Histoires d’amitié en temps de guerre

Bibliothèques de Marseille

La guerre bouleverse radicalement les existences. L’amitié y résiste-t-elle ? S’en renforce-t-elle ? Sélection de quelques romans sur l’amitié dans ce contexte dramatique de la guerre.

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Le Gang des rêves

Publication:

Auteur(s): Luca Di Fulvio

Éditeur(s): Slatkine, Pocket

Résumé :

New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de  » rêve américain « . C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ?

L’avis du bibliothécaire

Bienvenue dans le New York de l’entre-deux guerres, métropole hostile dans laquelle la jeune Cetta Luminata tentera coûte que coûte d’offrir un futur à son fils Christmas. Le destin de celui-ci basculera le jour où il rencontrera Ruth, une jeune fille juive dont il tombera follement amoureux. Mais Le Gang des rêves n’est pas qu’une simple histoire d’amour : c’est un tableau socio-historique critique aux accents scorsesiens, où se mêlent violence, rivalités de gangs, racisme et condition féminine. Une immersion de 700 pages dans le quotidien des désillusionnés de « l’American Dream ».

https://www.bmvr.marseille.fr/ark:/12345/pf0002065320.locale=fr

L’Art de la joie

Publication:

Auteur(s): Goliarda Sapienza

Éditeur(s): Le Tripode, Editions Viviane Hamy, Pocket

Traducteur(s): Nathalie Castagné

Résumé :

Il était une fois une enfant, Modesta, née le 1er janvier 1900, dans un monde fruste et rapidement englouti… Non, L’Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d’apprentissage, il foisonne d’une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. Ancré dans une Sicile à la fois sombre et solaire, il se tend vers l’horizon des mers et des grandes villes européennes…

L’avis du bibliothécaire

C’est entre 1967 et 1976 que l’écrivaine a mis par écrit L’art de la joie, monument littéraire qui ne sera publié qu’en 1998 en Italie, deux ans après le décès de son auteure ; et c’est sept ans plus tard que les lecteurs français découvriront pour la première fois cette « hymne à la joie », comme le formule Luca Orsenigo dans le journal le Corriere della sera. A travers le personnage haut en couleurs de Modesta, la narratrice, c’est toute la première moitié du XXe siècle que découvre le lecteur, propulsé dans une Italie pittoresque et effervescente. Un roman à la fois intime et historique, où les péripéties sentimentales de Modesta se mêlent au contexte socio-politique de son temps. https://www.bmvr.marseille.fr/ark:/12345/pf0002449075.locale=fr

Ordesa

Publication:

Auteur(s): Manuel Vilas

Éditeur(s): Du Sous-Sol

Traducteur(s): Isabelle Gugnon

Résumé :

« Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d’oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.’ Tel est l’autoportrait brut et sans tabou d’un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d’antan. À travers l’évocation d’une famille modeste, c’est alors la peinture d’une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité. L’appartenance à une classe sociale, l’éducation, l’alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois. Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d’un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d’une époque, une expérience pour le moins universelle. Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l’année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole. « Voici l’album, les archives, la mémoire sans mensonges ni consolation d’une vie, d’une époque, d’une famille, d’une classe sociale condamnée à tant d’efforts pour obtenir si peu. Il faut beaucoup de précision pour dire ces choses, un acide, un couteau aiguisé, une aiguille assez fine pour faire éclater le ballon de la vanité. Ce qui reste à la fin, c’est l’émotion propre de la vérité et la détresse devant tout ce qui a été perdu.’ Antonio Muñoz Molina « Un livre magnifique, courageux et bouleversant’ Javier Cercas

L’avis du bibliothécaire

Ordesa a obtenu le prix Femina étranger en 2019. Manuel Vilas se replonge dans ses souvenirs d’enfance, alors que le régime franquiste s’impose en Espagne. Un livre-hommage poignant de sincérité qui, comme le formule justement Ariane Singer dans Le Monde, résonne comme le “cri du cœur d’un grand enfant inconsolable”.

https://www.bmvr.marseille.fr/ark:/12345/pf0002435130.locale=fr

Inconnu à cette adresse

Publication:

Auteur(s): Kathrine Kressmann Taylor

Éditeur(s): Autrement, Hachette, Le Livre de Poche

Traducteur(s): Michèle Lévy-Bram

Résumé :

Ils sont tous deux allemands. L’un est juif, l’autre non, et leur amitié semble indéfectible. Ils s’expatrient pour fonder ensemble une galerie d’art en Californie, mais, en 1932, Martin rentre en Allemagne. Au fil de leurs échanges épistolaires, Max devient le témoin impuissant d’une contamination morale sournoise et terrifiante : Martin semble peu à peu gagné par l’idéologie du IIIe Reich. Le sentiment de trahison est immense ; la tragédie ne fait que commencer…

L’avis du bibliothécaire

Un roman absolument incontournable, faisant du lecteur le témoin d’une correspondance entre deux amis que la montée en puissance du nazisme en Allemagne va irrémédiablement séparer. Publié juste avant que n’éclate la Seconde Guerre Mondiale, cet ouvrage nous offre un témoignage lucide et fidèle du contexte géopolitique des années 40.

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Une bouteille dans la mer de Gaza

Publication:

Auteur(s): Valérie Zenatti

Éditeur(s): L'École des loisirs

Résumé :

C’est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d’info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l’horreur est devenue routine, et la ville va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s’habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir, très vieille et très, très sage. Voilà des jours qu’elle écrit ce qu’elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l’espoir quand même. Ce livre reprend la correspondance par mails de Tal, israélienne, et de Naïm, palestinien. Elle témoigne d’un quotidien de deux pays en guerre et de deux populations qui souffrent.

L’avis du bibliothécaire

Cette correspondance épistolaire nous plonge au cœur du conflit israélo-palestinien, vécu de l’intérieur par Tal et Gazaman. Un roman touchant et humaniste, avec pour toile de fond une guerre non pas ancrée dans un passé révolu, mais inscrite dans notre propre présent ; de quoi nous faire réfléchir sur un sujet géopolitique qui – hélas – est toujours d’actualité.

https://www.bmvr.marseille.fr/ark:/12345/pf0002049671.locale=fr

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