Nature writing : 5 livres recommandés aux amateurs de Thoreau et Emerson…
Bibliothèque publique d'information (Paris)
- Univers : Roman
- Genre : Voyage/Aventure
- Âge : Ados et Jeunes adultes
L’Éthique de la terre
suivi de Penser comme une montagne
Publication:
Il y eut trois pionniers américains de la pensée écologique : l’ermite Henry David Thoreau, le voyageur John Muir et le forestier Aldo Leopold. On doit à ce dernier, que certains tiennent pour un géant littéraire et un prophète, les premières politiques de protection des espaces naturels, une réflexion inégalée sur la nature sauvage, et la conviction qu’il est possible à l’homme de développer une intelligence écologique. Car l’« éthique de la terre » est possible. Elle repose sur l’idée lumineuse de communauté et d’équilibre. Grâce à elle, nous pouvons tous apprendre à être heureux dans la nature. À la fois narrative et philosophique, l’écologie d’Aldo Leopold possède une force surprenante : elle pulvérise notre arrogance tout en nous murmurant « l’opinion secrète » de la montagne à l’égard des loups.
L’avis du bibliothécaire
Difficile de choisir un texte en particulier du grand Aldo Leopold, mais la lecture de ce court recueil me semble particulièrement intéressante . Elle permet de retracer un pan de la pensée écologiste au XXe siècle (et de constater la validité de certains constats aujourd’hui encore, malheureusement).
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Pèlerinage à Tinker Creek
Publication:
« La nature est toujours mythique et mystique ; elle consacre tout son génie à la moindre de ses œuvres. » C’est sous le haut patronage d’Henry David Thoreau que s’inscrit Annie Dillard, se livrant à une exploration quotidienne de son environnement. Dans ce « journal météorologique de l’esprit », elle se fait la chroniqueuse « d’une vallée des merveilles » de l’État américain de Virginie, où coule la rivière Tinker. Récit d’un écrivain solitaire, ce texte est une splendeur d’écriture poétique, d’observation de la nature, et de réflexion quasi pascalienne sur la place de l’être humain entre infiniment grand et infiniment petit.
L’avis du bibliothécaire
Pèlerinage à Tinker Creek est un pas de côté pour Annie Dillard, un carnet d’observation magnifiquement écrit, laissant autant de place à l’émerveillement devant les événements les plus infines qui se déroulent sous les yeux de l’autrice en pleine forêt que des réflexions philosophiques plus poussées.
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Désert solitaire
Publication:
Peu de livres ont autant déchaîné les passions que celui que vous tenez entre les mains. Publié pour la première fois en 1968, Désert solitaire est en effet de ces rares livres dont on peut affirmer sans exagérer qu’il “changeait les vies” comme l’écrit Doug Peacock. À la fin des années 1950, Edward Abbey travaille deux saisons comme ranger dans le parc national des Arches, en plein cœur du désert de l’Utah. Lorsqu’il y retourne, une dizaine d’années plus tard, il constate avec effroi que le progrès est aussi passé par là. Cette aventure forme la base d’un récit envoûtant, véritable chant d’amour à la sauvagerie du monde, mais aussi formidable coup de colère du légendaire auteur du Gang de la clef à molette.
L’avis du bibliothécaire
Bien connu pour Le Gang de la clé à molette, Edward Abbey était un des plus ardents défenseurs de la cause environmentale dans le monde littéraire de langue anglaise. Désert solitaire est un texte magnifique sur le désert, inspiré par l’expérience d’Abbey en tant que ranger, et sa révolte face aux effets du tourisme de masse. Le texte dégage une force incroyable.
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Nature
Publication:
Après des études de philosophie et différents postes dans l’édition, Baptiste Lanaspeze, l’auteur de ce livre, a créé en 2009 Wildproject à Marseille, une maison pionnière dans la diffusion des pensées de l’écologie et de la philosophie environnementale. Dans une époque de prolifération parfois cacophonique des discours sur l’écologie et la crise en cours, ce livre a été conçu comme une boussole pour s’orienter. C’est aussi une tentative de synthèse d’une vie intellectuelle, professionnelle, psychologique et politique. Tout en s’appuyant sur des lectures et références philosophiques et scientifiques non occidentales en grande partie et mûries depuis une vingtaine d’années (citons notamment l’historien powatan Jack Forbes, l’écologue japonnais Kinji Imanishi, l’historien camerounais Achille Mbembe ou encore la philosophe et écoféministe indienne Vandana Shiva), le texte témoigne aussi d’une trajectoire, du mouvement d’une génération. En redéfinissant la nature comme la société des vivants, les pensées de l’écologie non pas comme une prérogative spécifiquement humaine, mais comme des prolongements des sociétés animales et végétales. Nos sociétés humaines ne transcendent pas les autres sociétés terrestres, mais y sont intégrées, elles en découlent, et elles lui sont redevables. Tout en s’adossant à l’idée d’un sens ancien de la nature comme « monde vivant dont nous faisons partie », il s’agit cependant ici de « recharger » l’idée de nature par les avancées des pensées écoféministes et décoloniales. Il s’agit même d’un enjeu majeur pour l’auteur : « une lutte écologiste conséquente est nécessairement décoloniale ; et inversement ».
L’avis du bibliothécaire
Un court texte théorique plutôt aux éditions Anamosa par Baptiste Lanaspeze, à l’origine de la publication actuellement de textes cruciaux sur les questions écologiques. J’ai particulièrement apprécié le fait que l’auteur, français, sorte du monde anglo-américain pour alimenter ses réflexions.
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