Des romans d’amour du monde entier

Bibliothèque publique d'information (Paris)

Petits cœurs en papier

Les histoires d’amour, un sujet aussi universel qu’intemporel. Bref tour d’horizon de romans d’amour du monde entier.

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Autant en emporte le vent

Publication:

Auteur(s): Margaret Mitchell

Éditeur(s): Gallimard

Résumé :

Scarlett O’Hara aime en secret Ashley Wilkes. Lorsqu’elle apprend qu’il va épouser Mélanie Hamilton, elle va tenter à tout prix de le récupérer.

L’avis du bibliothécaire

Les amours mouvementées de Scarlett O’Hara sur fond de fresque historique de la guerre de Sécession aux Etats-Unis. Un livre prenant.

Les Nuits blanches

(traduction André Markowicz)

Publication:

Auteur(s): Fiodor Dostoïevski

Éditeur(s): Gallimard, Actes Sud

Traducteur(s): André Markowicz

Résumé :

Un homme solitaire et romanesque rencontre une fille éplorée. Désespérée par un chagrin d’amour, Nastenka se laisse aller au fantasme du jeune homme.

L’avis du bibliothécaire

Une passion, fulgurante, surgit comme un éclair dans la nuit enveloppant les rues de Saint-Pétersbourg ; c’est, comme le formule le narrateur lui-même, “une nuit de conte”, une nuit où “l’aventure” s’empare du promeneur solitaire et, le temps d’une rencontre, bouleverse le cours de son existence. Composée de quatre “nuits” et d’un “matin”, cette longue nouvelle de Dostoïevski, écrite dans les premières années de sa carrière, recèle déjà les germes de ce qui caractérisera ensuite l’ensemble de sa production romanesque : l’inadéquation d’un narrateur en marge de son monde, ses rêveries, son pessimisme romantique, la transcendance de ses sentiments… Le tout entrelacé au sein d’une narration aussi déroutante que poétique. Cette nouvelle est, en somme, à l’image des “nuits blanches” éponymes : à la fois brève et intemporelle, obscure et radieuse, dense et solitaire, pleine de charme et d’illusions perdues.

Djamilia

Publication:

Auteur(s): Tchinguiz Aïtmatov

Éditeur(s): Denoël

Traducteur(s): Louis Aragon, A. Dimitrieva

Résumé :

Djamilia était vraiment très belle. Élancée, bien faite avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de sort visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d’un noir tirant sur le bleu, en forme d’amande, s’allumaient… Et j’étais jaloux d’elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs soeurs…

L’avis du bibliothécaire

Si Louis Aragon, auteur de la préface de l’édition française, n’a pas hésité à ériger Djamilia au rang de “plus belle histoire d’amour du monde”, sans doute faut-il ajouter que ce roman invite son lecteur à explorer bien plus que des sentiments : véritable voyage au fin fond des steppes kirghizes, ce court roman est aussi l’occasion de découvrir une culture qui nous est peu familière, dans un décor grandiose et assurément dépaysant.

1Q84 : Livre 1

Publication:

Auteur(s): Haruki Murakami

Éditeur(s): Belfond

Résumé :

Au Japon, en 1984. C’est l’histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu’ils avaient dix ans. A l’époque, les autres enfants se moquaient d’Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l’appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l’a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d’un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie. En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités. Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d’une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d’événements, de dates en rapport avec l’Histoire. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappé de la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l’âge d’un an et demi. Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?

L’avis du bibliothécaire

Dans ce livre-monument d’Haruki Murakami, le lecteur se trouve transporté dans un monde étrange, aussi fascinant qu’inquiétant. Un véritable suspense accompagne les péripéties jusqu’aux retrouvailles de l’héroïne Aomamé avec son cher Tengo.

Avec vue sur l’Arno

Publication:

Auteur(s): E.M. Forster

Éditeur(s): Robert Laffont Éditions, 10/18

Traducteur(s): Charles Mauron

Résumé :

Lucy Honeychurch n’aurait jamais pu partir à la découverte de l’Italie comme toute jeune Anglaise de bonne famille sans la surveillance d’un chaperon zélé, sa cousine Charlotte. A leur arrivée à Florence, les deux voyageuses constatent avec dépit que la chambre qui leur a été réservée n’a pas de vue sur l’Arno. En violation de toutes les convenances, deux inconnus, M. Emerson et son fils George, leur proposent de leur échanger la leur qui, elle, donne sur le fleuve. L’attitude cavalière de George envers Lucy et le peu de résistance qu’elle lui oppose poussent Charlotte à décider d’abréger leur séjour. Mais le hasard va à nouveau réunir les Emerson et les Honeychurch, en Angleterre cette fois… Un roman délicieux sur l’éveil des sentiments et le poids des conventions sociales par un des maîtres de la littérature anglaise.

L’avis du bibliothécaire

Avec vue sur l’Arno est un roman que l’on serait aisément tenté de placer sous le signe de la dualité : face à l’Angleterre puritaine du XXe siècle se dresse l’Italie, terre de la Renaissance, où la vie semble battre plus intensément ; c’est là que Lucy Honeychurch rencontre George Emerson, jeune homme dont l’originalité et l’ouverture au monde rompent nettement avec la raideur et la suffisance de son fiancé Cecil Vyse. Entre ces deux amants que tout oppose, qui choisir ? La voix du cœur ou celle de la raison ? Toutefois, la position délicate dans laquelle se retrouve Lucy dépasse de loin le plan strictement sentimental : elle cristallise, au-delà des premiers émois amoureux de jeunesse, les difficultés auxquelles se heurte fatalement une jeune fille de bonne société souhaitant s’émanciper du joug des conventions et des “bonnes mœurs” alors en vigueur. Roman d’amour et d’apprentissage, “Avec vue sur l’Arno” n’est pas sans rappeler les œuvres savoureuses de Jane Austen, parues près d’un siècle plus tôt. Une promenade sentimentale anglo-italienne sur fond de critique sociale, que le lecteur pourra prolonger en visionnant l’adaptation réalisée par James Ivory en 1986.

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