Bibliothèque de l’Institut du Monde Arabe, notre réponse du 04/10/2019.

© BRAHIM DJELLOUL Mustapha / CC BY-SA 4.0,
Il semble difficile de parler, sans faire d’anachronisme, « d’artiste chorégraphe » durant la période coloniale française en Algérie. En effet cette notion est trop contemporaine pour s’appliquer au contexte colonial et à la réalité culturelle algérienne.
Selon la définition d’ Aurore Vinant au sens contemporain « le chorégraphe est un auteur et le danseur (est) un artiste-interprète » (Cf. Le danseur, interprète et/ou auteur ? de Aurore Vinant)
On peut à ce propos se référer aussi à :
Voici les titres signalés dans nos fonds concernant la danse en Algérie (pas forcément à la période coloniale) :
L’index contient aussi une entrée « chorégraphie« .
Les danses « orientales » en France du XIXe siècle à nos jours : histoire d’images, regards d’histoire de Anne-Laure Garrec, In : les Cahiers de l’Ecole du Louvre, vol 1, 2012 – Cahiers 1.
Résumé :
Le public français porte aujourd’hui un regard distinct sur les danses « orientales ». Il identifie par exemple la danse indienne à une discipline complexe à caractère sacré. Cette image est relayée par les lieux de spectacle la présentant comme un art traditionnel classique. La danse orientale fait au contraire l’objet d’un mépris collectif constant. La nudité partielle de son interprète conforte le stéréotype d’une « danse du ventre » vouée à séduire le public. Cette dichotomie de représentation illustre une appréciation critique différenciée des danses indienne et orientale. Pourtant, du xixe siècle aux années 1940, elles sont classées dans la même catégorie des pratiques exotiques sans distinction de valeur. En quoi la dissolution du système colonial européen a-t-elle pu conditionner la divergence radicale des regards portés sur ces deux formes d’expression dansées ?
Résumé :
La mondialisation accélère les flux culturels en oscillant entre les deux pôles de l’homogénéisation et de l’hétérogénéisation. Ces notions, empruntées à Appadurai, proposent d’échapper à la stigmatisation d’une période encore post-coloniale, capitalistique et impérialiste. La danse contemporaine s’y trouve incluse. Elle interroge le corps et son rapport aux nouvelles technologies, à la nudité, à la maladie, au genre et à la sexualité. Elle veut repousser les limites physiques, morales, spatiales, transgresser des interdits, des codes. De telles stratégies politiques du corps sont-elles possibles sur la scène maghrébine ?
À écouter :
Archives & manuscrits de la BnF(Bibliothèque nationale de France)- Département de l’Audiovisuel > Enregistrements sonores :
Description des enregistrements sonores (et photos) du Fonds de l’Exposition Coloniale Internationale : 1931 (mai)-1931 (nov.).
Présentation du contenu
De nombreux comédiens, musiciens, chanteurs et danseurs des colonies françaises d’Afrique, d’Asie et d’Océanie sont donc enregistrés et photographiés. Ce fonds propose des musiques et chansons traditionnelles, des récits, des fables et des contes, des récits personnels et historiques ainsi que des dictions et énumérations de nombres en différents dialectes
https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc78616n
Pour aller plus loin :
Vous pouvez aussi consulter les ressources de la Médiathèque du Centre national de la danse (France)
En Algérie, le site du ministère de la culture m-culture.gov.dz propose ces résultats pour une recherche sur la danse.
Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe