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Dans la nouvelle de Maupassant « Le vieux », il est question de repiquer des « cossards ». De quelle plante s’agit-il ? Merci


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    Photographie d'un champ de colza avec un tracteur

    CC0 Public Domain, via Pixabay

    Réponse apportée le 01/29/2013, révisée le 13/10/2017

    Le cossard est un terme de patois normand pour le colza.

    Nous avons trouvé cette information dans le Dictionnaire du patois normand: en usage dans le département de l’Eure – Page 116
    Robin -Slatkine, 1978 – 458 pages

    COSSARD. — Colza. Ce terme est usité dans toute la haute Normandie. Il ne faut pas y voir, je crois, une corruption du mot colza, mais un nom caractéristique tiré des cosses qui renferment toute la récolte.

    Cette explication semblant douteuse à certains (voir commentaires), j’ai poursuivi la recherche et ai trouvé confirmation du « repiquage du colza » dans l’ouvrage suivant (accessible en ligne) :
    Manuel d’agriculture pratique à l’usage des fermes de trente hectares, Spineux, Duval et Hermant, 184, page 49

    Repiquage du colza à la charrue

    Au moment de repiquer le colza, c’est-à-dire au commencement du mois d’octobre, on herse énergiquement le binotis, on conduit 12 à 14 voitures de court fumier par journal, on le fait épandre au fur et à mesure que la charrue recouvre le plant, et tout en suivant le travail des repiqueurs.
    Le repiquage à la charrue va plus vite et coûte un peu moins que celui à la cheville. Mais on a remarqué, toutes choses égales que le colza repiqué à la charrue ne réussit pas aussi bien que l’autre. Cependant, si le plant favorisé par le temps a acquis de la hauteur, il peut être préférable de le repiquer à la charrue, parce que de cette manière le plant est plus profondément enterré, et donne par conséquent moins de prise aux gelées.

    Cordialement,

    Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information


    3 commentaires sur “Dans la nouvelle de Maupassant « Le vieux », il est question de repiquer des « cossards ». De quelle plante s’agit-il ? Merci”

    1. Peut-être s’agit-il des choux moëlliers ? Il y a bien longtemps que j’avais laissé Maupassant , j’avais toujours été « tracassé’ par ces cossards que l’on avait traduit par colza , ce n’est pas possible , le colza se sème . Aujourd’hui grâce à internet nous pouvons peut-être arriver à savoir , le mieux serait de mener nos investigations auprès d’anciens agriculteurs normands , ils ont peut-être le souvenir de ces mots que nous avons entendu dans notre jeunesse ( j’ai 84 ans , je suis un campagnard angevin mon père plantait des choux dits à moëlle -chez nous)

    2. bonjour les amis de Guy de Maupassant,
      Je suis pour le moins surpris par la « traduction » de cossard.
      A ma connaissance le colza ne se repique pas, il se sème. D’autre part, nos abeilles ne produisent du miel de colza en Normandie que depuis quelques décennies.
      Ne s’agirait il pas plutôt de choux (de la famille des brassicacées comme le colza)destinés à l’alimentation animale ou la production de brocolis ?
      Etienne

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