
By bDom CC0 Public Domain, via Flickr
Je recherche des poèmes sur les 4 saisons mais sur 4 époques : moyen-âge, 16ème siècle, 19ème siècle et 20ème siècle pour une jeune fille de 13 ans
Vous trouverez dans le rayon jeunesse de la bibliothèque la plus poche de chez vous de nombreux livres de poésie ; certaines recueils proposent des sélections par thème, comme Le temps et le saisons en poésie, publié chez Gallimard.
Vous pouvez aussi trouver sur Internet de nombreux sites qui proposent des sélections de poèmes par thème :
Les poèmes sur les saisons
Poética
Anthologie de poèmes sur le thème des quatre saisons
Poésies pour l’été
Voici quelques propositions
PRINTEMPS :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n’y a bête ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie
Gouttes d’argent, d’orfèvrerie;
Chacun s’habille de nouveau:
Le temps a laissé son manteau.
XVIe siècle
Quand le printemps
Quand le printemps commence à revenir,
Retournant l’an en sa première enfance,
Un doux penser entre en mon souvenir
Du temps heureux que ma jeune ignorance
Cueillit les fleurs de sa verte espérance.
Puis, quand le ciel ramène les longs jours
Au chaud Été, j’aperçois que toujours
Avec le temps s’allume le désir
Qui seulement ne me donne loisir
D’aviser l’ombre et mes passés séjours.
Puis, quand Automne apporte le plaisir
Des ses doux fruits, hélas, c’est la saison
Où de pleurer j’ai le plus de raison,
Car mes labeurs ne l’ont jamais connue :
Mais seulement, en ma triste prison,
L’Hiver extrême ou l’ Été continue.
XIXe siècle
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
ÉTÉ :
Moyen-âge
Les fourriers d’Été
Les fourriers d’Été sont venus
Pour appareiller son logis
Et ont fait tendre ses tapis
De fleurs et de verdures tissus.
En étendant tapis velus
De verte herbe par le pays
Les fourriers d’Été sont venus.
Cœurs d’ennui pieça morfondus,
Dieu merci, sont sains et jolis ;
Allez-vous en, prenez pays,
Hiver, vous ne demeurez plus :
Les fourriers d’Été sont venus.
(1391-1465)
XIXe siècle
Allégorie
Despotique, pesant, incolore, l’Été,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S’étire par l’ardeur blanche du ciel complice
Et bâille. L’homme dort loin du travail quitté.
L’alouette au matin, lasse, n’a pas chanté.
Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
Ou ride cet azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l’immobilité.
L’âpre engourdissement a gagné les cigales
Et sur leur lit étroit de pierres inégales
Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus.
Une rotation incessante de moires
Lumineuses étend ses flux et ses reflux…
Des guêpes, çà et là, volent, jaunes et noires.
AUTOMNE
XIXe siècle
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
XXe siècle
Automne
Quand les bois ont les cheveux courts,
La lune ceint son abat-jour
De brume pâle
Et le vent vole et le vent court
En tournoyant comme un vautour
Sous les étoiles.
Pourquoi mon coeur es-tu si lourd
Quand les bois ont les cheveux courts ?
Rivé aux cailloux de la cour
Le lierre étreint dans ses doigts gourds
Une hirondelle.
Entends-tu dans le petit jour,
Le gel affûter ses tambours
Et ses chandelles ?
Quand les bois ont les cheveux courts
Pourquoi mon coeur es-tu si lourd ?
Bonjour, le poème de soi-disant Joachim du Bellay, « Quand le printemps, Quand le printemps commence à revenir, Retournant l’an en sa première enfance, […] », est en réalité un poème de Saint-Gelais.
Effectivement, dans Gallica : on y trouve le sonnet en question dans les OC (ed. de 1873 par Prosper Blanchemain) de Saint-Gelais :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k27826z/f158.item.r=ma%20jeune%20ignorance
Titre : Oeuvres complètes de Melin de Sainct-Gelays. Tome deuxième / éd. rev., annot. et publ. par Prosper Blanchemain ; avec un commentaire inédit de B. de La Monnoye, des remarques de MM. Emm. Phelippes-Beaulieux, R. Dezeimeris, etcAuteur : Saint-Gelais, Mellin deÉditeur : Kraus reprint (Nendeln (Liechtenstein))Date d’édition : 1873Contributeur : Blanchemain, Prosper (1816-1879). Éditeur scientifiqueContributeur : La Monnoye, Bernard de (1641-1728). Auteur du commentaireType : monographie imprimée
Le pb est que – du moins d’après l’editeur des sonnets (Saint-Gelais, Mellin de (1491-1558)
Autre(s) auteur(s)éd. critique avec introd. et notes par Luigia Zilli
Zilli, Luigia
EditeurDroz
Date 1990)- cette ed. de Prosper Blanchemain n’est pas entièrement fiable et que, pour Saint-Gellais, de nombreuses questions d’attribution restent irrésolues.
Dans son introduction, il dit présenter une édition des sonnets de cet auteur ; or, le sonnet en question n’en fait pas partie. Le doute est donc permis …
Quelles sont vos sources ?
Eurêkoi
Effectivement, dans Gallica : on y trouve le sonnet en question dans les OC (ed. de 1873 par Prosper Blanchemain) de Saint-Gelais :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k27826z/f158.item.r=ma%20jeune%20ignorance
Titre : Oeuvres complètes de Melin de Sainct-Gelays. Tome deuxième / éd. rev., annot. et publ. par Prosper Blanchemain ; avec un commentaire inédit de B. de La Monnoye, des remarques de MM. Emm. Phelippes-Beaulieux, R. Dezeimeris, etcAuteur : Saint-Gelais, Mellin deÉditeur : Kraus reprint (Nendeln (Liechtenstein))Date d’édition : 1873Contributeur : Blanchemain, Prosper (1816-1879). Éditeur scientifiqueContributeur : La Monnoye, Bernard de (1641-1728). Auteur du commentaireType : monographie imprimée
Le pb est que – du moins d’après l’editeur des sonnets (Saint-Gelais, Mellin de (1491-1558)
Autre(s) auteur(s)éd. critique avec introd. et notes par Luigia Zilli
Zilli, Luigia
EditeurDroz
Date 1990)- cette ed. de Prosper Blanchemain n’est pas entièrement fiable et que, pour Saint-Gelais, de nombreuses questions d’attribution restent irrésolues.
Dans son introduction, il dit présenter une édition des sonnets de cet auteur ; or, le sonnet en question n’en fait pas partie. Le doute est donc permis …
Quelles sont vos sources ?
Eurêkoi