(cinéma, BD etc, à la manière de « Pop culture » de Richard Mèmeteau). Que pourriez-vous me conseiller ?
Notre réponse du 06/04/2017
Voici une sélection d’ouvrages que vous devriez apprécier si vous avez aimé Pop Culture de Richard Memeteau.
– Retromania : comment la culture pop recycle son passé pour s’inventer un futur
Simon Reynolds
Editions Le Mot et le Reste, 2012
Présentation par l’éditeur : Revivals et remakes, culture pop revisitée, mode et musique vintages, retro ou hipster, samples à l’infini, recyclages à gogo et nostalgie écrasante… Il semble que la ” rétromania ” soit une des caractéristiques principales, si ce n’est le phénomène central, de la pop culture d’aujourd’hui, de la musique en particulier. Si la culture de la citation a toujours existé, à l’heure de You Tube, de l’I Pad et de l’Internet 2.0, elle a pris une importance jusqu’ici inégalée. Telle est la thèse présentée ici par Simon Reynolds. Et de s’interroger : ces formes de la nostalgie bloquent-elles le chemin à toute créativité ou bien nous retrouvons-nous nostalgiques précisément parce que notre époque viendrait à manquer d’élan créatif ?
Disponible à la Bpi, au niveau 3, à la cote 780.65 REY
Lien vers le catalogue : https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201
– Let’s talk about love : pourquoi les autres ont-ils si mauvais goût ?
Carl Wilson
Editions Le Mot et le Reste, 2016
Présentation par l’éditeur : En 1998, Céline Dion envahit la planète avec son titre « My Heart Will Go On » qui accompagne le triomphe du blockbuster Titanic. De sa province natale du Québec jusqu’au chauffeur de taxi bangladais, pas une personne ne peut éviter le phénomène et le succès est incontestable. Pourtant, de nombreux médias et spécialistes s’acharnent sur Céline Dion qui devient à la fois la pop star la plus célèbre et la plus détestée de son époque. Carl Wilson, en bon critique musical qui se respecte, fait partie des détracteurs. Mais, plutôt que de retourner le couteau dans une plaie déjà bien agrandie par des années de sarcasmes et de dédain, il propose d’étudier le pourquoi de ce rejet. Pourquoi l’immense partie de la population mondiale qui aime Céline Dion aurait-elle tort ? Faut-il remettre en question une critique musicale qui virerait au snobisme ? Pourquoi pense-t-on nécessairement que tout ce que nous n’aimons pas relève du mauvais goût ? À travers l’analyse de l’album Let’s Talk About Love, qui n’est ici qu’un prétexte, Carl Wilson analyse finement les constructions mentales, sociales, culturelles ou médiatiques qui peuvent nous pousser d’un côté ou de l’autre de cette supposée limite entre bon et mauvais goût. De célèbres contributeurs (Nick Hornby, James Franco, Krist Novoselic, Owen Pallett) ajoutent leur grain de sel au débat.
Disponible à la Bpi, au niveau 3, à la cote 780.65 REY
Lien vers le catalogue : https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201
– Sous-cultures : le sens du style
Dick Hebdige
Editions Zones, 2012
Présentation de l’éditeur : Ce texte fondateur des « cultural studies » mêle écriture poétique, enquête de terrain et développements théoriques au service d’un projet atypique : une authentique sociologie du punk, écrite sur le vif, à l’apogée du mouvement, en 1979.
Appliquant aux sous-cultures des concepts issus de la linguistique, Hebdige décrit de façon novatrice les conflits sociaux comme des luttes pour l’appropriation et la réinterprétation de signes, dans ce qu’il appelle, à la suite d’Umberto Eco, une « guérilla sémiotique ». Musiques, vêtements, argots, rituels et coupes de cheveux forment des panoplies signifiantes. Toujours menacés de récupération marchande, ces « styles » apparaissent comme des instruments de confrontation et de résistance.
La jeunesse britannique des années 1970 fut le creuset du punk et du « glam-rock » – avec la figure de Bowie -, mais aussi d’une puissante sous-culture rasta importée en Angleterre par les migrants caribéens. Pour comprendre l’émergence du punk, il faut saisir l’importance de ces dialogues, par styles interposés, entre jeunesse britannique et immigrée : les sous-cultures se répondent entre elles dans un jeu complexe d’échanges, de déplacements et de citations. Avec une avance remarquable sur l’état du débat intellectuel en France, cet ouvrage essentiel fournit des outils conceptuels pour mieux comprendre la grande circulation des signes et des identités qui traverse les sous-cultures de jeunesse en situation postcoloniale.
Disponible à la Bpi, au niveau 2, à la cote 300.3 HEB
Lien vers le catalogue : https://catalogue.bpi.fr/fr/document/ark:/34201
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information