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Bonjour! J’aimerais savoir ce que l’on sait actuellement des Sumériens. D’où venaient-ils? a-t-on pu identifier le groupe linguistique auquel appartenaient leur langue? Merci d’avance!

Réponse apportée le 11/20/2011  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

Pour répondre à votre question, nous nous sommes plutôt penchés sur des ressources bibliographiques :

Tout d’abord :

Auteur : Jestin, Raymond
Titre : Abrégé de grammaire sumérienne / Raymond Jestin ; avertissement par Jean-Pierre Grégoire
Éditeur : Paris : P. Geuthner, 1994
Description : 116 p. ; 23 cm
Collection : Manuels
Notes : Bibliogr. p. 115-116
Résumé : Publié en 1951, cet opuscule reste le manuel d’initiation privilégié pour l’étude de cette langue archaïque.
ISBN : 2-7053-1743-0
Sujets : Sumérien (langue)–Grammaire —

Dans son introduction à la réédition de ce manuel classique (novembre 1993), Jean-Pierre Grégoire retrace l’histoire de l’étude la langue sumérienne découverte en 1852. Il signale que la bibliographie reste toujours valable même « si nos connaissances de la langue sumérienne ont sensiblement progressé au cours d’un demi-siècle de travaux et de recherches »… »Cependant, aucun de ces ouvrages d’initiation à la sumérologie et à l’étude de la langue sumérienne ne s’adresse directement à un public d’expression française. »

Je vous cite le début du chapitre intitulé « Caractéristiques générales du Sumérien » page 29

« Le sumérien est une langue du type agglutinant auquel appartiennent les langues finno-ougriennes, ouralo-altaïques, diverses langues africaines, les langues dravidiennes, malayo-polynésiennes, etc. Il possède certaines caractéristiques qui, cependant, le rapprochent un peu des langues du type isolant comme le sino-tibétain. Comme dans toutes les langues agglutinantes, le sumérien exprime les relations qui affectent les racines par des affixes qui se juxtaposent à la racine sans la modifier en quoi que ce soit… »

* Dans l’ouvrage Mésopotamie : Jean-Claude Magueron chez Nagel, 1970

Page 71 : « Mais, une fois admise et non prouvée, cette origine orientale, on ne connait pas pour autant le point de départ des Sumériens. La philologie cette fois doit constater son impuissance à rattacher le Sumérien à un groupe précis ; une certitude cependant : il n’appartient pas au groupe sémitique, ni, non plus, au groupe indo-européen. de type agglutinant, cette langue est formée de mots le plus souvent monosyllabiques et possède une grammaire inhabituelle, qui déroute les spécialistes ; on a pu établir des comparaisons avec le chinois, sans qu’il résulte aucune certitude, ainsi qu’avec le zoulou et l’océanien. C’est plutôt en direction de l’Inde ancienne qu’il faudrait chercher des affinités, peut-être vers la vallée de l’Indus et auprès des ancêtres des Dravidiens actuels »

Une recherche dans le catalogue collectif Sudoc confirme le peu de travaux récents d’expression française, environ 10% sur les 205 références obtenues avec Sumérien (langue) que je vous laisse explorer en cliquant sur le lien

http//www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=0/TTL=1/REL?PPN=027249662>

Le catalogue du Sudoc vous permet d’effectuer des recherches bibliographiques sur les collections des bibliothèques universitaires françaises et autres établissements d’enseignement supérieur, pour tous les types de documents et sur les collections de périodiques de 2900 centres documentaires. Il vous permet également de savoir quelles bibliothèques détiennent ces documents.Catalogue SUDOC
http//www.sudoc.abes.fr

Enfin, voici deux références récentes :

* De Sumer à Babylone, Mésopotamie, le berceau de notre civilisation Les Cahiers de Science et Vie n° 116, 2010

* Auteur : Parrot, André
Titre : Sumer / André Parrot ; préf. Jean-Claude Margueron
Édition : Nouv. éd.
Éditeur : Paris : Gallimard, 2006
Description : 352 p. : ill. en coul. ; 24 x 20 cm
Collection : L’univers des formes
Notes : Bibliogr.
Résumé : A. Parrot étudie les deux grandes composantes ethniques de la Mésopotamie, les Sumériens et les Sémites. Il part de l’éclosion de la première civilisation urbaine dont la naissance se situe à la fin du IVe millénaire, aux alentours de la plaine alluviale du Tigre et de l’Euphrate, et il retrace la puissance créatrice des cités du bassin mésopotamien à l’âge du bronze aux IIIe et IIe millénaires.

Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
http//www.bpi.fr
http//www.Eurêkoi.org