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Quels documents sur l’histoire du street art ?

Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 28/01/2022.

Graffiti d'un enfant avec un avion de chasse en guise de cerf-volant à Tel Aviv
Garçon avec avion de chasse cerf-volant © Banksy/ photographe : Schlenger 86 DepositPhotos

Pratique artistique en plein essor, le street art bénéficie d’une reconnaissance grandissante dans l’histoire de l’art.
Cet art visuel développé dans les espaces publics est le fruit d’un croisement de techniques et d’influences, en perpétuel renouveau.
Art populaire ancré dans la réalité, parfois en dehors de la légalité, le street art se veut réveilleur de consciences et porteur d’engagements sociaux.
Focus sur une sélection de documents pour découvrir ou redécouvrir l’histoire de cet art urbain.

Histoire du street art

Histoire du Street Art français par Thierry Hay, francetvinfo.fr, le 06/12/2016.
Extrait :
« Graffiti, au singulier graffito, vient du mot italien graffiare : griffer ; lui même dérivé du latin graphium : éraflure. Depuis toujours les murs ont eu la parole. On trouve donc des graffitis dans les grottes préhistoriques ; dans l’empire romain, la Grèce antique, sur les façades des églises et des châteaux, dans les prisons, sur les rochers etc…Les graffitis ont des le début  servis à s’exprimer, à louer ou à dénoncer et c’est toujours le cas.
Au XVIIIe siècle voleurs et mendiants dessinent ou gravent, avec une écriture codée,  sur les portes des maisons pour indiquer à celui qui connait le code ce qu’ il trouvera dans la maison.
De nos jours il faut faire la différence entre le tag qui se résume à une signature et le graffiti qui est un dessin avec signature ou autour d une signature. Désormais les galeries ouvrent leurs portent aux graffiteurs français qui se sont mis à travailler sur toile pour faciliter les ventes….Mais le graffiti reste souvent  un art urbain clandestin,  illégal et c’est d’ ailleurs cette notion qui intéresse et fédère bon nombre d’artistes. Elle impose également une vitesse d’exécution qui donne son énergie à l’œuvre. Ces fresques urbaines sont  souvent considéré comme du vandalisme et coûte très cher aux entreprises de transports. Pour un graffeur l’amende  peut aller de 1500 à 30 000 euros. »

2 Bibliographies sélectives sur le sujet du street art par la Bibliothèque nationale de France :
Arts de l’éphémère, le graffiti et le street art perdurent depuis quarante ans. La Bibliothèque nationale de France propose deux bibliographies pour découvrir cet art :

Street art : entre tunnels et galeries, toujours hors les murs
Présentation :
Réalisée en 2015, permet de dresser un état très complet sur les ressources présentes sur le site François-Mitterrand consacrées à ce sujet. « Comme son nom l’indique, le street art (art urbain) se réalise dans la rue et est créé pour la rue. Par l’éclairage différent qu’il apporte, il amène le public à regarder d’un œil neuf le lieu que ce dernier fréquente. La rue devient ainsi une galerie en plein air, gratuite et accessible à tous. Visibles par tous, ces arts ne sont pas forcément lisibles de tous. Le graffiti et le street art ne sont pas un simple divertissement. Ils questionnent la société en révélant quelque chose de la vie urbaine dans laquelle ils prennent naissance. Ce sont aussi des arts de l’engagement, de la critique ou de la dénonciation, voire de la subversion : peindre dans la rue, c’est échapper aux institutions, à la censure, aux codes imposés. »

Quoi de neuf sur le street art ?
Présentation :
Sélection documentaire réalisée en 2021 qui présente les nouveautés éditoriales en matière d’art urbain.

Sélection d’ouvrages

Street art contexte(s) de Olivier Landes, Éditions Gallimard, 2021.
Résumé :
Une sélection de 140 oeuvres pour découvrir le street art, de Naples à Beyrouth en passant par Los Angeles et Melbourne. Le but de ce panorama est de montrer en quoi une oeuvre fait sens à l’endroit où elle a volontairement été inscrite par l’artiste. Ces créations mettent en lumière les problèmes liés à la politique, à la société ou encore à l’environnement. ©Electre 2021

Street art de Simon Armstrong, Éditions Flammarion, 2019.
Résumé :
La 4e de couverture indique : « Des tunnels de métro et ruelles sombres aux foires d’art internationales les plus hypes, le street art est devenu un phénomène mondial. Simon Armstrong explore ses fondements et montre l’influence durable de la culture du graffiti des années 1960 à Philadelphie et des années 1970 à New York sur le street art d’aujourd’hui.Il décrit les relations complexes de la pratique face aux graffitis, aux lois, au marché de l’art et à la gentrification à mesure qu’elle évolue et qu’elle adopte de nouveaux matériaux, styles et techniques. Ce livre regroupe de nombreux artistes parmi les plus importants de la sous-culture, des premiers tagueurs, dont Taki 183, les rois Dondi et SEEN de New York, en passant par Shepard Fairey, Banksy, Invader, Miss Van et Vhils. La créativité exubérante du street art apporte de la couleur et de l’énergie aux espaces publics du monde entier et continue de défier notre façon de penser et de voir. »


Podcasts sur l’art urbain

France Culture et Street art : de multiples émissions, articles et dossiers sont consacrés aux arts urbains et street art notamment :
Art urbain : « Comment le ‘Street art’ est passé de l’illégal au bankable » par Philippe Garbit, Les Nuits de France Culture, le 23/04/2017.
Extrait :

« Poussé sur le pavé, le Street art trône dorénavant dans les musées et les salons des collectionneurs dont il fait chauffer les cartes de crédit. On parle même couramment de « Street art contemporain« , depuis qu’il a fait son entrée sur ce marché.
Au cours de cette seconde Nuit consacrée au Street art, nous nous intéressons aux paradoxes de cet art de la rue, nourri de la poésie du caniveau, du béton et du bitume, qui a conquis les beaux quartiers et ses titres de noblesse artistique, en puisant à pleines mains dans la très riche poubelle de la contre-culture pop et rock, punk et rap. »

Le Graffiti : conférence à la  Petite salle, Centre Pompidou, le 04/06/2010.
Résumé :
« Nos racines sont urbaines, pleines de goudron. C’est le côté intéressant, amener une sorte de beauté dans un univers plutôt hostile à la base. C’est ma vision, chacun a sa propre vision. » (Dacruz, graffeur) Des graffeurs intervenant principalement en Ile de France, mais aussi dans le monde entier, viendront expliquer le pourquoi et le comment de leur art. »


Blogs de street art et graffiti

Street Art Avenue est un site 100% dédié à l’art urbain, un site non commercial, un musée virtuel créé et propulsé par 2 amis (Laurent, aka Vidos et Jérôme, aka OOX), 2 potes passionnés de voyages, de web, de découvertes, de liberté…et surtout d’art urbain.
Partez à la découverte de multiples artistes !

Street Art Avenue est un site 100% dédié à l’art urbain, un site non commercial, un musée virtuel créé et propulsé par 2 amis (Laurent, aka Vidos et Jérôme, aka OOX), 2 potes passionnés de voyages, de web, de découvertes, de liberté…et surtout d’art urbain.
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Capture d’écran du site Street art Avenue mettant en avant de nombreux artistes

Les histoires de la voix de l’art urbain : de la plus récente à la plus ancienne, toutes les publications street art avec leur histoire.

Elsa Guibert est diplômée en Histoire et Patrimoine. Spécialiste du street art, elle a étudié la question de la patrimonialisation de l’art urbain dans le 13e arrondissement de Paris. Elle a ensuite conduit des visites guidées autour du street art à Paris et à Londres.
Elle écrit aujourd’hui pour Invisible Walls, média sur le street art européen, co-créé avec Clara Pagès.


Films documentaire sur l’univers du street art

Street Art et Graffiti – les meilleurs documentaires par l’agence Fresh Street Art Paris, le 26/10/2021.
Depuis 2015, le Fresh Street Art Paris est une agence spécialisée dans la médiation culturelle et l’événementiel Street Art.


Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information