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Quels documents trouver sur la bijouterie française au XIXe siècle ?

Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée du 21/08/2023.

Bague française ornée des initiales A et M
Bague ornée des initiales A et M. Bibliothèque nationale de France,
Public domain, via Wikimedia Commons

La bijouterie fait preuve en France, au XIXe siècle, d’une « grande fécondité créatrice, tant formelle que technique », écrit Isabelle Lucas dans son article sur le bijoutier-joaillier Jean-Louis Morel.
Voici une sélection de ressources documentaires pour en savoir plus sur la bijouterie française au XIXe siècle : sur la structuration et les évolutions de ce secteur d’activité, sur les différents courants de création, ou encore sur le développement de grandes maisons.

Ressources sur l’histoire de la bijouterie française au XIXe siècle

Ouvrages imprimés

La bijouterie parisienne : du Second Empire à la Première guerre mondiale par Jacqueline Viruega, Éditions L’Harmattan, 2004.
Résumé :
Analyse les produits de la bijouterie, de l’orfèvrerie et de la joaillerie, les clientèles, les producteurs et le marché des bijoux à Paris de 1860 à 1914. Montre également que l’histoire de la bijouterie française est parisienne depuis le XIIe siècle. Fait un état des lieux de la situation sous le Second Empire et à la veille de la Première Guerre mondiale. Décrit l’évolution durant la période.

Les Fouquet : bijoutiers et joailliers à Paris : 1860-1960 de Marie-Noël Gary, 1984.

La bijouterie française au XIXe siècle de Henri Vever (bijoutier-joaillier, et auteur de référence sur cette période), éd. H. Floury, 1906-1908. Les 3 tomes de cet ouvrage sont consultables dans la bibliothèque numérique de la BnF, Gallica. Le tome 1 traite des époques du Consulat, de l’Empire, de la Restauration et de Louis-Philippe ; le tome 2 la période du Second Empire ; le tome 3 la période de la IIIème République.

Rue de la Paix de Gilberte Gautier, éd. Julliard, 1980.
La couverture indique : « la saga des grands joailliers Cartier, un certain art de vivre, des belles et des fêtes, un siècle et demi de fastes et d’élégance ».

Articles en ligne

Le bijou néogothique parisien, par Jacqueline Viruega, Sociétés et représentations, 2005/2, n°20, p. 167-174. Consultable sur la plateforme Cairn.info.
Résumé : La bijouterie néogothique française apparaît vers 1820 sous l’influence romantique et connaît sa plus grande vogue sous la Monarchie de Juillet, puis un bref renouveau sous le Second Empire. Le bijou néogothique appartient à un courant stylistique majeur du xixe siècle, l’historicisme. Mis au goût du jour par les élites, il séduit ensuite la bourgeoisie, puis une clientèle plus large, grâce à une production en petite série. Son déclin, dans la décennie 1850, correspond à celui de la mode romantique. Le style néogothique est également desservi par une contradiction économique : éphémère comme toute mode, il a duré assez longtemps pour être largement plagié, donc affadi. Il est, de ce point de vue, représentatif de l’éclectisme, caractéristique de la bijouterie du xixe siècle.

Les entreprises de bijouterie à Paris de 1860 à 1914, par Jacqueline Viruega, revue Histoire, économie & société, 2006, 25-4, p. 79-103. Consultable en libre accès sur la plateforme de SHS Persée.
Résumé : Les bijouteries parisiennes qui ont revêtu une forme sociétaire entre 1860 et 1914 présentent des caractéristiques typiques des petites et moyennes entreprises du XIXe siècle. La diversité des situations, de la micro entreprise à la grosse PME, en est une. Une autre tient à la « mortalité infantile » massive, qu’on relève dans les autres secteurs et les autres pays européens. Cependant, ces entreprises montrent aussi des traits spécifiques à ce secteur d’activité, comme le nombre, plus important qu’ailleurs, de femmes gérantes e propriétaires en nom propre du capital social.

Jean-Valentin Morel (1794-1860), un bijoutier parisien à l’époque romantique, par Isabelle Lucas, Histoire de l’art, 2001, 48, p. 77-86. Consultable en libre accès sur la plateforme de SHS Persée.
Résumé : Orfèvre, joaillier et artisan des pierres précieuses, Jean-Valentin Morel compte parmi les maîtres de la joaillerie romantique parisienne, qui fleurit entre 1830 et 1850. Après avoir appris toutes les subtilités de l’art de la parure comme contremaître chez Fossin entre 1834 et 1840, il devient célèbre grâce à son association avec Henri Duponchel, qui lui permet de fonder sa propre entreprise, Morel et Cie, active de 1842 à 1848, bien connue, notamment, pour sa production de « bijoux d’orfèvrerie », associant des bijoux sculptés ou ciselés figures avec des émaux et des pierres, incorporant des thèmes et des styles dans une ambiance romantique. Morel dut s’installer à Londres de 1848 à 1853, où il rencontra un certain succès, principalement grâce aux bibelots à la mode, mais aussi aux bijoux. De retour en France et installé à Sèvres, il s’occupe ces dernières années de la création de parures mêlant or et pierres dures, incrustées de rubis et de diamants. Les bijoux de Jean-Valentin Morel, très réputés à son époque, témoignent d’un haut degré de savoir-faire et d’un remarquable sens de l’innovation.


Ouvrages d’art sur la bijouterie française au XIXe siècle

Cartier, 13 rue de la paix, de François Chaille, éd. Flammarion, 2022. La notice précise qu’il traite d' »Orfèvrerie, argenterie, bijouterie du 19e siècle à nos jours en Occident ».

Les bijoux des Français : précieux témoins de la vie rurale aux 18e et 19e siècle. Volume I, Bijoux régionaux, de Michael C. W. Fieggen, éd. ?, 2021.

Bijoux des deux Empires : mode et sentiment, 1804-1870, de Claudette Joannis, éd. Musée national des châteaux de Malmaison & Bois-Préau, et éd. Somogy, 2004. Catalogue de l’exposition au Musée national de Malmaison, Rueil-Malmaison, du 20 octobre 2004 au 28 février 2005.

Bijoux romantiques, 1820-1850 : la parure à l’époque de Georges Sand : autour des collections du Musée des arts décoratifs, du Musée de la vie romantique, éd. Paris-Musées, 2000. Catalogue d’exposition.

 Un âge d’or des arts décoratifs : 1814-1848, Réunion des musées nationaux, 1991. Catalogue de l’exposition du même nom dans les galeries nationales du Grand Palais, Paris, 10 octobre-30 décembre 1991.


Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information