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Dans quelle mesure les réseaux sociaux sont-ils utiles au développement des liens faibles ?


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    dessin présentant les logos des réseaux sociaux
    CC0 Public Domain, via Pixabay

    – Liens faibles au sens de Granovetter (approche sociologique donc)
    – Cette analyse serait plutôt actuelle, étant donné du caractère récent de ces réseaux sociaux du type Facebook, Twitter, LinkedIn…
    – Dans quelle mesure sont-ils utiles à l’entretien des liens faibles, à leur développement ?
    – Ont-ils permis l’évolution de la nature de ces derniers ?
    – Comment facilitent-ils la communication entre les individus ?

    Notre réponse du 03/04/2015

    Pour répondre à votre question, il faut se pencher sur le sujet de la sociologie des réseaux sociaux. Voici deux ouvrages sur le sujet :

    Et les réseaux sauveront le monde ?… : essai sur l’idéologie réticulaire / Simon Borel. Lormont : Le bord de l’eau, 2014
    Une analyse de la prédominance des réseaux dans le monde. L’auteur présente les idéaux types du discours réticulaire, les liaisons numériques, les rapports des sociétés virtuelles avec celles préexistantes. Il interroge l’ouverture à la gratuité et au don de ces réseaux, ainsi que leurs perspectives d’émancipation, limitées par celles de l’aliénation. ©Electre

    L’attention de l’auteur s’est notamment arrêtée sur « deux courants (…) des sciences sociales à l’échelle globale (…), à savoir les sociologies des réseaux sociaux et la force des « liens faibles » d’une part, et la théorie de l’acteur-réseau d’autre part « . (p.59)

    Les liaisons numériques : vers une nouvelle sociabilité ? / Antonio A. Casilli. Paris : Éd. du Seuil, 2010. (La couleur des idées)
    Nourri d’interviews et de témoignages de blogueurs, d’artistes, d’adeptes du sexe en ligne, de figures de la militance Internet, cet ouvrage montre que la sociabilité du Web se combine de manière multiple et complexe avec les liaisons amoureuses ou amicales, les relations de parenté et les rapports de travail. Comment le Web invente des modalités neuves et fécondes du lien social.
    ©Electre

    En affinant cette recherche avec le terme marketing, vous trouverez cet ouvrage :

    Booster sa carrière grâce au réseau
    / H. Bommelaer. Paris : Eyrolles, 2007.
    Dans ce livre, l’auteur évoque « la faiblesse des liens forts » et « la force des liens faibles » (p. 18-19)

    Vous pouvez également consulter plusieurs bases de données en sciences humaines et sociales :

    ISIDORE – Accès aux données et services numériques de SHS
    https://www.rechercheisidore.fr/annuaire
    L’annuaire vous permet de connaitre les bases de données, réservoirs documentaires, corpus, collections d’ouvrages, de revues, d’images ou de données qui sont moissonnés et indexés par ISIDORE. Ces sources de données, constituées de lots de documents, sont organisées en collections qui correspondent aux éditeurs, bibliothèques ou institutions les diffusant.

    En cherchant par discipline [sociologie] puis en entrant les mots-clés « réseaux sociaux », vous trouverez de nombreux documents. N’hésitez pas à affiner votre recherche suivant différents critères (types de ressources, périodes, etc.). Vous y trouverez notamment cet article intéressant :

    Granjon Fabien, « Amitiés 2.0. Le lien social sur les sites de réseaux sociaux », Hermès, La Revue, 1/2011 (n° 59), p. 99-104.
    URL : http://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2011-1-page-99.htm
    Résumé : Dès les premières études sur les usages sociaux des dispositifs télématiques, l’un des chemins empruntés par la recherche fut celui de l’analyse des nouvelles modalités de lien social. Aujourd’hui, le succès des sites de réseaux sociaux relance cet intérêt. La possibilité de constitution de cercles relationnels étendus dont les membres peuvent potentiellement appartenir à des espaces sociaux éloignés des milieux de sociabilité ordinaires a notamment conduit à ce que se développent des recherches portant sur la constitution de ces réseaux d’« Amis », leur morphologie sociale, leur structure topographique ou, plus rarement, sur les motivations et le sens social de ces engagements numériques de soi couplés à des mobilisations d’autrui. S’intéressant au rôle que joue l’informatique connectée dans la construction du lien social, la recherche anglo-saxonne a notamment privilégié des approches s’inspirant des théories du capital social. Cet article rend compte des principaux résultats de ces études et souligne certaines de leurs limites. Quelques pistes de travail qui permettent d’aborder la question du lien social sur les sites de réseaux sociaux depuis des perspectives plus critiques sont également envisagées.

    CAIRN
    Cairn propose 415 sources dont des revues importantes en Sciences humaines. La plupart des contenus récents sont en accès réservé, mais certains titres proposent leurs articles en libre accès, tout comme certaines archives. Les bibliothèques universitaires sont en général abonnées à Cairn, ce qui vous permet d’accéder à l’intégralité des contenus en vous rendant à la bibliothèque ou chez vous avec vos identifiants et mots de passe.
    L’intérêt de Cairn est également de proposer les livres numérisés, dont les Que-Sais-je chez PUF et des Repères chez la Découverte. Ces petits livres proposent des synthèses. Idéal pour débuter une recherche ou faire le point sur un sujet!
    N’oubliez pas également de consulter les numéros de la revue Sciences Humaines, c’est une base de départ très intéressante. Toutes les archives et les numéros récents sont en accessibles depuis les ordinateurs d’une bibliothèque abonnée.

    En consultant la base CAIRN avec les mêmes mots-clés, vous pourrez notamment consulter l’article suivant :

    Mercanti-Guérin Maria, « Analyse des réseaux sociaux et communautés en ligne : quelles applications en marketing ? »Management & Avenir, 2/2010 (n° 32), p. 132-153.
    URL : http://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2010-2-page-132.htm
    DOI : 10.3917/mav.032.0132
    Résumé : Dans cet article, l’analyse des réseaux sociaux (ARS) est décrite comme une nouvelle méthodologie d’étude des communautés en ligne. Afin d’amener à une meilleure compréhension de l’ARS, une synthèse des recherches antérieures est proposée. Elle détaille les techniques de collecte de données, les mesures structurelles utilisées (densité, centralité, trou structural…), les propriétés des réseaux, les logiciels existants, les rôles et positions des acteurs. Les apports de l’analyse des réseaux sociaux dans le marketing des communautés en ligne sont mentionnés. Un accent particulier est porté sur les applications empiriques et les développements futurs de ce nouveau champ.

    SUDOC : Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il comprend plus de 10 millions de notices bibliographiques qui décrivent tous les types de documents (livres, thèses, revues, ressources électroniques, documents audiovisuels, microformes, cartes, partitions, manuscrits et livres anciens…). Le catalogue Sudoc décrit également les collections de revues et journaux d’environ 2000 établissements documentaires hors enseignement supérieur (bibliothèques municipales, centres de documentation…). Enfin, il a pour mission de recenser l’ensemble des thèses produites en France.

    Voici les documents du Sudoc correspondants aux termes de recherche précédents qui peuvent vous aider à répondre au sujet :

    Réseaux : L’autre manière de vivre : Les réseaux en dix questions / Marc Halévy. Escalquens : Editions Oxus, impr. 2014
    lien vers la notice : http://www.sudoc.fr/183844548

    La sociologie des réseaux sociaux / Pierre Mercklé. Paris : La découverte, 2011 (Repères. Sociologie ; 398)
    http://www.sudoc.fr/150728174

    Les réseaux sociaux professionnels numériques entre nouveaux outils et nouveaux modèles d’interactions professionnelles et sociales / par Sami Djendoubi ; sous la direction de Marie-Joseph Bertini. Mémoire de Master, 2008.
    http://www.sudoc.fr/132229072

    Nous vous conseillons également d’effectuer des recherches sur des sites spécialisés sur les technologies et les réseaux sociaux tels que InternetActu [blog animé par la rédaction d’InternetActu.net, le média de la Fondation internet nouvelle génération. Hubert Guillaud et Rémi Sussan explorent l’impact des technologies sur la société.]

    Vous pourrez y consulter l’article Les liens faibles, moteurs de notre diversité informationnelle ? publié par Hubert Guillaud le 24 janvier 2012. L’auteur de l’article pointe notamment le fait que « Les liens faibles sont les gens les plus influents de nos réseaux sociaux » en citant les expériences des chercheurs de Facebook menés par Eytan Bakshy.

    Enfin, en faisant une recherche sur Google avec les termes « sociologie »+ »réseaux sociaux »+ »liens faibles », vous trouverez également plusieurs articles intéressants à consulter :

    Réseaux sociaux : « la force des liens faibles » sur le blog Easy High Tech [le blog d’un digital native]. Article mis en ligne le 5 mars 2009, consulté le 02 avril 2015.
    https://easyhightech.wordpress.com/2009/03/05/reseaux-sociaux-la-force-des-liens-faibles/

    Lusin Bagla-Gökalp, « Quelques approches sociologiques de réseaux sociaux », ASp [En ligne], 27-30 | 2000, mis en ligne le 22 novembre 2010, consulté le 02 avril 2015.
    http://asp.revues.org/2118

    Christine Vaufrey, « La vie en ligne, des liens faibles à l’entre-soi », sur le site Thot Cursus-formation et culture numérique [site dédié à la promotion de la formation et de l’utilisation des outils numériques pour l’éducation et la culture]. Article mis en ligne le 21 mai 2013, consulté le 02 avril 2015. http://cursus.edu/article/20180/vie-ligne-des-liens-faibles-entre/#.WPiCxvnyiUl

    Cordialement,

    Eurêkoi – Réseau Co-libris

    Date de création: 14/04/2017 10:32     Mis à jour: 14/04/2017 16:49


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