Accueil » Arts » On attribue à Matisse la phrase suivante: « Un jour ils auront des peintres » en parlant des américains, je voudrais trouver le document source de cette phrase, quel document ? où peut-on le trouver ? Merci

On attribue à Matisse la phrase suivante: « Un jour ils auront des peintres » en parlant des américains, je voudrais trouver le document source de cette phrase, quel document ? où peut-on le trouver ? Merci

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    Réponse apportée le 02/07/2013  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

    A partir de notre catalogue, voici la notice du livre d’Annie Cohen-Solal disponible en libre accès à la bibliothèque et dont je vous livre un extrait :

    Auteur : Cohen-Solal, Annie
    Titre : Un jour, ils auront des peintres : l’avènement des peintres américains, Paris 1867-New York 1948 /
    Éditeur : Paris : Gallimard, 2000
    Description : 462 p.- 16 pl. : ill. ; 24 cm
    Résumé : Analyse les mécanismes à l’oeuvre qui ont abouti à l’émergence des maîtres américains après la Seconde Guerre mondiale et la mutation du statut de l’artiste dans la société américaine, de Paris à New York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, jusqu’à la Biennale de Venise en 1948, où sont présentées huit toiles de Pollock, artiste jusqu’alors inconnu en Europe.
    Sujets : Peinture européenne–États-Unis
    Niveau 3 – Arts, loisirs, sports – 757.38 COH – Disponible

    Google Books : extrait du livre d’Annie Cohen-Solal dont est tirée cette prophétie

     » Vous comprendrez, quand vous verrez l’Amérique, qu’un jour ils auront des peintres, parce que ce n’est pas possible, dans un pays pareil, qui offre des spectacles visuels aussi éblouissants, qu’il n’y ait pas de peintres un jour.  »
    La prophétie date de 1933. Comme tous les autres Européens de retour des Etats-Unis, Matisse se dit envoûté. Il annonce l’avènement d’une nouvelle ère, celle des peintres américains. Tout commence à Paris, le 1er juillet 1867, dans les fastes de l’Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d’outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l’Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes :  » Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l’effet d’un géant fourvoyé dans une salle de bal.  » Les peintres souhaitaient être reconnus dans le saint des saints de l’art contemporain. Ils comprirent immédiatement qu’ils n’avaient pas le choix : il fallait céder au goût français, puisque le goût français régnait sur le monde. Du géant, ils avaient les matières premières : l’espace géographique, les moyens économiques, le dynamisme. Pour le reste, les arts plastiques notamment, ils se rendaient bien compte qu’ils accusaient, face aux Européens, un énorme décalage. Leur humiliation à l’Exposition Universelle aiguillonna leur combativité. Et si les fils de Washington relevaient le défi ? Et si le géant fourvoyé parvenait, un jour, à s’approprier la salle de bal ? L’épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s’achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollock, un artiste inconnu des Européens de l’époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.

    Cordialement,

    Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)


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