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En quoi et comment le mook renouvelle t-il l’écriture journalistique ?

Je rédige actuellement un mémoire d’information et communication sur le sujet : « En quoi et comment le mook renouvelle-il l’écriture journalistique ? » Auriez vous des livres sur le sujet à suggérer ou autre documentation ?

Réponses de la BPI et des médiathèques de Strasbourg du 29 mai 2015 – version modifiée publiée sur Balises, webmagazine de la Bpi

Voici dans un premier temps la réponse de la Bibliothèque Publique d’Information :

Pour repérer des articles dans la presse généraliste concernant l’apparition de ce nouveau concept, j’ai commencé par la base Generalis –indexpresse (sur abonnement à la Bpi et certaines bibliothèques)

« La Vie en Society » Les Inrockuptibles – 04 mars 2015 – n°1005 – pp.114-115
Article écrit par Dejean, Mathieu – Doucet, David.
« Meilleur magazine du monde » selon ses créateurs, le bimensuel Society se veut un mix entre news magazine et mook pour être « au contact de l’actualité tout en ayant le temps de l’approfondir ».
Les sujets abordés dans cet article sont : Society (périodique).

« Coup de mook en librairie », Livres-Hebdo – 07 février 2014 – n°984 – pp. 16-17
Retour sur le positionnement délicat des livres-magazines, appelés mooks, dans les librairies françaises. Depuis l’apparition du 1er livre-magazine, « XXI » en 2008, on dénombre 28 titres que les libraires peinent à rendre visible en magasin. Considéré à l’origine comme un relais de croissance (le mook atteint le prix d’un livre, il est moins périssable qu’une revue classique), ses ventes s’estompent. Les éditeurs réagissent et renforcent leur PLV (publicité sur le lieu de vente).

En complément, la base Europresse qui permet de chercher en texte intégral, pratique pour repérer l’apparition d’un concept.

45 documents avec mook dans le titre (TIT_HEAD=mook) dont peu de pertinents (le mot mook est un nom propre assez fréquent semble-t-il) :

Une brève du Parisien en guise de définition :

« Le mot : Mook » Le Parisien Loisirs et Spectacles, dimanche 24 août 2014, p. 75_T_24
Mook est la contraction de l’anglais « magazine » et « book » (NDLR : « livre »). Un format hybride pour ces revues à l’esthétique plus soignée qu’un magazine traditionnel, dont la parution est trimestrielle ou semestrielle et qui se vendent en moyenne trois fois plus cher, environ 15 EUR. Le terme apparaît en France en 2008 grâce au premier numéro de la revue « le Mook ». Mais le précurseur est à chercher du côté de l’Angleterre avec la revue « Granta », née en 1889 à Cambridge, dont le format se rapproche du mook actuel.

Dans les librairies, aucun autre « mook » n’égale le succès de la revue « XXI »
Les Echos
, no. 21751 – High-Tech & Médias, lundi 18 août 2014, p. 18
EDITION Depuis six ans, une trentaine de ces publications mi-livre, mi-magazine ont vu le jour, mais la majorité peine à devenir rentable.

Sortie d’un mook, mi-magazine mi-livre, « d’inspiration chrétienne » AFP Infos Economiques
Vendredi 30 mai 2014 – 15:40:00 GMTParis, 30 mai 2014 (AFP) – –
Les Editions du Cerf publient en ce printemps le premier « mook » – contraction de « magazine » et de « book » – « d’inspiration chrétienne », « La Boussole », qui ambitionne de s’adresser à « tous ceux qui sont en quête de sens dans un monde en mutation ».

« Médor, un nouveau mook belge en devenir ». Le Soir. Brabant Wallon. Economie, jeudi 25 septembre 2014, p. Brabant Wallon16,  J.-F. M.
La revue française XXI fait à nouveau des émules en Belgique francophone. Après 24h01, un nouveau projet de mook (mélange de livre et de magazine) faisant la part belle aux longs reportages, aux enquêtes fouillées, à la qualité de l’écriture et de l’illustration se profile à nouveau. Son nom? Médor […]
Le projet répond à un double besoin: l’envie de proposer des enquêtes fouillées sur la société belge en donnant du temps à des journalistes pour les réaliser tout en leur permettant d’exercer leur métier dans de bonnes conditions financières, le statut des journalistes indépendants devenant de plus en plus précaire dans le secteur de la presse.

Repéré dans le portail de sciences humaines Cairn (abonnement dans beaucoup de BU)
Chapitre d’encyclopédie de poche :
Dans Économie de la presse à l’ère numérique Patrick Le Floch et Nathalie Sonnac
La Découverte, (2013) chap V. Les stratégies des entreprises de presse
…Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry expliquent leur choix du mook généraliste XXI . En lançant ce format, « ils relèvent un défi ……Télérama , 27 septembre 2012). France Culture papier est le second mook lancé par le groupe Bayard après Muze , un mook féminin ..

Recherche libre sur le web

« Le vrai-faux filon des “mooks”, revues en vogue : Enquête », Télérama.fr Erwan Desplanques Publié le 27/09/2012.

Arrêt sur image.net enquête du 07/01/2013 par David Medioni
« L’AUTRE JOURNALISME » DE XXI FAIT GRINCER LES DENTS DE LA PRESSE TRADITIONNELLE
Numérique et publicité, fossoyeurs du journalisme ?
« Un autre journalisme est possible »: c’est le titre du manifeste que publie, jeudi 10 janvier, la revue XXI. Dans ce texte de 20 pages qui sera vendu avec XXI, les fondateurs Laurent Beccaria et Patrick Saint-Exupéry, affichent plusieurs convictions. XXI publie ce manifeste à l’occasion de son cinquième anniversaire.

Réponse des médiathèques de Strasbourg Eurométropole

Après avoir effectué une rapide recherche dans le Sudoc, catalogue des bibliothèques des universités françaises, on constate rapidement qu’il n’y a pas vraiment de publication dédiée au phénomène des mooks.

Par contre, de nombreux articles sont parus sur le phénomène de ces revues livres, notamment lors de leur parution en 2012.
J’ai effectué une recherche dans la ressource en ligne Pressens à laquelle les médiathèques de Strasbourg sont abonnées en utilisant le mot clé « mook ». (Comme Jacques Eurêkoi l’a fait dans Europresse)

Voici quelques références d’articles qui pourraient vous intéresser:

« Une presse sans pression »  Télérama, 19/07/2014
slow media – Le Quatre Heures
« La télé, le papier et même le Web se mettent à l’info qui carbure à la lenteur. Jusqu’à neuf heures d’émission sur une balade à reculons dans Tokyo ! Décélérer pour mieux informer, une nouvelle tendance ? » Par Pauline Bock
L’article est accessible en ligne : https://www.telerama.fr/medias/

*  « Tank », nouveau mook trimestrielStratégie, 24/05/2012

*« les mooks jouent les meneuses de revue ». Marianne, 14 avril 2012
(2055 mots)

* Plumes pour sports de tout poil « De la petite reine au foot, en passant par les JO de 1936, le dernier des mooks» s’attache au journalisme sportif. » Libération, 23/02/2013

* « Un « mook » nommé « Schnock » » Le Figaro, 11/06/2012
Débats et Opinions, Le regard de Philippe Labro,
(1360 mots)

* L’Express, 15/08/2012
Livres extraits – Ecriture au long cours
« Explorer le territoire entre livre et magazine, littérature et journalisme : c’est le pari de Long cours, le « mook » trimestriel lancé par le groupe Express-Roularta. Extraits du n° 1, en avant-première, tirés du reportage de l’écrivain David Fauquemberg : quand une pêche au thon tourne au massacre de requins en Australie. »
(1964 mots)

Vous avez peut être déjà parcouru le net et lu de nombreux articles en ligne parus en 2012 lors de l’explosion des Mooks tels que XXI, Feuilleton, 6 mois… En voici quelques-uns qui abordent notamment le renouveau de l’écriture journalistique dans les Mooks :

« XXI : le mook qui revalorise le journalisme de récit »
http://stras.me/trdtx/

– “A mook? what’s a mook?” http://stras.me/27joo

– un article sur un site dédié aux journalistes professionnels :http://stras.me/-5xm2

– un article sur la revue européenne des médias du numérique http://la-rem.eu/2012/03/20/mook-ou-mag-book/

– sur le site Edilivre « Le phénomène des mooks, entre magazine et livre »http://stras.me/x40s1

– sur le site ecoloinfo à propos du mook « La revue dessinée : un mook entre info et BD » : https://www.magazine-greenlife.com

– à lire aussi un dossier sur le journalisme littéraire publié en 2012 « Le Journalisme littéraire à l’aube du XXIème siècle : regards croisés entre mondes anglophone et francophone » http://contextes.revues.org/5376

>> Enfin, en 2014 s’est tenu à Metz un colloque sur le renouveau de l’écriture journalistique où il a été beaucoup question des Mooks.
« Les revues-livres ou mooks : espaces de renouveau du journalisme littéraire » https://www.fabula.org/

Peut-être pouvez-vous contacter le Centre de recherche sur les médiations de l’université de Lorraine qui a organisé cette rencontre pour avoir plus d’informations ? Un document retraçant les actes du colloque est apparemment sur le point de paraitre :
MÉON, Jean-Matthieu, à paraître. Revue-livre et bande dessinée. Les usages du format mook et leurs logiques. In : Les revues-livres ou mooks. Espace de renouveau du journalisme littéraire ?. Metz : s.n.
http://crem.univ-lorraine.fr/meon-jean-matthieu