1

Existe-t-il des lanceurs d’alerte faisant référence à la surveillance de masse autres qu’Edward Snowden ?

Tag mural who is watching ? en noir sur mur blanc.

Who is watching ? Photo by Claudio Schwarz | @purzlbaum on Unsplash

Médiathèque de Noisy-le-Grand, notre réponse du 26/09/2019

Vous nous avez contactés pour nous demander s’il existait d’autres lanceurs d’alerte qui ont dénoncé la surveillance de masse à l’image d’Edward Snowden.

L’ancien employé de la NSA (National Security Agency)  a révélé aux yeux du monde les programmes de surveillance de masse mis en oeuvre par l’agence de renseignements américaine. Toutefois, Edward Snowden n’est pas le premier à avoir divulgué des programmes secrets d’écoute et de surveillance. Plusieurs personnes ayant travaillé directement ou indirectement pour la NSA ont déjà révélé les méthodes  de la NSA.
 
Parmi eux, on peut citer le cas de William Binney qui est un ancien analyste de la NSA qui a dénoncé les opérations de l’agence au début des années 2000. Il a d’ailleurs porté plainte contre la NSA pour corruption et gaspillage d’argent public. Vous pouvez retrouvez une interview de William Binney  «on s’est infligé à nous même ce que voulaient nous faire les terroristes» réalisée par le journal l’Humanité en décembre 2015.  
 
De même, on compte parmi les lanceurs d’alerte de la NSA Thomas Drake qui a dénoncé le programme TrailBlazer mis en place au milieu des années 2000. Il estime que ce projet constitue une violation de la vie privée des citoyens et privilégie le programme plus adapté ThinTread qui est écarté par la NSA. 
 
Vous pouvez retrouvez une interview vidéo des hommes dans le documentaire Nothing to hide réalisé par Marc Messailloux. Retrouvez des extraits vidéos dans cet article de Médiapart : « Témoignage de deux lanceurs d’alerte de la NSA » du 4 février 2016.
 
Dans une moindre mesure, on peut citer le cas de Martin et Mitchell. Ce sont deux cryptologues américains qui ont travaillé pour la NSA. En pleine Guerre froide, en septembre 1960, ils changent de camp et rejoignent l’Union soviétique. Ils dénoncent la façon dont les États-Unis interceptent les communication des pays alliés. 
 
La liste peut être complétée avec Mark Klein, un technicien, employé par l’opérateur de communication américain AT&T qui travaille avec la NSA, dénonce l’implication de son employeur dans un programme de surveillance. 
Vous trouverez ci-dessous quelques liens (en anglais) qui parlent de ce lanceur d’alerte : 
  • Mémo de Mark Klein à propos du programme de la NSA (sources : archives sur web.archive.org et wayback machine pour retrouver des pages web archivées à un instant T)
  • Interview de Mark Klein dans le webmagazine Computerworld.
Vous trouverez une synthèse récapitulative des lanceurs d’alerte spécialisés dans la surveillance la page wikipedia Global surveillance whistleblowers (en anglais).
 
Enfin, l’organisation WikiLeaks révèle en 2011 à travers un rapport l’organisation et la puissance de l’industrie de surveillance de masse.
« Wikileaks dénonce la surveillance électronique des réseaux » de Jean Elyan dans Le Mondeinformatique, publié le 02 Décembre 2011.
 
Pour aller plus loin : 
Dans le SUDOC, catalogue collectif des bibliothèques universitaires de France, cliquer sur Où trouver le document? pour le localiser. 
La liberté dans le coma : essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer 
Groupe Marcuse. Mouvement autonome de réflexion critique à l’usage des survivants de l’économie. Paris : La lenteur, 2019.
 
The culture of surveillance : Watching as a way of life 
David Lyon. Cambridge : Polity Press, 2018
 
edited by David P. Fidler. Bloomington, Ind. : Indiana University Press, cop. 2015
 
Cordialement,

Eurêkoi – Noisy-le-Grand
Médiathèque de Noisy-le-Grand