Bibliothèques de Marseille – notre réponse actualisée le 15/11/2025.

Le pont apparaît d’abord dans les mythologies et religions comme représentant un passage vers l’Au-delà.
Au-delà de l’épreuve du passage de la vie à la mort, le pont symbolise dans de nombreuses légendes et dans la littérature différentes épreuves ou divers passages de la vie.
On peut noter également : que le symbolisme du pont fait référence à la construction, structure qui relie deux parties ou côtés opposés au dessus d’un vide, d’un cours d’eau, d’un écart, le pont est un passage et un raccourci. Il est un lien entre deux lieux géographiques, entre deux peuples, entre deux cultures
Source Wikipedia : Symbolisme du pont
Symbolique et présence du pont dans la littérature
En matière de littérature citons quelques œuvres qui font référence à la symbolique du pont :
Le pont de Cinvat, ou de Tchinoud, est un pont lumineux qui surplombe la porte de l’Enfer et que toutes les âmes doivent franchir.
Le pont Sirat de la religion musulmane est aussi un pont franchissant les enfers par lequel toutes les âmes doivent passer pour atteindre l’Au-delà.
Dans la mythologie nordique, le pont prend l’aspect d’un arc-en-ciel, Bifröst, qui fait office de pont entre la Terre (Midgard) et le Ciel (la ville-forteresse des Dieux : Ásgard).
Dans la religion chrétienne enfin, le pont est par association lié au Purgatoire (Le Purgatoire de Dantedans la Divine Comédie)
La légende arthurienne. Le Pont sous l’Eau, le Pont de l’Épée ou les neuf ponts pour atteindre le château du Graal…
Dans la littérature contemporaine, Le Pont sur la Drina, écrit par Ivo Andric et publié en 1945 ou Le Pont de la rivière Kwaï de Pierre Boulle
Les textes apocryphes
À lire
Bibliographie sur le thème du pont par Litteratus, gazettelitteraire.com, 26/11/2012.
Extrait :
- L’âne culotte de Henri Bosco. éd. Gallimard, 1973.
Présentation :
Un pont à franchir, un paradis à portée de sabots…- Le pont sur la Drina de Ivo Andic. éd. livre de poche, 1999.
Présentation :
Il fallait le faire, un roman dont le personnage principal, …. est un pont. Oui, oui, un pont. le pont de Mehmed Pacha Sokolovic, qui surplombe la rivière Drina, quelque part au fin fond de la Bosnie-Herzégovine. L’histoire d’un pont de sa construction par un enfant du pays converti de force à l’Islam à sa destruction en 1914.- Le pont de Ran-Mositar de Franck Pavloff. éd. livre de poche, 2007.
Présentation :
Dans l’après-guerre d’une guerre civile, un homme qui se dit forestier et charpentier descend vers le port principal où réfugiés, trafiquants et même vacanciers se côtoient sans se voir. Il est à la recherche d’un autre homme et sa quête prend l’allure d’un absolu tandis qu’il atteint le pont en ruines de Ran-Mositar et offre ses services pour sa reconstruction- Un Pont entre deux rives de Alain Leblanc. éd. Anne Carrière, 1999.
Présentation :
Témoin passion qui unit sa mère à un ingénieur venu construire un pont dans le pays de Caux en ces années 65, Tommy, un adolescent, fait l’expérience du mensonge et du partage. Désormais, il lui faudra accepter, à l’insu de son père, qu’un inconnu puisse aimer celle qui lui a donné le jour, accepter par amour pour elle de se taire et par amitié pour celui qu’elle aime de s’en faire, le complice- Le pont de la rivière Kwaï de Pierre Boulle. éd. Juillard, 2004.
Présentation :
Un pont, la cristallisation de bien des oppositions…- La bataille de Patrick Rambaud. éd. livre de poche, 2011.
Présentation :
Deux ponts, la clé de voûte de la bataille d’Essling…- Le pont international de Silvia Baron Supervielle. éd. Gallimard, 2011.
Présentation :
Un pont international séparant deux pays, l’Uruguay de l’Argentine…- Le Pont aux trois arches de Ismaïl Kadaré. Œuvres, Volume I, éd.Fayard, 1993.
- Le pont des anges de Philippe Le Guillou. éd. Gallimard, 2012.
Présentation :
À travers l’histoire d’un moine irlandais devenu pape à la mort de Miltiade II, on découvre la solitude d’un homme aux lourdes responsabilités qui cherche, en dépit de cette solitude à demeurer relier au monde et aux hommes. le mot latin « religere » qui a donné le mot religion, ne signifie-t-il pas d’ailleurs relier ?
D’autres références autour du pont :
Le syndrome du pont sur l’Oyapock par CéCédille, diacritiques.blogspot.com, 30/12/2010.
Extrait :
Rien de plus littéraire que le thème du pont. Le pont sur la Drina permet à Ivan Andric de faire l’histoire de son pays au gré des invasions et des empires. Les auteurs aiment ce symbole du lien. « Je n’ai jamais rêvé que de ponts, écrit que d’eux, pensé que sur ou sous eux ; je n’ai jamais aimé qu’eux » dit Michel Serres, dans L’Art des ponts. On est pour les ponts qui relient, et contre les murs qui séparent.
Pour en savoir plus sur l’imaginaire du pont : sélection d’articles en ligne
L’imaginaire du pont dans le roman contemporain : l’invention d’une circulation originale entre l’ancien et le nouveau par Adeline Liebert,
Université de Paris 3 – C.E.R.C., sflgc.org.
Construire un pont, c’est rompre l’ordonnancement du monde tel qu’il était au profit de nouvelles circulations qui engagent l’histoire et la géographie. Les premiers chapitres du roman Le Pont sur la Drina témoignent de cette émergence d’un monde nouveau, avant que l’édifice éponyme ne devienne le motif central d’une histoire qu’Ivo Andrić déroule sur quatre siècles. Le traitement romanesque de la figure du pont est plus concentré dans Oublier, trahir, puis disparaître de Camille de Toledo, paru en 2014, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias Énard, publié en 2010, ainsi que dans Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal. Ces trois romans évoquent des mondes nouveaux à partir de la représentation d’un pont qui investit un questionnement sur les passages non seulement entre deux rives, mais aussi entre deux époques et des réalités qui s’opposent,
Mathias Enard, le veilleur du pont aux échanges par Antoine Perraud, la-croix.com, le 02/11/2015.
Extrait :
N’allez pas lui dire que sa littérature fait office de pont de papier entre l’Orient et l’Occident. L’image du pont lui déplaît, qui induit une fixité dans un paysage immuable. Tout le travail de l’écrivain illustre à quel point la séparation entre l’Ouest et l’Est, le Nord et le Sud, se révèle fluctuante, dans le temps, dans l’espace: « Les différences existent mais sont mobiles et variables, avec des formes disjointes au sein de l’islam en général et de la Syrie en particulier, tout comme en France. Mes livres ne constituent pas un monument, un pont que chacun pourrait emprunter dans un sens ou dans l’autre, mais plutôt un ensemble de questions et, je l’espère, le plaisir de la découverte de l’Autre à partir d’un désir de connaissances le concernant. »
Chez Mathias Enard, Michel-Ange fait le pont par Grégoire Leménager, nouvelobs.com, le 09/11/2010.
Extrait :
Sans doute est-ce dans sa nature, mais il y a du pont dans l’air. Parce que l’époque creuse toujours plus de fossés entre les êtres ? Voilà en tout cas que ce type d’édifice, qui fascinait déjà Rimbaud, est en passe de dominer la rentrée littéraire. Car il n’y a pas que Maylis de Kerangal pour transformer ces jours-ci la «Naissance d’un pont» en roman (Verticales). Il faut aussi compter avec un de ses camarades de la revue «Inculte», qui raconte comment Michel-Ange lui-même aurait mis son talent au service du sultan de Constantinople, en 1506, pour tracer les plans d’un monument surplombant la Corne d’Or.
Parle-leur de piliers, de ponts et de chantiers. Fonction narrative et symbolique du pont chez Maylis de Kerangal et Mathias Énard dans Roman 20-50 par Jean-Marc Baud, 2017.
Le pont est le motif structurant de ces deux récits dont il balise la progression et nourrit la dimension à la fois romanesque et référentielle. Pont inventé chez Maylis de Kerangal, pont hypothétique chez Mathias Énard, il appelle dans la fiction un savoir technique et historique. Dans Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal, (2010) le matériau documentaire rassemblé par Maylis de Kerangal au fil d’entretiens, de déplacements et de recherches, est au cœur de la dynamique narrative.
Le pont de Brooklyn, dans le podcast Sur les docks, radiofrance.fr, 01/11/2012.
Extrait :
Pour l’écrivain Paul Auster, les contrastes du pont de Brooklyn expriment le véritable esprit de New-York une de ses références est le poème de Hart Crane « Le Pont » que François Bodaert considère comme un mythe poétique capable d’exprimer la philosophie du mode de vie américain.
Pour Hélène Trocme, la fascination réside dans la construction de ce pont dont l’architecte John Augustus Roebling voulait faire à la fois une performance technique et une œuvre d’Art.


