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Quels documents pour réaliser un mémoire sur le thème du bien-être/massage et la culture orientale ?

Bibliothèque de l’Institut du monde arabe – notre réponse du 28/09/2021.

Tableau Le bain turc de Jean-Auguste-Dominique Ingres, conservé au Musée du Louvre
Le Bain turc ©
Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1862 Domaine public

À propos de l’origine arabe du mot massage :
« Qui n’a jamais réclamé à son cher et tendre un massage après une longue journée de travail ? Sans doute serez-vous surpris de savoir que le mot nous vient de l’arabe massa, « toucher, palper ».
Terme qui donna le verbe « masser » attesté en français dès 1779. Il faut attendre le XIXe siècle pour que le « massage » apparaisse, notamment dans les ouvrages de médecine.
Au XXe siècle, le « massage » prend une « dimension vitale ». Ainsi parle-t-on, dès les années 1970, de « massage cardiaque ».
Extrait : Dix mots arabes que vous employez sans le savoir, Le Figaro, le 11/10/2019.
Sélections de documents sur l’univers du bien-être dans la culture orientale

Un article de Santé magazine précise l’étymologie :
« Le mot « massage » tire son étymologie plus probablement de l’arabe masah (« presser légèrement, palper ») que du grec massein (« massage »). Il s’agit d’une pratique ancestrale utilisée par de nombreuses civilisations : orientale, asiatique et indienne. » 
Massage par Cathie Moraud & Charles Schpiro (secrétaire général à la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs), Santé magazine, le 26/09/2012.


Architecture des hammams, histoire des bains publics dans la culture arabo-musulmane

Hammam de la mosquée Hassan II
Hammam de la mosquée Hassan II / Carlos ZGZ © Domaine Publique

Qusayr ʿAmra residencia y banos omeyas en el desierto de Jordania, de Martin Almagro, Luis Caballero, Juan Zozaya, Antonio Almagro, Fundacion El Legado andalusi, 2002.
Présentation sur le site espagnol de recherche digital.csic.es :
« Livre qui reflète le travail effectué par une mission archéologique espagnole envoyée par le ministère des Affaires étrangères en Jordanie pour la conservation et l’évaluation culturelle du monument omeyyade de Qusayr ‘Amra, qui était une résidence de repos et de bains avec d’impressionnantes peintures murales. » (trad. google traduction)

Les derniers bains du Caire : photographies, de Pascal Meunier, textes May Telmissany, Eve Gandossi, éd. Le Bec en l’air, 2008.
Cet ouvrage contient un choix de textes sur « Les bains dans la littérature » et « Les bains au cinéma ».
Présentation de l’ouvrage (site de l’éditeur) :
« Dans les ruelles du Caire, quelques bains publics maintiennent encore leur activité, témoins silencieux de l’abandon des fonctions sociales du hammam et de la dégradation d’un patrimoine vieux de onze siècles, hélas oublié des campagnes de restauration. Difficile pour les quelques bains encore ouverts de résister aux pressions immobilières et administratives dans une société égyptienne qui s’est modernisée et où le rapport au corps a changé.
Les photographies de Pascal Meunier, résultat d’un long et patient travail d’observation, nous plongent dans des univers fascinants, d’une beauté parfois inquiétante, où le dépouillement de l’architecture côtoie le faste oriental du décor populaire. Dans l’intimité des maslakhs, les salles de réception, ou sur les dalles de marbre des salles chaudes, apparaît un monde où le corps et l’esprit se libèrent, où « l’on redevient humain, simplement, idéalement, poétiquement humain » selon les mots de l’écrivaine égyptienne May Telmissany.

À partir de son expérience sensible, elle analyse ici les fonctions du hammam et ses représentations dans la mémoire individuelle et collective. En écho, à travers une série de portraits, Ève Gandossi porte un regard généreux et documenté sur celles et ceux qui tentent de conserver une âme à ces lieux qui disparaissent. »

Les Bains de Damas : monographies architecturales de Michel Ecochard et Claude Le Coeur, éd. Institut français de Damas, fonds de M. Cantineau, 1942-1943.

Egalement sur Persée, la plateforme de SHS (sciences humaines et sociales) en libre accès :
Un bain damasquin au XIIIème siècle par Jean Sauvaget, revue Syria. Archéologie, art et histoire, 1930, 11-4.
Extrait :
« Il a paru utile d’étudier sommairement un hammam de Damas que sa remise en état rendait facilement accessible. Il ne peut cependant être question que d’un travail d’approche. »

Les hammamates, de Fadela Krim, éd. Dahlab, 2007.
Cet ouvrage est présenté dans la rubrique des livres d’art sur le site de l’éditeur.

Vue d’ensemble sur les hammams de Rabat-Salé, de Edmond Pauty, éd. Société historique algérienne, dans Revue africaine, nº 400-401, 3ème et 4ème trim. 1944.

Hammaming in the Sham a journey through the Turkish baths of Damascus, Aleppo and beyond, de Richard Boggs, éd. Garnet publishing, 2010.
Le Bulletin de l’Association des études syriennes présente ainsi cet ouvrage :
Extrait :
Boggs « alterne entre observation participante et réflexions personnelles, encadrant son récit à la première personne de visites dans des bains publics avec des références à la poésie, aux études savantes, aux récits de voyage et aux romans. Son objectif est d’« [enregistrer] le mode de vie des derniers hammams restants en Syrie, et les traditions qui survivent d’une manière ou d’une autre sous leurs dômes – avant qu’ils, à part quelques hammams phares réservés au tourisme peut-être, ne suivent le chemin de ceux-ci. qui les a construits. »

25 siècles de bain collectif en Orient : Proche-Orient, Égypte et péninsule Arabique : balaneîa, thermae, ḥammāmāt : actes du 3e Colloque international Balnéorient, Damas, Syrie, 2-6 novembre 2009, organisé par l’Institut français du Proche-Orient et la Direction générale des antiquités et des musées de Syrie, édité par Marie-Françoise Boussac, Sylvie Denoix, Thibaud Fournet… [et al.], Institut français d’archéologie orientale : Institut français du Proche-Orient, Publications de l’Institut français de Damas, 2014.
Présentation sur le site de l’IFPO (Institut français du Proche-Orient) :
« Depuis 2006, Balnéorient mène une enquête sur le bain collectif en Méditerranée orientale, de l’Antiquité (haute époque hellénistique) à l’époque contemporaine. Ce programme fédératif s’était donné pour but d’étudier les divers aspects d’une pratique sociale dans une région qui n’avait jamais encore été prise comme épicentre d’une réflexion menée à la fois sur le temps long et dans un cadre géographique large.
L’ouvrage présent réunit 63 articles, études de cas et synthèses, accompagnés d’une bibliographie commune. Ils examinent le phénomène balnéaire à l’échelle du Proche-Orient et permettent d’en proposer une vision d’ensemble, ne serait-ce que pour en souligner la complexité et mettre en lumière l’extrême richesse du patrimoine thermal de cette région. L’approche diachronique adoptée permet, en particulier, de proposer une autre lecture de l’histoire du bain collectif, ailleurs présentée comme ponctuée de temps forts, que seraient les époques romaine et ottomane, et jalonnée de moments atones ou de périodes de reculs comme la fin de l’Antiquité ou l’époque contemporaine. Au contraire, le présent ouvrage démontre l’extrême richesse et la diversité du patrimoine balnéaire du Proche-Orient, à toutes les époques et dans toutes les contrées sur lesquelles a porté notre étude.
»


Aspects socio-culturels 

Symboliques corporelles et espaces musulmans, de Traki Zannad, éd. Cérès, coll. Horizon maghrébin, 1984.
Présentation sur le site du CREDIF (Centre de Recherches, d’Etudes, de documentation et d’Informations sur la femme) :
« Il s’agit de laisser parler le temps et ses ruptures, l’espace et son occupation par le corps et ses comportements dans des lieux donnés, dans une culture donnée. Il existe entre le corps humain et l’espace urbain une dialectique qui, au-delà de l’observable, entretient une dimension de l’ordre du signifié et du symbolique. »

Maroc, magie des lieux : l’art de la ville et de la maison : exposition présentée du 19 octobre 1999 au 30 janvier 2000, par l’Institut du monde arabe et le Musée de Marrakech, 1999 (Exposition réalisée dans le cadre de la manifestation nationale « Le Temps du Maroc »).
Résumé sur le site ArchiRès, portail des bibliothèques francophones d’architecture et de paysage :
« Cette exposition invite le public à un périple initiatique dans une ville imaginaire, et donne à voir les éléments constructifs de l’urbanité marocaine, en ses espaces publics et privés, et nous fait découvrir la profusion culturelle du monde rural. »

La vie quotidienne à Jérusalem au crépuscule de l’époque ottomane : les lieux de sociabilité : cafés, hammams, caravanserails, de Ada Lonni, éd. L’Harmattan, coll. Voyages, 2014.

Le Corps oriental, de Abdelkébir Khatibi, éd. Hazan, 2002.
Cet ouvrage fait l’objet d’un compte-rendu par Jérôme Dupont sur la plateforme en SHS en libre accès Persée :
Abdelkébir Khatibi, Le corps oriental, 2002, par Jérôme Dupont, revue Horizons maghrébins – le droit à la mémoire, 49, 2003.

The Body in Islamic culture, de Fuad I. Khuri, éd. Saqi Books, 2001.
Une critique est disponible sur le site de Proquest, The body in islamic culture par Gary Krug, revue The American Journal of Semiotics, vol. 17, n° 4, 2001 :
« Le livre de Khuri prend comme substance les aspects de la culture islamique qui sont à la fois les plus immédiatement réels pour ses praticiens et les plus enregistrables pour ceux qui abordent l’Islam de l’extérieur : le corps humain. Alors que dans le monde non-musulman le corps est positionné et inscrit par de nombreux discours : scientifiques, médicaux, religieux et autres inflexions culturelles de la sexualité publicitaire et marchande, Khuri présente une construction du corps au sein de l’Islam qui est entièrement entrelacée avec le religieux. enseignements du prophète Mohammed. L’approche de Khuri n’est cependant pas un contraste mais une comparaison, car il démontre que les enseignements chrétiens du Nouveau Testament positionnent également le corps dans des relations avec Dieu fondées sur la sainteté et l’obligation de maintenir la pureté et la sainteté du corps. » (traduction de l’anglais par Google traduction)

Le Livre de l’âme : psychisme, corps et culture en Sud-Méditerranée, de Taoufik Adohane, éd. Institut synthélabo pour le progrès de la connaissance, coll. Les Empêcheurs de penser en rond, 1998.
Présentation sur le site scienceshumaines.com :
« À partir de son expérience de co-thérapeute à la consultation d’ethnopsychiatrie de l’hôpital Avicenne et de sa rencontre avec un patient maghrébin qui lui dit un jour « nafsi mchat » – que l’on peut traduire par « mon âme est partie », mais plus fondamentalement par « je n’ai plus de vie sexuelle » – Taoufik Adohane déroule les multiples réseaux de significations du mot « âme » dans les langues du Maghreb. »


Soins du corps, Bien-être 

Secrets de beauté des femmes du Maroc
Catherine Laulhère-Vigneau (dir.), éd. Flammarion, 2001.

Les plantes des Mille et Une Nuits rituels de bien-être au Maroc
Clotilde Boisvert, éd. Minerva, coll. Nature, 2005.
Résumé sur le site lecteurs.com :
« Dans le grand conte oriental des mille et une nuits se révèlent parfums, délices et filtres d’amour raffinement des soins, pour la plupart à base de plantes venues d’Asie par les caravanes.
Au Maroc, leur connaissance et leurs usages remontent à la nuit des temps et font partie d’un véritable art de vivre. henné, huile d’argane, rose de Damas, gassûl, khôl. quelles sont ces préparations naturelles qui soignent, purifient et protègent ? Comment profiter pleinement de leurs bienfaits et des vertus du hammam ? Illustré de plus de 200 photographies, cet ouvrage est un voyage érudit au cœur de traditions et rituels de bien-être millénaires.
»

Les Parfums d’Orient Alep, échelle du Levant, de Richard Lebeau, éd. du Garde-Temps, coll. Mémoire des odeurs, 2002.
Extrait de la 4ème de couverture (par l’éditeur) :
« Alep, en Syrie, princesse courtisée pour ses soieries, ses pistachiers et ses épices, magnifiée par les architectes mamelouks et ottomans qui la dotèrent de ses fabuleux caravansérails, se rappelle avoir été l’un des premiers comptoirs du Levant. Aujourd’hui, Alep vit avec le souvenir de son prestigieux passé. Une histoire encore lisible à travers ses maisons traditionnelles et ses hammams, dans les souks parfumés et colorés de la vieille ville, les plus beaux du monde musulman. […] Cinq recettes de parfums spécialement composées sont micro-encapsulées dans ce livre: fleurs de jasmin, rose damascena, mélange d’épices, café bédouin à la cardamome et eucalyptus. »

Fleur de henné
Michèle Maurin, éd. L’ Arganier et La Croisée des Chemins, 2005.

Plantes médicinales de Méditerranée et d’Orient. Santé et bien-être
Dr Mahboubi Moussaoui, éd. Sabil, 2014.


Pour en savoir plus…

On se fait un hammam ? par Joumana Barkoudah au sein du webdoc Vous avez dit « Arabe » ?, publié sur le site de l’Institut du monde arabe.
Extrait :
« Le mot hammam est entré dans la langue française en 1655 et désigne les bains publics. Ces établissements existaient depuis l’Antiquité, mais l’islam préconisant les ablutions avant la prière, les hammams se multiplièrent à travers le monde islamique, à tel point que dans la seule ville de Cordoue, on en comptait près de 600 au Xe siècle. »

Le Hammam à travers des manuscrits et autres ouvrages anciens de la littérature médicale arabe, par Farouk Omar Asli, Radhi Jazi, Revue d’Histoire de la Pharmacie, 2008, article disponible en accès libre sur la plateforme Persée.
Résumé :
« Après un historique des « bains à étuve », les auteurs s’intéressent tout particulièrement au hammam. Les premiers établissements de ce genre voient le jour sous la dynastie des Omeyyades (VIIIe s. ap. J.-C). Après avoir décrit un hammam type, les auteurs en décrivent le fonctionnement, puis les bienfaits tels que la littérature médicale arabo-islamique les expose. »

En Egypte, des serpents utilisés pour faire des massages – article publié sur le média en ligne Kawa (Knowing Arabia, Watching Arabia), 05/01/2021.
Extrait :
« Dans une vidéo postée par la chaîne CNN, on peut voir des clients venus profiter d’un massage pour le moins inhabituel puisqu’il est pratiqué par … des serpents. Les reptiles sont déposés sur le corps des personnes en quête de relaxation, qui attestent de leurs vertus relaxantes et rajeunissantes, et ce, même pour les plus apeurés d’entre eux. Ceux-là même qui, pour outrepasser leur réticences, se sont vus offrir les premières séances gratuitement. »


Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe