la journaliste Agnès Rousseaux, qui met en garde contre les transhumanistes et leurs Graal peu recommandable.


    De quel « humanisme » est-il question dans le transhumanisme ? par Romuald Bidault et Andréa Laine, hypothèses.org, le 28/06/2019.
    Extrait :

    Dans l’idéologie transhumaniste, l’homme est mis au centre de l’univers, il doit être augmenté et amélioré, dans le but de devenir une sorte de Dieu.
    En ce sens, le transhumanisme semble être un anthropocentrisme, et même plus que cela, une religion de l’homme et de sa science (ce qui a priori n’aurait pas déplu à Auguste Comte). Il serait donc la libération finale de l’homme, libération de tout ce qui l’a toujours opprimé, notamment la nature et l’évolution biologique qui semble être incontrôlable. Le transhumanisme accomplirait donc le rêve de Descartes, en rendant l’homme comme maître et possesseur de la nature.
    Mais simultanément, le transhumanisme semble nier l’homme, allant jusqu’à le faire disparaître. Pourquoi ? Parce que ce n’est plus l’homme qui est central, ce sont bien plutôt la science, la technique et la machine, qui prennent la première place.


    Pour aller plus loin…

    Ouvrages sur le transhumanisme

    Le transhumanisme, c’est quoi ? par Dominique Folscheid,  Anne Lécu, Brice de Malherbe, Éditions Cerf, 2018.
    Résumé :
    Les auteurs, médecin, philosophe et théologien, retracent les fondements intellectuels du transhumanisme, les dangers de cette entreprise et s’interrogent sur la meilleure façon de réhabiliter l’humanisme aujourd’hui. 

    Transhumanisme : quel avenir pour l’humanité ? par Franck Damour, David Doat Le Cavalier bleu, 2018.
    Résumé :
    Une synthèse sur la réflexion transhumaniste, de sa naissance discrète dans les années 1990 en Californie à son développement actuel en passant par sa structuration, sEs figures fondatrices et ses acteurs majeurs.

    Transhumanisme : qUestions éthiques et Enjeux juridiques par le Centre de recherche en éthique et droit de l’Ouest (Angers), Parole et Silence, 2020.
    Résumé :
    Un ensemble de contributions autour du transhumanisme qui proposent une réflexion sur les concepts de transcendance et de Trangression en abordant les aspects éthiques, théologiques et juridiques de cette transformation de la nature humaine.


    Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information


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