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Je désirerais comprendre le pourquoi de cette coutume, dans la région de Cuzco, au Pérou, qui consiste à accrocher dans les arbres des poupées de grande taille.Merci.

Réponse apportée le 08/06/2013  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

Nous avons longuement cherché dans plusieurs ouvrages du fonds de la Bpi consacrés au Pérou sans trouver trace d’une coutume consistant à accrocher des poupées dans les arbres.

A en croire les illustrations de marionnettes suspendues aux arbres,
voir la photographie suivante sur le blog d’un randonneur :
http//unmoisauperou.over-blog.com/article-randonnee-dans-les-environs-de-cuzco-82668154.html
il semble en effet qu’il y ait une telle tradition relative aux poupées péruviennes, dans cette région d’Amérique latine.

En revanche, il semble que de grandes marionnettes de papier mâché ou de chiffon soient très utilisées en Amérique latine au moment des fêtes de fin d’année :

* Noël au Pérou et en Equateur
http//www.makila.fr/blog/voyage-sur-mesure/noel-en-amerique-latine-suite/>

 » Pendant ce temps, au Pérou et en Equateur, on brûle de grandes poupées en chiffons, en bois, en papier journal et en papier mâché que l’on appelle « Años Viejos » (vieilles années).
Ces marionnettes garnies de feux d’artifice, d’abord placées devant la porte du domicile, sont symboliquement brûlées à minuit le 31 décembre, une façon de se débarrasser des vieux démons de l’année précédente. Souvent en référence à des politiciens ou des images de la culture populaire, ces poupées permettent de découvrir des traditions locales bien présentes, notamment en Equateur et au Pérou où ce rituel s’accompagne de la lecture d’un texte humoristique. Au Guatemala, on brûle des diables le 07 décembre…En Argentine, les bureaux envoient leurs comptes dans la rue, tels des flocons de papier  »

Cette tradition est confirmée sur le site Actulatino :
* Article d’Aline Timbert, le 30 décembre 2011
Titre : Pérou: Dilemme à l’approche du Nouvel An… Traditions ou préservation de l’environnement ? »
http//www.actulatino.com/2011/12/30/perou-dilemme-a-l-approche-du-nouvel-an-traditions-ou-preservation-de-l-environnement/>

 » Cette tradition de l’Año viejo, se célèbre un peu partout dans le pays, mais surtout dans la région andine, l’on estime qu’elle constitue un héritage de la présence espagnole et des rites païens qui pouvaient être pratiqués par exemple au Pays Basque ou encore en Navarre  »

Et sur le portail Deperu, en espagnol :
* Article – Titre : El « Año Viejo » o la quema del muñeco/ Photo : El Diario de Surplus21
http//www.deperu.com/abc/ano-nuevo/2546/el-ano-viejo-o-la-quema-del-muneco>

 » El ritual hace parte de las celebraciones de fin de año o nochevieja y los muñecos pueden representar a los acontecimientos o personajes más significativos, sobre todo negativos, del año transcurrido, y su incineración a la medianoche del 31 de diciembre es un ritual de purificación para alejar la mala suerte y de transición pues también se celebra la llegada del nuevo año …  »

Vous pouvez également consulter l’article « Jour de l’an » de l’encyclopedie Wikipedia :
http//fr.wikipedia.org/wiki/Jour_de_l’an#.C3.89quateur.2C_P.C3.A9rou_et_Colombie>

Équateur, Pérou et Colombie/  » … peu avant le Nouvel An, on fabrique des mannequins de chiffons ou de papier mâché qui représentent l’année qui vient de passer. On expose ces mannequins (muñecos) devant chez soi jusqu’au 31 au soir à minuit pour ensuite les brûler dans les rues. On fait aussi exploser toute sorte de chose comme des pétards, feux d’artifice, etc.  »

Le conservateur du Musée du Quai Branly responsable de collections Amérique que j’avais sollicité au sujet de cette coutume nous a répondu :
« Malheureusement, je méconnais cette coutume et n’ai pas de documentation à ce sujet »
Ses coordonnées :
Paz Núñez-Regueiro
Conservateur du patrimoine
Responsable de collections Amérique
* m u s é e d u q u a i B r a n l y
222, rue de l’Université
75 343 Paris cedex 07

A titre informatif (et insolite) : le site Urbex, site d’information sur l’exploration urbaine de lieux abandonnés fait état d’une légende relative à une île mystérieuse, peuplée, au Mexique, par … des poupées !
* Titre : La mystérieuse île des poupées, au Mexique
Texte et photographies par Nasser Malek Hernandez
http//urbexfrance.fr/insolite/la-mysterieuse-ile-aux-poupees-lac-xochimilco-au-mexique/>

 » À Mexico, caché dans les canaux labyrinthiques du lac de Xochimilco, loin des attractions touristiques habituelles, se trouve l’île des poupées, le rêve de toute petite fille, si le lieu n’avait pas cette étrange atmosphère crée par Don Julian, un agriculteur ermite qui a vécu pratiquement toute sa vie dans cette petite île (…)  »

Cordialement,

Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
http//www.bpi.fr
http//www.Eurêkoi.org