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Serait-il possible de connaitre l’origine de »chouchouter »? Merci.

Réponse apportée le 03/22/2010  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

Bonjour,

D’après l’ouvrage suivant:
Titre : Dictionnaire historique de la langue française /
Édition : Nouvelle édition
Éditeur : Paris : Le Robert, [*107 doc.] 1998
Description : 3 vol. (4304 p.) ; 21 cm

Chouchou Voir Chou

L’adjectif et appellatif affectueux chou (choute au féminin) [1752],
redoublé en chouchou, oute [1780; d’où chouchouter verbe transitif 1842], est soit dérivé de chou, soit, pour P Guiraud, dérivé de chouer, forme ancienne de choyer

A titre tout à fait personnel, je pencherais plutôt pour le verbe choyer.

Voici la définition du TLF

(Le Trésor de la langue française est un « dictionnaire des XIXe et XXe siècle » qui comprend « 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions, 430 000 exemples, 350 millions de caractères ». Un logiciel de recherche puissant permet de nombreux types d’interrogation du dictionnaire.
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DÉR. Chouchouter, verbe trans., fam. Entourer d’attentions délicates ou de soins excessifs. Cet asile-là est réservé aux anciens combattants, les seuls qu’on chouchoute (H. BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, p. 179). J’ai pensé aux crocus (…). Je les chouchoute avec grand plaisir. Je bêche leur terre avec une vieille fourchette, je les arrose (GIONO, Les Grands chemins, 1951, p. 230). Rem. On rencontre ds la docum. le néol. chouchoutage, subst. masc. (MONTHERLANT, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, p. 881; suff. -age*). Action de chouchouter. Un gars qui déjà ne devait qu’au chouchoutage de n’avoir pas été renvoyé plusieurs fois (MONTHERLANT, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, p. 881). [], (je) chouchoute []. 1re attest. 1842 (BALZAC, La Rabouilleuse, p. 514); de chouchou, intercalation de -t-, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2.

Une recherche dans la base Frantext permet de confirmer l’attestation du TLF
1] R715 – BALZAC Honoré de, La Rabouilleuse, 1843, p. 487

, dont la phraséologie se ressentait de ses liaisons à Paris, vous aimez cette fille, et vous avez diablement raison, elle
est sucrement belle ! Au lieu de vous chouchouter, elle
vous a fait aller comme un valet, c’est encore tout simple;
elle voudrait vous voir à six pieds sous terre, afin
d’épouser Maxence, qu’elle adore…

Cordialement,

Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
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