Accueil » Arts » Pourquoi sur certains portraits en pied de nobles espagnol (16/17e siècle) comportant les mots  » AVE MARIA » ceux-ci sont inversés sur les portraits féminins « AIRAM EVA »?

Pourquoi sur certains portraits en pied de nobles espagnol (16/17e siècle) comportant les mots  » AVE MARIA » ceux-ci sont inversés sur les portraits féminins « AIRAM EVA »?

    Thème :

    image_pdfimage_print
    Les Ménines de Vélazquez, 1656-7

    Diego Velázquez [Public domain], via Wikimedia Commons



    Notre réponse du 29/03/2018

     Suite à votre question sur « certains portraits en pied de nobles espagnol (16/17e siècle) comportant les mots  » AVE MARIA » ceux-ci sont inversés sur les portraits féminins « AIRAM EVA « , la BMVR de l’Alcazar de Marseille vous répond :

    La première idée qui vient à l’esprit est une histoire de miroir.
    De nombreux peintres représentent des miroirs dans leurs portraits et jouent parfois avec les reflets comme dans les Ménines de Velazquez… Ce n’est qu’une intuition, car en réalité, nous n’avons pas trouvé d’exemple du phénomène que vous évoquez dans les livres à notre disposition sur la peinture espagnole (comme Histoire et méthodologie de la peinture espagnole de Bernard et Christiane Bessière, éditions du temps, 2000) et n’avons donc pas pu avancer dans nos recherches.

    La période est connue sous l’appellation  » Siècle d’or espagnol (Siglo de Oro en espagnol)« . Elle désigne la période de rayonnement culturel de l’Espagne en Europe du XVIe au XVIIe siècle (1492-1681). Il s’agit en effet de 2 portraits l’un représentant Gaspar Juan de Arias de Saavedra, l’autre sa mère Beatriz Ramirez de Mendoza duchesse de Rivas réalisé en 1620 en Espagne peintre anonyme. 

    Effectivement il y a un effet miroir par rapport aux lettres comme vous pourrez le voir sur les pièces jointes. Mais ce sont des portraits isolés, et donc je ne comprends pas cette inversion. Ces deux portraits se trouvent dans l’exposition Connectivité au Mucem : 
    – Une bibliothécaire de l’école des beaux Arts de Paris, elle même contactée a interrogé un conservateur du musée dont voici sa réponse « Ce doit être sur le pendant d’un portrait du mari, la femme étant son miroir. Ave Maria, cela se trouve certainement, je ne vois dans aucun livre l’expression « airam eva ». Ou alors, ce serait un jeu de mots, Eva la première femme, Airam la dernière ? Mais pourquoi aucun Airam n’apparaît-il dans Google books ou Gallica ? »

    – La bibliothèque de l’INHA, Institut national de l’histoire de l’Art, la bibliothèque du Musée des Beaux-Arts de Marseille et le Museo Lazaro Galdiano de Madrid directement, ont été interrogés, nous sommes en attente de leurs réponses.

    Les recherches sur Internet nous ont également conduits au blog de l’Iglesia Conventual del Corpus Christi où on trouve une photo étonnante ; les deux reproductions des portraits sus-cités présentés sur une photographie : Sur celui de Beatriz, l’AVE MARIA est à l’endroit… mais ce n’est qu’une reproduction.
    Nous avons donc aussi posé la question sur ce blog, dans la partie « commentaires », espérant qu’un lecteur ou l’auteur de la reproduction ait une idée ? le commentaire n’est pas encore publié
    http://nazarenoviso.blogspot.fr/2016/07/presentados-los-retratos-de-los-condes.html

    Voici réponse de nos collègues de l’INHA à Paris que nous vous livrons : AVEMARIA était la devise de la famille Mendoza. Voir la fiche descriptive du Retrato de Gaspar Juan Arias de Saavedra, V conde de Castellar

    et le lien vers le site du Musée Lázaro Galdiano de Madrid qui indique une adresse où vous pouvez les joindre, sans doute sauront ils vous éclairer ??

    Cordialement,
    Eurêkoi – BMVR Marseille vous remercie.


    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *