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L’acrostiche et le calligramme…


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    calligramme d'Apollinaire

     

    Calligramme

    D’après cet extrait du TLFi (trésor de la langue française informatisé), ce terme est un néologisme créé par Apollinaire en 1918 : 
    Étymol. et Hist. 1918 (Apollinaire, Calligrammes, Poèmes de la paix et de la guerre − 1913-1916 -). Néol. créé par G. Apollinaire par croisement de idéogramme (supra rem.) avec calligraphie (cf. lettre d'Apollinaire [1918] éd. de la Pléiade p. 1078). 

    Cependant, d’après la note 31 page 231 du livre Traduire ou vouloir garder un peu de la poussière d'or : hommages à Paul Bensimon Presses Sorbonne Nouvelle, 2006 – 381 pages, je cite : 

    Huidobro revendique la paternité des calligrammes. Le premier (“Triangulo armonico”) paraissait en octobre 1912 dans la revue Musa joven. 

    Vincente Huidobro est un poète surréaliste et écrivain chilien 

    Nous avons cherché à en savoir plus dans le Dictionnaire des genres et notions littéraires (ed Universalis/Albin Michel), l’article Calligramme page 98 fait allusion à

    une tradition héllenique de la poésie figurative dont l’invention est attribuée à Simmias de Rhodes (-IV s). Chez lui comme chez Théocrite ou Rabelais, la longueur des vers varie de façon à décrire le volume et les silhouettes d’un objet (de culte) comme l’oeuf, la syrinx ou la Dive bouteille. 

    Nous vous invitons à consulter cet article pour en savoir plus. 

    Acrostiche

    Voir la définition historique du TLFi (Trésor de la langue française informatisé) 

    L'acrostiche était au Moyen-âge le moyen employé pour signer son nom ou désigner discrètement les personnes auxquelles on voulait montrer de la sympathie ou qu'on désirait honorer. C'est ainsi que dans la ballade pour Robert d'Estouville (Test. 1378 et suiv.), Villon, sous le voile de l'acrostiche, célébrera l'épouse du prévôt de Paris; indépendamment des pièces où Villon se nomme sous cette forme. Deschamps avait fait de même (cf. Œuvres, t. XI, p. 137). Au XIIIesiècle, Adenet le Roi dans son roman de Cleomadès avait dissimulé sous un acrostiche le nom de ses deux collaboratrices, la Royne de France Marie, Madame Blanche.L. Thuasne, François Villon, Commentaires et notes, Paris, Picard, t. 2, 1923, p. 271. 

    Cependant, d'après cet ouvrage Amusemena philologiques : ou, Variétés en tous genres (Livre numérique Google) Gabriel Peignot V. Lagier, 1824 – 517 pages 
    il semblerait que l'on trouve des acrostiches dans la Bible… 

    Cordialement, 
    BiblioSésame – Bibliothèque publique d'information