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Faut-il chercher à « démythifier » voire « démystifier » la bibliothèque, de façon à la rendre moins impressionnante auprès de certains usagers ?

Réponse apportée le 03/12/2013  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

En consultant le Trésor de la langue française disponible en libne à cette adresse:

Titre: Trésor de la langue française informatisé (TLF . TLFi)
  Éditeur: Centre national de la recherche scientifique : Analyse et traitement informatique de la langue française
Type d’accès: Consultation libre sur le web
Droit de copie : Copie privée ou tous droits réservés

Contenu: Le Trésor de la langue française est un « dictionnaire des XIXe et XXe siècle » qui comprend « 100 000 mots avec leur histoire, 270 000 définitions, 430 000
exemples, 350 millions de caractères ». Un logiciel de recherche puissant permet de nombreux types d’interrogation du dictionnaire.

On trouve les définitions suivantes :  

DÉMYSTIFIER, verbe trans.

A. [L’obj. désigne une chose] Dépouiller (quelque chose) de son caractère mystérieux ou trompeusement embellissant en le montrant tel qu’il est réellement. L’effort de généraliser la connaissance économique contribue à la démystifier (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 593).
B. [L’obj. désigne une pers.] Désabuser (quelqu’un) en lui montrant la réalité telle qu’elle est, l’arracher à sa crédulité causée par une tromperie collective (généralement embellissante) :

… comme l’écrivain s’adresse à la liberté de son lecteur et comme chaque conscience mystifiée (…) tend à persévérer dans son état, nous ne pourrons sauvegarder la littérature que si nous prenons à tâche de démystifier notre public.
SARTRE, Situations II, 1948, p. 306.

Rem. 1. Terme enregistré dans les dict. gén. à partir de ROB. 2. ROB. et Lar. Lang. fr. enregistrent démystificateur, trice, subst. et adj. (Celui, celle) qui démystifie. J’ai élevé pour vous tout un troupeau de démystificateurs. Ils vous démystifieront (Ionesco ds ROB., s.v. mystifier).
Prononc. : [demistifje], [je] démystifie [demistifi]. Étymol. et Hist. 1. 1948 « détromper quelqu’un » supra ex.; 2. 1957 « priver quelque chose de son caractère mystérieux » (G. Picon ds Mercure de France, t. 330, p. 303 : l’auteur voudrait retrouver un monde nettoyé de l’homme, « démystifié » de toute psychologie et de toute profondeur). Dér. de mystifier*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 9

DÉMYTHIFIER, verbe trans.

Débarrasser (un personnage, une entité abstraite) de ses aspects mythiques qui voilent la réalité sous-jacente. Anton. mythifier. La psychanalyse, la psychosomatique ont démythifié, d’une façon à mon avis bénéfique, le personnage du médecin (C. Koupernik ds ROB. Suppl. 1970).
Rem. 1. Attesté ds les dict. gén. à partir de Pt ROB. 2. Démythifier et démythification (cité infra) sont parfois concurrencés par démythiser et démythisation (cf. DUPRÉ 1972).
Prononc. : [demitifje]. Étymol. et Hist. 1959 (J. MEYNAUD, Science politique, 334 ds QUEM. Fichier). Dér. de mythe*; préf. dé-*; suff. -ifier*.
DÉR. Démythification, subst. fém. Action de démythifier, état résultant de cette action. Une démythification du patriotisme auquel la piétaille se laisse prendre (Le Monde, 15 mai 1966 ds GILB. 1971). Attesté aussi ds QUILLET Suppl. 1971 et Lar. Lang. fr. []. 1res attest. [1963 (Lar. d’apr. Lar. Lang. fr.)], 1966 (A. Thérive ds Carrefour, 26 oct. d’apr. DUPRÉ); de démythifier, suff. (-a)tion*.
BBG. QUEM. 2e s. t. 3 1972

Pour répondre à votre question, je suis tenté de vous répondre tout dépend de ce que vous voulez dire. Vous pouvez même utiliser les deux.

Cordialement,
Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)