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Que deviennent les prisonniers de guerre de l’armée Romaine et quel est le sort des esclaves dans la Rome antique ?

Notre réponse du 03/05/2016
Voici quelques ressources en ligne pour vous aider ainsi qu’une liste de livres
L’article de wikipedia : Esclavage dans la Rome antique 
« Les sources de l’esclavage
La source principale de l’esclavage provient des conquêtes de la guerre. Le vaincu était mis à la merci du vainqueur qui, dans les cas extrêmes, détruisait littéralement la cité et le bourg du conquis en abattant l’enceinte de la ville ou en rasant les édifices publics. La séparation de leur cité d’origine, et donc de leur citoyenneté, signifiant la perte de la jouissance des droits civils selon le droit romain, justifiait alors leur caractérisation comme des prisonniers de guerre d’abord, puis des choses (res mancipi). »
L’article Spartacus
« Le sort habituel des prisonniers de guerre, qui n’ont en général pas d’utilité particulière dans un cadre domestique, est de travailler dans les mines et les carrières, dans des conditions effroyables. »
Vous pouvez lire aussi l’article Esclavage dans la Rome antique dans Wikidia, l’encyclopédie junior

Voir aussi ce résumé sur les révoltes d’esclaves sur le site Philo-lettres.fr dans un article intitulé : Un étranger dans la maison : l’esclave à Rome et en Grèce.

“Spartacus (73 av. J-C). C’est la plus célèbre révolte, qui commence dans une école de gladiateurs de Capoue. Elle fut menée par le thrace Spartacus et le gaulois Crixus ; tous deux mobilisèrent 70 000 hommes, et tinrent l’Italie du Sud ; il fallut l’intervention de Crassus et une bataille très meurtrière pour en venir à bout. Spartacus fut tué au combat, avec 12 300 de ses partisans ; 6 000 esclaves furent crucifiés le long de la Via Appia entre Capoue et Rome ; le reste de l’armée de Spartacus – 5 000 hommes – fut vaincu en Italie du Nord par Pompée. Les chiffres sont fiables, et donnent une idée de l’ampleur de la menace : plus de 20 000 combattants, deux ans et demi de guerre, de 73 à l’été 71…
Cette révolte montre plusieurs choses :

  • les esclaves ruraux étaient particulièrement nombreux en Italie du Sud, plus même que les hommes libres ;
  • que la révolte n’a pas été le fait des esclaves domestiques, ni ceux de l’administration, privilégiés, mais des bergers, peu surveillés dans les régions de transhumance ;
  • que la solidarité ethnique compte beaucoup : les Gaulois et les Germains ont fini par abandonner Spartacus, les Thraces l’ont suivi jusqu’au bout.
  • Enfin, rien ne permet de penser à une « internationale d’esclaves » prévoyant des actions concertés dans tout l’Empire, ni même à une revendication globale d’une abolition de l’esclavage.

Cette révolte provoqua en tous cas un traumatisme durable, et fut largement utilisée, notamment à l’encontre des Populares : c’est ainsi que Cicéron accusa Catilina, sans preuves, de chercher à soulever les esclaves de Campanie ; ironie de l’Histoire, c’est ce même Cicéron qui, quelques années plus tard, défendra Caelius… qui lui, pour de bon, cherchera à s’appuyer sur des esclaves révoltés contre César, et y perdra d’ailleurs la vie ! »

Vous trouverez également quelques éléments intéressants sur ce site consacré à la civilisation romaine : l’esclavage

Quelques livres et un numéro de revue que vous pouvez sans doute trouver en bibliothèque :
Esclave en Grèce et à Rome
Andreau, Jean, Descat, Raymond
Hachette Littératures, 2006
Etudie la place et le rôle de l’esclave dans les civilisations antiques grecque et romaine. Montre notamment son importance dans le fonctionnement de leur économie.
https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201

Une histoire de l’esclavage

Christian Delacampagne, Le Livre de Poche, 2002

« Spartacus : l’esclave qui fait trembler Rome » Historia Spécial n°5 daté mai 2012
Spartacus, l’homme qui a fait trembler Rome au 1er siècle avant notre ère, est entré dans la légende. Les meilleurs historiens font revivre l’épopée de ce champion de l’arène devenu chef de guerre, à la tête d’une armée de milliers d’esclaves. De son parcours aux conséquences de cette révolte, nos auteurs brisent les chaînes de nombreuses contre-vérités.

Cordialement,

Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information