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Pourquoi la vache qui rit….

Réponse apportée le 04/05/2014  par MARSEILLE BMVR de l’Alcazar – littérature jeunesse, bandes dessinées anciennes, vérifiée le 23/10/2015

Suite à votre question sur « pourquoi la vache qui rit », la BMVR de l’Alcazar de Marseille vous répond :
Le terme « vache qui rit », célèbre fromage -de Léon Bel, affineur du fromage Comté- commercialisé en 1921 tire son nom de la « Walkyrie » de Wagner !

Nous vous orientons dans un premier temps vers une explication « musicologique » qui nous a été donnée par la bibliothécaire du Conservatoire de Marseille : en effet au début du XIXe siècle, les compositeurs français (Debussy, Fauré…) avaient pour habitude de se moquer de la lourdeur de la musique allemande, ils travaillaient sur des formes légères, pour instruments seuls et trouvaient très lourdes les grandes oeuvres symphoniques de leurs voisins germains. Le summum étant atteint avec les oeuvres de Mahler réputées indigestes, comme en témoigne Debussy en quittant la salle lors de la première représentation de la deuxième symphonie de Mahler à Paris :  » Ouvrons l’œil (et fermons l’oreille)… Le goût français n’admettra jamais ces géants pneumatiques à d’autre honneur que de servir de réclame à Bibendum. » dans source wikipedia Gustav Malher.

De là découle le calembour qui circulait à l’époque et qui consistait à rebaptiser la Walkyrie en « Vache qui rit ». En 1921, Léon Bel se souviendra de cette boutade répandue pour nommer son fromage.

Une version légèrement différente est racontée lors de la visite du musée de la Vache qui rit à Lons le Saunier, qui reprend la calembour de la « Walkyrie/Vache qui rit », témoin du climat franco-allemand de l’époque, mais en l’attribuant à une anecdote directement liée à la guerre et rapportée dans  « Les secrets de la vache qui rit enfin percés », Patrick Deniel, 13/04/2011 L’Usine nouvelle :

« le fromager Léon Bel, fils de Jules Bel, affineur de comté, est affecté à une unité chargée de ravitailler en viandes les troupes qui sont au front. L’emblème de l’unité, placardé sur les véhicules, est une vache croquée par Benjamin Rabier, célèbre dessinateur de l’époque.
Pour faire bisquer le camp d’en face, qui ne jure que par les wagnériennes walkyries, les poilus français surnomment leur emblème la « Wachkyrie ». »

L’article précise que Benjamin Rabier aurait rajouté les boucles d’oreilles pour rendre sa vache plus féminine, à la demande de Madame Bel.
Pour en savoir plus sur Benjamin Rabier

Si vous voulez poursuivre vous pouvez trouver aussi ses livres dans le réseau des bibliothèques de Marseille.
Cordialement,
Eurêkoi – BMVR de Marseille