Des polars historiques (depuis la seconde guerre mondiale)

Bibliothèque publique d'information (Paris)

Image de guerre avec des casques de soldats posés sur ce qui pourrait être une tombe

Vous aimez les polars qui se déroulent avec en toile de fond l’Histoire ? En voici pour vous une sélection !

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La tristesse du Samouraï

Publication:

Auteur(s): Victor del Arbol

Éditeur(s): Actes Sud

Traducteur(s): Claude Bleton

Résumé :

Comme souvent au début des histoires il y a une femme sur un quai de gare au petit matin. Mise élégante, talons hauts, gants de cuir, elle dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter de ces phalangistes arrogants qui arpentent la gare de Mérida en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train de 4 heures en direction de Lisbonne partira sans elle. L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes. Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine. Des premières années de l’après-guerre à la tentative de coup d’état de février 1981, après un détour par les steppes de Stalingrad, la saga familiale est lourde de complots, d’enlèvements, de trahisons. Sous un léger vernis de démocrates, les ex-phalangistes continuent de tirer les ficelles. Les personnages et les situations se répondent, marquant trois générations au fer rouge. Les carences affectives ont transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel.

L’avis du bibliothécaire

Le roman de Victor Del Àrbol ayant obtenu le prix Le Point du polar européen en 2012 s’inscrit dans la prestigieuse collection Actes noirs des éditions Actes sud, qui compte en son sein, des auteurs de renom tels que Camilla Lackberg. On suit une histoire de vengeance, un effet papillon qui traverse les générations, tout part d’une infidélité qui a maudit trois générations. Malheureusement, quelqu’un doit y mettre fin. Un bon livre de 300 pages marqué un suspense haletant et par des allers-retours entre le passé et le présent. Difficile de ne pas avoir envie de tourner la page.

Black-out

Publication:

Auteur(s): John Lawton

Éditeur(s): 10/18, 12-21

Traducteur(s): Anne-Marie Carrière

Résumé :

Londres, 1944. La Luftwaffe donne son assaut final sur la capitale déjà exsangue et les Londoniens se précipitent dans les abris souterrains. Au milieu du chaos, un bras coupé est exhumé par un groupe d’enfants jouant sur un site bombardé de l’East End. Le sergent détective Frederick Troy, de Scotland Yard, parvient à relier cette découverte à la disparition d’un scientifique de l’Allemagne nazie. Il met au jour une chaîne de secrets menant tout droit au haut. commandement des Alliés, et pénètre les mystères d’un monde corrompu, peuplé de réfugiés apatrides et d’agents secrets.

L’avis du bibliothécaire

Premier tome de la série, John Lawton nous plonge dans le Londres de la Seconde Guerre mondiale, sous les bombes allemandes. Entre mystère et crime, on suit l’inspecteur Troy dans son enquête, celle de découvrir le lien entre ce bras trouvé sous les décombres qui semble appartenir à un scientifique allemand et les magouilles des hauts dignitaires nazis. L’auteur retranscrit l’atmosphère pesante qui règne alors. Un bon polar d’enquête froid et passionnant.

Galindez

Publication:

Auteur(s): Manuel Vazquez Montalban

Éditeur(s): Seuil

Traducteur(s): Bernard Cohen

Résumé :

L’enlèvement en 1956 de Jesus de Galindez, agent du FBI et de la CIA mort sous la torture dans les geôles dominicaines du dictateur Leonidas Trujillo.

L’avis du bibliothécaire

Dans le roman de Manuel Vázquez Montalbán, nous faisons un bond dans le temps grâce à une vraie investigation poussée pour retracer l’histoire de Galindez. L’intrigue porte sur une étudiante curieuse de ce qui est arrivé au représentant du gouvernement Jesùs de Galindez torturé et disparu dont les paroles n’ont pas plu au pouvoir en place. Des mystères, une enquête, tous les éléments d’un bon polar sont réunis. Avec une dimension historique qui ajoute du poids à l’intrigue, Galindez a même été adapté en film en 2003 par Gerardo Herrero.

Les Chiens de Riga

Publication:

Auteur(s): Henning Mankell

Éditeur(s): Seuil

Résumé :

L’action se situe en grande partie en Lettonie, alors que les Etats baltes s’émancipent de la tutelle soviétique. Hiver 1991. Un canot pneumatique s’échoue à Mossbystrand, au large d’Ystad (siège du commissariat de Wallander). Il contient les corps de deux hommes, torturés et exécutés d’une balle dans le cœur. L’origine du canot est rapidement établie : fabrication yougoslave, utilisé uniquement par les Soviétiques et leurs satellites. Les corps sont à leur tour identifiés : criminels lettons d’origine russe, liés à la mafia russe. Un officier de police de Riga est appelé en renfort à Ystad. Le commissaire Wallander se prend d’amitié pour l’étrange major Liepa et commence à entrevoir, à son contact, la complexité du monde où a été commis ce double meurtre. A peine rentré en Lettonie, le major Liepa est assassiné. A la demande des enquêteurs Wallander part pour Riga. C’est le début d’une aventure insensée où il va se trouver complètement démuni, privé

L’avis du bibliothécaire

Nous nous retrouvons en Scandinavie dans ce roman. On nous introduit dans une histoire de mafia avec un inspecteur digne de Columbo, l’inspecteur Kurt Wallander. Le personnage principal de la série de polars de Henning Mankell est à nouveau à la recherche de la vérité, en Lettonie cette fois. Un cadre historique, très intéressant et bien établi post-chute du mur de Berlin qui garde le lecteur en haleine. Du suspense bien écrit, un très bon opus. On vous invite tout de même à lire l’excellent Meurtrier sans visage également, le premier épisode mettant en scène Kurt Wallander.

Parc Gorki

Publication:

Auteur(s): Martin Cruz Smith

Éditeur(s): Robert Laffont

Résumé :

Trois cadavres, deux hommes et une femme, sont retrouvés mort dans la neige au parc Gorki, en plein centre de Moscou. Tous trois ont été abattus par la même arme à feu et le tueur s’est encore donné la peine de bien mutiler les visages de ses victimes afin d’empêcher une quelconque identification. L’enquête est confiée au commissaire Arkadi Renko de la brigade criminelle de la ville, un flic intègre mais sans plus aucune illusion. Mais dès qu’il arrive sur le le lieu du crime, Renko constate que le KGB s’intéresse également à l’affaire. Il comprend vite que les trois victimes ne sont guère des gens ordinaires. Toutefois le KGB, sur les ordres du major Pribluda, lui laisse l’enquête, une enquête qui va le faire remonter très rapidement au plus haut niveau de la hiérarchie soviétique. Mais cette affaire semble aller bien au-delà des frontières russes, un policier new-yorkais et un homme d’affaires également américain semblent aussi impliqués. Renko découvrira derrière les morts du parc Gorki une corruption de la société soviétique – et américaine – plus profonde qu’il ne l’aurait jamais cru possible.

L’avis du bibliothécaire

Martin Cruz Smith ouvre son roman sur un triple homicide, de quoi nous faire entrer dans l’histoire dans les meilleures conditions. Dans la Russie de la Guerre froide, un agent de la milice comme personnage principal, on suit une course pour la vérité après la découverte de trois cadavres tués par balles qui intéressent même le KGB. Un signe que cette affaire cache quelque chose de plus grand que de simples meurtres. Un polar haletant avec des bouleversements. Gorki Parc étant le premier roman mettant en scène le personnage principal, le commissaire Arkadi, il vous donnera envie de suivre ses péripéties.

Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.

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