Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée le 25/09/2025.
Une grande partie de la production artistique préhistorique n’est pas parvenue jusqu’à nous. Cependant, les grottes offrent un milieu idéal pour la conservation de vestiges artistiques.
Pourquoi certaines grottes ont-elles été choisies plutôt que d’autres ? Que signifient réellement ces œuvres ? Sont-elles liées à des rituels magiques ?
Ont-elles un rôle protecteur ?
Traduisent-elles un désir de comprendre et de maîtriser la nature ?
Même si beaucoup de mystères planent encore autour de ces réalisations, grâce au travail des archéologues et des chercheurs, nous continuons d’apprendre beaucoup sur l’art du Paléolithique.
Chronologie :
Une présentation du Paléolithique de Hominidé, hominides.com
Un site consacré à la Préhistoire, l’évolution de l’homme de la Préhistoire à nos jours et de Toumaï à Homo sapiens.
Extrait :
Le plus ancien graphisme primitif est retrouvé sur un bloc d’ocre à Blombos (Afrique) et daté de 70 000 ans. C’est dans le même site que l’on a découvert des coquillages percés qui devaient être montés sous forme de collier.
Le Paléolithique supérieur débute sur tous les continents, hormis l’Amérique, aux alentours de – 40 000 et perdure jusque vers -12 500 avant J-C. Il est caractérisé par l’expansion de l’Homme moderne à travers le monde.
À consulter également, une frise chronologique par l’ Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) qui couvre 800 000 ans du Paléolithique ancien jusqu’à nos jours.
Avec plus de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l’Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l’une des toutes premières en Europe.
Institut national de recherche, il réalise chaque année quelques 1 800 diagnostics archéologiques et 250 fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et Outre-Mer.
Ses missions s’étendent à l’exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de la connaissance archéologique auprès du public.
Récapitulatif de la période du paléolithique supérieur par Nelly Connet, INRAP, 2007.
Extrait :
L’art, comme expression figurative, apparaît au début du Paléolithique supérieur, puis se développe, se diversifie et évolue.
(…) Les représentations figuratives sur les objets mobiliers sont puisées dans le bestiaire animalier chassé ou pêché, elles sont plus variées sur les parois des grottes, et, au bestiaire d’herbivores, s’ajoutent des félins, des ours…, mais très rarement des hommes.
Ils apparaissent dans la ronde-bosse, à partir du Gravettien, au travers de statuettes féminines dites « Vénus ». L’ornement corporel, qu’il pare un vêtement ou un corps, existe dans toutes les cultures. Il comprend des objets naturels (coquillages, dents animales…) ou façonnés (pendentifs en os, perles en ivoire et en os).
Visites virtuelles
Grands Sites Archéologiques, collection de référence du Ministère de la Culture : consacrée aux recherches archéologiques menées en France, cette série couvre de nombreuses thématiques, de la Préhistoire à nos jours.
La grotte de Lascaux est longue de 250 mètres et se situe en Dordogne. Elle représente une des grottes les plus importantes et retrace l’histoire des hommes du Paléolithique notamment au travers de dessins pariétaux et rupestres.
Visitez la grotte de Lascaux (Dordogne) de chez vous !
La grotte Chauvet-Pont d’Arc
La grotte Chauvet est l’une des plus anciennes grottes ornées au monde. Ses peintures dateraient de 31 000 ans avant notre ère. Les sujets de prédilection des artistes préhistoriques sont les grands herbivores comme les chevaux, les bisons ou les mammouths. Les hommes apparaissent rarement et sont représentés de manière beaucoup moins réaliste que les animaux.
Visitez la grotte de Chauvet-Pont d’Arc (Ardèche) de chez vous !
Des empreintes de mains en négatif ou en positif, ainsi que des symboles géométriques, se retrouvent également dans plusieurs grottes.
La femme, plus ou moins stylisée, est représentée sur les parois des grottes mais aussi sous forme de gravure et de statuettes («Vénus») en os, ivoire ou pierre.
Une statuette paléolithique a d’ailleurs été récemment découverte à Amiens, durant l’été 2014.
Des articles en ligne :
Art et comportements symboliques au Paléolithique : quelques points de vue actuels de Patrick Paillet, Muséum National d’Histoire Naturelle, Département de Préhistoire et CNRS, U.M.R. 5198.
Extrait :
L’Homme donne du sens à nombre de ses actes et de ses productions. Le quotidien des hommes de la Préhistoire est parfois jalonné de symboles qu’il nous faut identifier et démêler des préoccupations matérielles ou triviales. Presque naturellement, le préhistorien se tourne alors vers l’art, vers les systèmes de représentations graphiques et plastiques qui incarnent le mieux ou de la manière la plus lisible la pensée symbolique mais qui n’en constituent pas pour autant la matière exclusive. Cette remarque est fondamentale dans le débat actuel sur l’origine des expressions symboliques.
Les mains dans la Préhistoire, par CR, hominides.com, le 01/02/2013.
Extrait :
Presque plus émouvantes que les représentations artistiques, les empreintes de mains sur les parois des grottes sont un véritable lien entre les hommes du Paléolithique et nous. Ces traces concrètes et réelles nous renvoient à nos souvenirs où, enfants, nous imprimions nos mains sur une feuille blanche ou même tout simplement sur le sable mouillé…
Les thèmes de l’art pariétal paléolithique, par Patrick Paillet, préhistorien, 2017. (Muséum national d’Histoire naturelle, Département Homme-Environnement)
Résumé :
Les images de la Préhistoire et notamment celles de l’art pariétal paléolithique puisent leur origine dans la nature et dans l’imaginaire
de leurs créateurs. Les animaux constituent la thématique dominante au cœur de l’univers symbolique. L’art animalier est naturaliste parce
qu’il est un art de chasseurs, d’observateurs. Mais il est également l’œuvre d’artistes puisqu’il possède une dimension esthétique, celle du
style propre à chaque culture. Les artistes préhistoriques n’ont jamais reproduit tout le monde animal qui les entoure, ni son abondance, ni
sa diversité. Sélectionnés puis extraits de leurs milieux naturels, les animaux sont recomposés, réassociés et repensés de manière culturelle.
L’image de l’homme est également présente de manière subjective et peu explicite. Sauf dans de rares cas, les préhistoriques n’ont pas donné
d’eux-mêmes des portraits. Ils ont souvent caricaturé ou segmenté leur image et l’ont parfois recomposée avec des animaux pour concevoir
des figures irréelles et fantastiques. De l’imaginaire des artistes émergent des représentations géométriques, des signes qui montrent les
capacités conceptuelles et sociales de leurs créateurs.
Sur les parois des grottes, l’art du paléolithique en trois mouvements, par Pierre Ropert, radiofrance.fr, le 07/12/2016.
Extrait :
À ses yeux, ces dessins préhistoriques ont pour objectif de raconter des histoires, des mythes. « C’est difficile d’en parler sans rentrer dans l’interprétation, précise-t-elle. Mais l’anthropologie démontre depuis très longtemps qu’il n’existe pas de société sans mythes. Je ne vois pas pourquoi le paléolithique dérogerait à la règle. Dans les sociétés, ce sont les mythes qui régissent l’organisation sociale, la pensée. Le problème c’est que nous n’avons pas d’ethnographie qui accompagne cela : on fouille des poubelles et on regarde des dessins ; c’est très difficile de reconstituer un mythe à partir de ça.«
À lire également :
Le Paléolithique, INRAP, le 20 janvier 2016.
Extrait :
Le terme Paléolithique a été créé à la fin du XIXe siècle. Son étymologie du grec ancien signifie « l’âge de la pierre ancienne », par opposition à « l’âge de la pierre nouvelle », qui désigne le Néolithique qui lui succédera.
À découvrir :
Le Muséum d’histoire naturelle à Paris.
Présentation :
Les collections de Préhistoire du Muséum se focalise sur des vestiges archéologiques, de matière minérale, animale ou végétale, reflets ou supports de fabrication d’objets, d’outils ou d’armes, mais aussi des productions à caractère symbolique (objets d’art, peintures rupestres, parures…).
Le Musée d’archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye : ses collections paléolithiques sont parmi les plus riches au monde.
Extrait :
Des collections nouvelles ne cessent d’enrichir le musée d’Archéologie nationale. Dons, achats en ventes publiques et auprès de galeries spécialisées perpétuent les voies traditionnelles d’entrée des objets. Les collections proviennent également des recherches actuelles menées en France ou à l’étranger. L’extraordinaire série d’objets de Nouvelle-Guinée, collectée par Pierre Pétrequin, ou encore l’exceptionnel mobilier des tombes à char gauloises de l’aéroport de Roissy découvert en 1995 et provenant de fouilles de sauvetage en sont des exemples.
Les liens constants avec les services régionaux d’archéologie, son statut de Grand département, son rôle de coordinateur du réseau Archéomuse et celui de diffuseur de l’archéologie en musée par les publications qu’il porte font aujourd’hui du musée d’Archéologie nationale un acteur reconnu pour la recherche, la conservation du patrimoine et la médiation auprès des publics.