Je cherche à connaître l’origine d’un juron : « pute borgne ».

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fait sur Tagxedo

Cette demande est très sérieuse car une amie l’utilise très souvent et j’aimerais pouvoir lui transmettre votre réponse.

Notre réponse du 03/09/2017

J’ai recherché tout d’abord dans le Trésor de la langue française (TLFI). Je n’ai trouvé aucune trace de ce juron. Le TLFi est la version informatisée du TLF, un dictionnaire des XIXe et XXe siècles en 16 volumes et 1 supplément : 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions, 430 000 exemples. J’ai également cherché dans le Grand Robert sans plus de succès.

En recherchant dans le moteur de recherche français Qwant j’ai trouvé deux sites qui donne une définition de ce terme :

Wiktionary

Pute borgne Locution interjective
1. (Vulgaire) Expression employée comme juron.

  • Pute borgne, faut que j’en parle au curé à la fin de la messe du matin. — (Jean Siccardi, La Source de Saint Germain, 2010)

2. (Vulgaire) (Insulte) Expression employée comme injure.

  • Arrête de nous balancer ces conneries ! Sac à merde ! Pute borgne ! Va fourguer ailleurs tes godailles, ton pus, ta lymphe, tes œdèmes et tes fœtus de rats! — (Julien Santoni, Berlin trafic, 2008)

La parlure.com Ce site  (site collaboratif) donne une origine à ce mot. A prendre néanmoins avec prudence :
Définition : exclamation du sud de la France

  • Exemple: Oh, pute borgne! C’est pas vrai?!

L’expression est citée 3 fois dans l’excellent Dictionnaire des jurons de Pierre Enckell (ed PUF, 2004). L’origine n’est pas fournie. Les jurons comportant de mot putain ou pute sont très nombreux, pages 543 à 552.

Je vous copie les 3 citations :

Pute borgne

  • 3. Oh ! Estelle, pute borgne, tu vas les montrer, tes fesses, ou on casse tout dans ton écurie ! (A. Bastiani, Arrête ton char, Ben Hur !, 1954, 35)
  • 4. WILL […] Allez, faut pas nous raconter que vous les avez vues !
    TY TY. Si je les ai vues ? Pute borgne ! (M. Duhamel, Le petit arpent du Bon Dieu, 1957, 103)
  • 5. Pute borgne ! L’inspecteur Chapeau s’était tellement énervé toute la journée qu’il avait les doigts jaunis de nicotine en rentrant le soir à la maison (J. Vautrin, Billy-ze-kick, 2002, 103)

Cordialement,

Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information