4 romans contemporains avec la guerre civile espagnole comme toile de fonds

Bibliothèque publique d'information (Paris)

Les bibliothécaires du service Eurêkoi vous recommandent 4 romans ayant pour toile de fond la guerre civile espagnole (1936-1939).

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Pas pleurer

Publication:

Auteur(s): Lydie Salvayre

Éditeur(s): Seuil

Résumé :

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, d’un témoin direct de la guerre civile espagnole, et celle, roborative, de Montse, qui a tout gommé de sa mémoire…

L’avis du bibliothécaire

Prix Goncourt 2014. Malgré le titre, préparez vos mouchoirs ! Vague d’émotions, page après page !

L’espionne de Tanger

Publication:

Auteur(s): Maria Duenas

Éditeur(s): Robert Laffont

Résumé :

Alors que la guerre civile espagnole vient d’éclater, Sira tombe amoureuse de Ramiro. Elle n’a pas vingt ans, et Ramiro la traite comme une déesse. Quand, sur un coup de tête, Ramiro décide de partir pour Tanger, Sira ne se pose pas de questions elle le suit, laissant sa mère dans Madrid en guerre. Au bout de quelques mois, Ramiro disparaît. Sira se retrouve seule en terre étrangère, sans un sou et avec une ardoise impressionnante dans l’hôtel de luxe ou ils sont descendus. Fuyant la prison pour dettes, elle se réfugie à Tétouan, alors sous protectorat espagnol. Que va-t-elle devenir, sans amis et sans argent ? Pour s’en sortir elle n’a qu’un seul savoir, transmis par sa mère : la couture. À force de ténacité et de privations, elle parvient à monter un petit salon de couture. Quand la Deuxième Guerre mondiale est déclarée, elle est prête à offrir ses services aux épouses des Européens coincés au Maroc par les hostilités. Sira saisit sa chance lorsque Rosalinda, la jeune maîtresse de l’ambassadeur de Grande-Bretagne, a besoin de toute urgence d’une robe du soir pour sa première apparition publique. Sira lui confectionne une copie époustouflante d’une robe de Fortuny. Dès lors, elle est propulsée dans le monde luxueux des riches expatriées, dans les fêtes ou se nouent et se dénouent les alliances secrètes entre l’Allemagne et l’Espagne. Rosalinda, excentrique maîtresse d’un haut dignitaire espagnol, souhaite de toutes ses forces empêcher le rapprochement entre l’Allemagne nazie et l’Espagne franquiste. Suivant les ordres du séduisant Marcus, agent de sa Très Gracieuse Majesté et officiellement photographe de presse, elle propose à Sira de lui rapporter les propos tenus par ses clientes allemandes : ce que font leurs maris, qui ils fréquentent et ce qui se dit dans la communauté allemande. Sira met au point un très ingénieux système pour communiquer avec les Anglais : dans ses patrons de couture, qu’elle dessine elle-même, elle introduit des messages codés en morse. Bientôt, de plus en plus impliquée dans son travail clandestin, Sira voyage entre Tétouan, Tanger, Madrid et Lisbonne, apparemment pour acheter des tissus, en vérité pour servir de messagère aux agents britanniques. Mais la guerre des espions n’est pas un jeu d’enfants. Sira met sa vie en danger. La seule personne assez puissante pour l’aider est Rosalinda, elle-même sous haute surveillance. Quant à Marcus, il semble jouer un double jeu.

L’avis du bibliothécaire

Madrid des années 30. Suivez le destin de Sira Quiroga, d’abord couturière, avant d’être espionne dont le destin sera chamboulé par sa rencontre avec un jeune homme qui l’emmènera à Tanger… Passionnant, romanesque et bouleversant ! Best-seller qui donnera lieu à une adaptation en une très belle mini-série porter par l’actrice, Adriana Ugarte.

Ma guerre d’Espagne à moi

Une femme à la tête d’une colonne au combat

Publication:

Auteur(s): Mika Etchebehere

Éditeur(s): Milena, Actes Sud, Libertalia

Résumé :

« Je suis incapable de trouver une autre occupation que celle de me faire tuer. Je n’ai pas, comme les miliciens, le droit de traîner dans les bars pour écourter les jours et les nuits sans combats. Mon statut de femme sans peur et sans reproche, de femme à part, me l’interdit. Mes convictions personnelles aussi me l’interdisent. Alors il ne me reste qu’à me plonger dans le manuel de formation militaire que j’essaie d’apprendre par cœur… » C’est l’un des textes les plus forts sur la guerre d’Espagne. Écrit par Mika Etchebéhère (1902-1992), une femme qui dirigea une colonne du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) en 1936-1937. On y croise des minoritaires, des anarcho-syndicalistes et des marxistes antistaliniens, tous habités par la conviction d’imminents lendemains qui chantent. La première édition de ce livre rédigé en langue française par une internationaliste argentine qui a fini ses jours à Paris date de 1976 (Denoël). Maurice Nadeau avait alors favorisé sa publication. Le texte a ensuite été republié en format poche par Actes Sud en 1999, dans la collection « Babel Révolutions », sans le moindre appareil critique. Cette édition, la plus complète, la plus soignée, la plus luxueuse, doit tout au travail conjoint des éditions Milena et des éditions Libertalia. Outre des photos inédites et un texte du poète surréaliste Guy Prévan, on y trouvera une longue préface contextualisante (signée par Charles Jacquier), des extraits de la correspondance de Mika avec Alfred et Marguerite Rosmer ainsi qu’une lettre de Julio Cortázar en fac-similé. L’ouvrage comprend par ailleurs un efficace documentaire de 80 minutes de Fito Pochat et Javier Olivera (DVD).

L’avis du bibliothécaire

Fortement recommandé si vous souhaitez découvrir le récit d’une femme engagée dans la milice. Mika Etchebène témoigne de la guerre d’Espagne telle qu’elle l’a vécue en ces années 1936, 1937, 1938 !

Memento mori

Publication:

Auteur(s): Sebastia Alzamora

Résumé :

Barcelone, été 1936. Le Front populaire au pouvoir déchaîne la plus grande persécution religieuse qu’ait connue l’Espagne. Des éléments anarchistes incontrôlés se proposent d' »exfiltrer » discrètement des confréries religieuses, contre rançon. Dans la cuisine de la pension où ils se sont réfugiés en attendant de pouvoir quitter le pays, des frères maristes trouvent le corps sans vie d’un des leurs ; dans la ruelle avoisinante gît celui d’un enfant. Ils ont été vidés de leur sang, dans un modus operandi qui ressemble fort à celui des vampires. Le commissaire chargé de l’enquête ne croit pas aux vampires. Et pour tout dire, il n’accorde pas plus de crédit aux religieux qu’aux anarchistes qui les persécutent.

L’avis du bibliothécaire

À découvrir pour le mélange des genres : entre polar, roman historique, roman noir. Une autre façon d’aborder la guerre historique espagnole, à Barcelone au cours de l’ été 1936 !

Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.

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