(ouvrages géologiques, documents, etc…) notamment sur celles du Domaine de Serre-Ponçon. Merci.
Notre réponse du 04/05/2017
Approche touristique
On peut consulter plusieurs sites qui traitent des demoiselles coiffées appelées aussi « cheminées de fées ».
Tout d’abord :
« Dans les hauteurs du village perché de Théus se cache un site naturel pour le moins insolite : la Salle de Bal des Demoiselles Coiffées. Ce lieu mystérieux, composé d’une centaine de colonnes, constitue un incroyable ensemble de sculptures minérales !
Le relief de la commune de Théüs est essentiellement constitué de roches calcaires, de marnes noires et de débris d’érosion fluvio-glaciaire. Il y a 3 millions d’années, les glaciers ont poussé devant eux des masses de débris rocheux, « les moraines » qui donnent aux vallées leur profil en U. C’est dans ces moraines que naissent les Demoiselles coiffées appelées aussi ailleurs « cheminées de fées ».
Elles se forment à l’abri d’un bloc de rocher relativement plat qui les protège en partie de l’action érosive de la pluie. Il arrive un jour pourtant, où la colonne usée devient trop fine pour supporter son chapeau qui tombe. »
Je vous renvoie aussi à un site réalisé par des randonneurs passionnés de géologie Randomania.
Voici ce qu’ils écrivent sur les Demoiselles coiffées de Théus :
« Dans le sud de la France, dans le département des Hautes-Alpes, près du village de Théus, se trouve un site géologique spectaculaire appelé : « Les Demoiselles coiffées de Théus ». Ces demoiselles sont des formations géologiques dues à l’érosion de couches sédimentaires d’origine fluvio-glaciaire. On les appelle aussi « cheminées des fées ».
Demoiselles coiffées
Il existe de nombreux exemples de formation de cheminées des fées dans le monde mais toutes n’ont pas la même origine et n’ont pas été formées de la même manière. A Théus, les Demoiselles coiffées ont une origine fluvio-glaciaire contrairement à d’autres sites dans le monde qui ont une origine volcanique (comme les cheminées des fées de Cappadoce en Turquie).
Deux théories s’affrontent pour expliquer la formation des cheminées de fées dans un environnement fluvio-glaciaire. Selon la théorie classique, les cheminées sont le résultat de l’action de la pluie qui entraine les matériaux constituant l’ancienne moraine à l’exception de la partie située sous de gros rochers de pierre dure qui protègent les sédiments de la pluie et exercent sur eux une pression telle qu’ils les compactent de sorte que ces sédiments résistent mieux à l’action érosive de la pluie et du ruissellement. »
Vous en saurez plus sur les Demoiselles coiffées de Théus en consultant le site Randomania.
Je vous invite également à visiter cette page du Routard sur les Demoiselles coiffées | Embrunais et Serre-Ponçon.
Approche scientifique
Pour des explications plus scientifiques, vous pouvez consulter le fichier pdf suivant :
Les géosites d’intérêt géomorphologique ou géomorphosites dans l’inventaire du géopatrimoine
Christian Giusti ( UFR de Géographie-Aménagement, Paris Sorbonne Université), voir également la bibliographie.
La « Salle de bal des demoiselles coiffées », Théus, Hautes Alpes
Pierre Thomas ENS Lyon – Laboratoire de Géologie de Lyon, Olivier Dequincey, 10/12/2012
Érosion différentielle, formation et évolution des cheminées de fées, festival de coiffures.
Une vingtaine de photographies commentées.
«Ladies with hats» = «Les Demoiselles coiffées»
Auteur(s) / Author(s) HECK P. ;
Revue / Journal Title Geographical magazine ISSN 0016-741X CODEN GGMAAY
1985, vol. 57, no9, pp. 481-484
Langue / Language Anglais
Editeur / Publisher Centurion, London, ROYAUME-UNI (1935) (Revue)
Mots-clés français / French Keywords
Hautes Alpes ; Italie ; Erosion fluviatile ; Milieu glaciaire ; Roche clastique meuble ; Cheminée de fée ; Lac Serre Ponçon ; Val Herens ; Alpes Françaises ; France ; Europe ; Roche sédimentaire ;
Localisation / Location
Une légende
Enfin un site qui raconte la légende des Demoiselles coiffées de Serre-Ponçon :
« Selon la légende : » Les demoiselles de Théüs, réputées en ce temps-là pour leur beauté, se laissèrent aller à une dernière farandole, un soir de bal, avec leurs grands chapeaux plats sur la tête. Mais, alors que le douzième coup de minuit sonnait à l’église de Théüs et qu’elles dansaient dans le Vallon de Vallauria, un hurlement diabolique les figea à jamais. » »
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information