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L’homosexualité des animaux a-t-elle été prouvée scientifiquement ?

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    couverture du livre Animaux homos : histoire naturelle de l'homosexualité14otre réponse du 14/03/2018

    L’observation de comportements homosexuels chez les animaux remonte à l’Antiquité grecque : Aristote décrit notamment le cas des coqs, perdrix et cailles.
    L’évocation de l’homosexualité animale en France débute en 1896 : le zoologiste Henri Gadeau de Kerville aborde le sujet lors d’une conférence sur l’étude de la sexualité chez les coléoptères mâles.
    Cependant, l’étude de l’homosexualité chez les animaux n’a pris son essor que dans les années 1990. En 1999, le chercheur Bruce Baghemihl affirme que des comportements homoérotiques ont été observés chez plus de 450 espèces animales.
    Je vous communique le lien vers l’article Wikipédia consacré à l‘homosexualité animale, article qui retrace l’historique de l’observation des comportement homosexuels.
    N’oubliez pas de parcourir les notes et références qui se trouvent à la fin de cet article.

    Je vous conseille également la lecture du livre suivant :

    Animaux homos : histoire naturelle de l’homosexualité
    Daugey, Fleur, Albin Michel, 2018
    Une étude sur l’homosexualité dans le monde animal. Alors que les chercheurs la considéraient auparavant comme une anomalie, cette réflexion tend à en présenter les spécificités, les rites d’accouplement ou encore la vie en couple, en insistant sur le caractère fluctuant de la catégorisation du sexe des animaux.
    Lire à ce sujet l’article des Inrocks : « Animaux homos » : le livre qui rappelle que l’homosexualité n’est pas qu’une affaire d’humains », 15/02/18 Camille Tidjditi

    France Culture a diffusé une émission en 2013 sur le thème de l’homosexualité animale en lien avec la parution de l’ouvrage du biologiste Bruce Bagemilh, Biological exuberances : Animal homosexuality and natural diversity, St Martin’s Press, 1999, où il est montré que l’homosexualité animale n’est pas une exception propre à certains animaux ou insectes. Lire à ce sujet l’article suivant :

    Gays, les bêtes ! Frank Cézilly (Profil auteur) Revue Sciences humaines, Novembre-décembre 2009
    « L’ouvrage encyclopédique de Bruce Bagemihl publié en 1999, Biological Exuberance: Animal homosexuality and natural diversity, marque de ce point de vue un tournant historique. Il ressort en effet de cette méticuleuse compilation que des centaines d’espèces de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, de poissons et même d’invertébrés ont des comportements homosexuels.
    Chez certaines, l’activité homosexuelle surpasse même l’activité hétérosexuelle. Même si plusieurs cas rapportés par B. Bagemihl relèvent de l’anecdote, il est devenu difficile, après ce constat, de ranger l’homosexualité animale au rayon des anomalies. »

    La courte vidéo animée du Pr Moustache de la série Tu mourras moins bête proposée par Arte en 2017 a le mérite d’expliquer scientifiquement nos interrogations sur le sujet.

    Despret Vinciane, « Tous les goûts (sexuels) sont dans la nature », Sciences humaines, 2005/8 (N°163), p. 18-18. URL : https://www.cairn.info/magazine-sciences-humaines-2005-8-page-18.htm

    « Jacques Balthazart : « L’homosexualité a une composante biologique » », Books, 2013/12 (N° 49), p. 20-22. URL : https://www.cairn.info/magazine-books-2013-12-page-20.htm
    Livre Biologie de l’homosexualité
    Mais vous travaillez plutôt sur l’animal ?
    « Oui, j’étudie depuis plus de trente-cinq ans les mécanismes hormonaux et nerveux qui contrôlent les comportements dits instinctifs. Je travaille particulièrement sur les différences entre les mâles et les femelles. Les disparités sexuelles sont dans une grande mesure le résultat des effets des hormones pendant la vie embryonnaire ou les premiers stades du développement après la naissance. Y compris sur le plan comportemental. On sait cela depuis un demi-siècle: les hormones sexuelles ont, dans la période périnatale, un effet organisateur; elles modifient la structure du cerveau et ses connexions. Concernant le comportement sexuel, on a identifié des sites bien précis du cerveau profond dont le rôle est déterminant. Ainsi l’implantation de testostérone dans l’aire préoptique d’un mâle adulte castré suffit à rétablir un comportement sexuel actif. »
    « Il y a d’abord un argument de fond, qui est la continuité évolutive des espèces. L’aire préoptique existe chez l’homme comme chez tous les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons. »

    Enfin, je vous communique le lien vers un article numérique extrait de l’hebdomadaire Courrier international qui présente le point de vue du scientifique John Roughgarden : pour lui, l’homosexualité animale serait le corollaire indispensable de la socialisation des espèces. « Comportement : l’homosexualité animale contredit-elle Darwin ?«  Courrier international ; 28/06/2006

    Cordialement,

    Eurêkoi – Bibliothèque Publique d’Information


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