Accueil » Humains et société » J’ai entendu dire qu’une maison pour les victimes de violences allait ouvrir au CHU de Lille. Pouvez-vous m’en dire plus ?

J’ai entendu dire qu’une maison pour les victimes de violences allait ouvrir au CHU de Lille. Pouvez-vous m’en dire plus ?

    Étiquettes:
    Étiquette :

    image_pdfimage_print

    Bibliothèque municipale de Lille – notre réponse du 03/05/2025.

    Logo de MaVie , Maison d’accueil des victimes de violences et d’événements violents, du CHU de Lille
    Logo MaVie CHU Lille

    La MAVIe, Maison d’accueil des victimes de violences et d’événements violents, accueille les victimes de violences et d’événements violents orientées par les forces de l’ordre ou l’un des services d’urgence du CHU de Lille (urgences gynéco-obstétricales, pédiatriques ou adultes) ou tout autre service du CHU. La MAVIe est aussi à disposition des professionnels de santé ou structures de ville (médecins libéraux, structures médico-sociales, associations…) pour échanger sur des situations de violences constatées et délivrer du conseil.

    Un espace innovant et unique en France

    Cet espace accueille toutes les victimes de violences, quelles qu’elles soient (hommes, femmes, enfants) pour un travail en transversalité lorsqu’il existe de la violence intrafamiliale. Il y réunit l’ensemble des professionnels intra hospitaliers spécialisés dans la prise en charge des victimes, et extra hospitaliers en partenariat (associations, forces de l’ordre), offrant une prise en charge globale des victimes.
    Les personnes sont au cœur du dispositif et bénéficient de l’intégralité des bilans médicolégaux et psychologiques mais également d’un accompagnement soignant jusqu’à leur reconstruction.
    Pour pallier la complexité des prises en charges parfois susceptibles de mener à un renoncement, un parcours est donc simplifié par le regroupement en un même lieu des expertises pluridisciplinaires de trois services spécialisés : L’Unité médico-judiciaire (UMJ), ouverte aux victimes d’infractions de différents types : violences physiques et psychiques, violences conjugales, violences sexuelles, accidents (voie publique, travail, etc.), maltraitance. La rencontre avec un médecin légiste permet de constater les blessures et d’évaluer leur retentissement pour engager ensuite une procédure judiciaire, notamment via un dépôt de plainte auprès des services de Police ou de Gendarmerie.
    Le centre régional du psychotraumatisme (CRP), dispositif d’accueil, d’orientation et de traitement des enfants, adolescents et adultes, souffrant d’un trouble de Stress post-traumatique, en lien avec les services sociaux et associations de proximité.
    L’Unité d’accueil pédiatrique enfance en danger (UAPED), spécialisée dans la prise en charge des enfants victimes de toute forme de violences. Centre de recours et d’expertise pour les mineurs, elle intègre une prise en charge spécifique (audition, accompagnement psychologique dans des conditions particulière garantissant la validité judiciaire des déclarations), et réalise aussi des actions de prévention, de repérage, de recherches et d’enseignement .
    La MAVIe ouvre ses portes le 20 mai 2025 à l’Hôpital Calmette du CHU de Lille.
    Retrouvez toutes les informations pratiques en cliquant sur ce lien : MAVIe – Maison d’accueil des victimes de violences et d’événements violents – CHU Lille

    Sélection d’ouvrages à emprunter à la Médiathèque de la Cité (CHU de Lille, Hôpital Claude Huriez) :

    Plus fort que la haine de Tim Guénard, éditions J’ai lu, 2000.
    Résumé :
    Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire je t’aime. Tim est une mauvaise graine. Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l’Assistance. De familles d’accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d’amour l’entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d’une humanité perdue et d’un accès au bonheur… Poignant témoignage d’une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l’amour, du pardon et de la vie.

    L’histoire de Lola : sortir de l’emprise de Francis Curtet, Editions Courtes et Longues, 2018.
    Résumé :
    Elles sont des milliers de femmes sous emprise, massacrées par des conjoints tyranniques. En France, chaque année, près de 150 meurent sous les coups. Et, à chaque fois, les mêmes interrogations… Pourquoi n’ont-elles rien dit ? Pourquoi n’ont-elles pas fui ?… Resterons-nous les spectateurs impuissants de cette sinistre réalité ? C’est pour répondre à ces questions que Lola a accepté que soient racontées son histoire et la psychothérapie qui lui a permis d’accéder à la liberté. Récit choc qui permet à chacun de comprendre le processus de l’emprise et de changer de regard et de comportement à l’égard de ces femmes abandonnées aux violences.

    Nos pères, nos frères, nos amis : dans la tête des hommes violents de Mathieu Palain, éditions Les Arènes, 2023.
    Résumé :
    Nos pères, nos frères, nos amis est une enquête immersive, un livre essentiel pour comprendre un point aveugle de notre société  » La petite graine de la violence, elle pousse, elle pousse, et je pense que cette graine est en moi depuis longtemps, elle fait partie de mon bagage, de ce que m’ont transmis mes parents. La violence surgit comme un instinct animal, et vous murmure à l’oreille : « C’est la faute de l’autre.’  » Pendant quatre ans, le journaliste Mathieu Palain s’est rendu dans des groupes de parole, dans une Maison des femmes, à des auditions judiciaires. Il a eu accès à des histoires et des témoignages d’une rare puissance.

    Rouge pute de Perrine Le Querrec, la Contre-allée, 2021.
    Résumé :
    Pendant plusieurs semaines, des femmes, des héroïnes, m’ont confié leur vie et leurs mots. Leur besoin commun de briser le silence et l’indifférence autour des violences conjugales et ses nombreux visages. […]

    Résister à la culpabilisation : sur quelques empêchements d’exister de Mona Chollet, Editions Zones, 2024.
    Résumé :
    Nous étudierons quelques-unes de leurs manifestations : la disqualification millénaire des femmes et, notamment, aujourd’hui, des victimes de violences sexuelles ; la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu’on ne le croit ; la culpabilisation des mères, qui lui est symétrique ; le culte du travail, qui indexe notre valeur sur notre productivité ; et enfin la résurgence de logiques punitives jusque dans nos combats contre l’oppression et nos désirs de changer le monde. Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averties de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l’agresseur, c’est… nous-même. 

    Femmes victimes de violences conjugales : une approche clinique de Marie-José Grihom et Michel Grollier, éditions Presses universitaires de Rennes, 2012.
    Résumé (extrait) :
    Comment comprendre que certaines femmes soient parfois durablement sous l’emprise physique et psychologique de leur partenaire et rendre compte de leur parcours d’aliénation et de désaliénation ? Lorsqu’éclate la violence dans le couple, la femme en est habituellement la victime et il est plus facile de penser qu’elle est maltraitée. Or, ces actes et ces paroles traumatiques qu’un lui inflige semblent préparés, souvent de longue date, par l’effet conjoint de logiques inconscientes, sociales et culturelles. Comment travailler avec ces victimes. aux identités et aux histoires diverses, afin qu’elles sortent de l’enfermement et recouvrent leur statut de sujet de droit, de sujet social et de sujet psychique ? Ce livre tente de situer les enjeux psychiques qui orientent la violence du partenaire et la jouissance de la femme, au regard d’expériences d’accueil et d’accompagnement nationales et internationales.

    Ma grande de Claire Castillon, Gallimard, 2018.
    Résumé :
    La vérité, c’est : je t’ai tuée et c’est tout. J’ai sans doute pas raison. Je regrette rien, et c’est mal ». Ils se sont rencontrés à la piscine. Ils se sont aimés pas longtemps. Ils se sont acheté une maison. Il n’a jamais cessé de subir et malgré tout un enfant est né. Il n’était pas vraiment un homme battu : pas de bleus, rien de visible. Et pourtant des coups il y en a eu. Alors on se demande pourquoi il est resté.

    Concerne plus particulièrement l’inceste intrafamilial : La familia grande de Camille Kouchner, éditions Seuil, 2021.
    Résumé :
    Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C. K. C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été. C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.


    S’informer et se faire aider : numéros d’urgence, associations…

    Association intercommunale d’aide aux victimes et de médiation (AIAVM)

    Violences conjugales à Lille : les associations, pièces maîtresses de la lutte – Solfa

    Lutter contre les violences faites aux femmes / Agir pour l’égalité / Participer – Ville de Lille

    Aide aux victimes de violences sur nord.gouv.fr

    Intérieur de l'association MAVIe, lieu d'accueil au CHU de Lille pour les victimes de violences conjugales.
    Intérieur de l’association MAVIe, lieu d’accueil au CHU de Lille pour les victimes de violences conjugales.

    La MAVIe, Maison d’accueil des victimes de violences et d’événements violents, a ouvert ses portes au sein de l’hôpital Albert Calmette du CHU de Lille, proche des 3 services d’urgences (adultes, enfants et gynéco-obstétricales).
    Toutes les informations sur le site : MAVIe – CHU Lille


    Eurêkoi – Bibliothèque municipale de Lille


    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *