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Je recherche l’appellation du grain de beauté en ancien français, puis dans la langue du XVIIIe siècle


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    Réponse apportée le 01/17/2010  par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse

    Bonjour,

    Nous avons commencé par consulter le Site Classiques Garnier Numérique qui propose un éventail de dictionnaires de langue française (consultable en ligne à la Bpi) en passant en revue :

    *La Curne de Sainte-Palaye, Dictionnaire historique de l’ancien langage français depuis son origine jusqu’au siècle de Louis XIV :

    rien sous « grain », ni sous « naevus »

    *Godefroy 9-15e siecles
    « GRAIN 4., s.m.
    tache: Et .I. front large, blanc et plain,
    N’i avoit ne fronce ne grain.
    (Parton., Richel. 19152, f° 142c.)

    C’est à peu près dans le même sens qu’on dit encore un grain de beauté. »

    *Corpus des dictionnaires de l’Académie française [du 17e au 20e siècle]
    rien pour grain

    « Barré, 1842
    NÆVUS. s.m.
    (méd.) Tache de naissance à la peau. »

    J’ai ensuite effectué des recherches dans la base Frantext
    Institut national de la langue française
    Cote notice : 840(082)

    Textes français du 16e au 20e siècle « saisis sur support informatique »
    La base textuelle Frantext comporte 4000 textes en français, édités du 16e au 20e siècle et représentatifs de l’évolution de la langue française. 80% des textes sont littéraires et 20% sont des « ouvrages techniques illustrant les diverses disciplines scientifiques ».

    Le premier résultat dans l’ordre chronologique est le suivant :

    S397 – SUE Eugène, Les Mystères de Paris, 1843, p. 458, Quatrième partie, II, RIGOLETTE

    moqueuse ; de trois charmantes fossettes qui donnaient une grâce mutine à sa physionomie, deux se creusaient aux joues, l’autre au menton, non loin d’un grain de beauté, petite mouche d’ébène meurtrièrement posée au coin de la bouche.
    Entre un col garni, largement rabattu, et le fond du petit bonnet, froncé par …

    idem pour naevus

    Puis même interrogation dans Gallica la base des textes numérisés de la Bnf: en entrant l’expression entre guillement dans la fenêtre de recherche simple

    page 131 et suivantes de cet ouvrage (consultable en ligne) il est beaucoup question de grains de beauté

    Titre : La Vraie clef des songes, contenant l’interprétation de toutes les visions, un traité de l’art de deviner les passions d’après la conformation du crâne, les moyens de connaître le caractère et les passions des dames par l’inspection des grains de beauté, par Lacinius

    Auteur : Lacinius
    Éditeur : T. Lefèvre (Paris)
    Date d’édition : 1875
    Type : monographie imprimée
    Langue : Français
    Format : In-18, 140 p., fig., couv. ill.
    Format : application/pdf
    Droits : domaine public

    Identifiant : http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5475120j
    Source : Bibliothèque nationale de France
    Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30708243b/description
    Provenance : bnf.fr
    Thématique : Psychologie

    Rien en interrogeant
    Bulletin de Médecine Ancienne est une publication bibliographique en ligne, essentiellement constituée d’une base de données destinée à recenser les publications dans le domaine de l’histoire de la médecine dans l’Antiquité.

    J’ai trouvé cette référence en cherchant autour des « blasons du corps »

    CARDANO, Girolamo. La Métoposcopie, comprise en treize livres, et huit cens figures de la face humaine ; à laquelle a esté adjousté, le Traicté des Marques naturelles du Corps , par Melampus, Antien Autheur Grec ; le tout traduit en François, par le Sieur C. M. de Lavrendière docteur en Médecine. Paris, Thomas Jolly, 1658 . Grand in-4 de (4) ff., VIII, 225, (2) pp., veau havane, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’époque) .

    Plusieurs livres de ce traité soulignent les liens directs entre les lignes visibles sur la figure et certains corps célestes avec leurs conséquences sur le tempérament. L’auteur analyse enfin l’interprétation à donner aux « seings [envies ou nævi] ou marques naturelles du visage ».

    Je suis repartie dans le Godefroy, article SEING qui renvoie sur SEIN:

    SEIN 1., s.m.
    sain, sin, seing, saing, seign
    signe, marque, au propre et au figuré:

    Elle avoit un sain comme un petit porel soubz la mamelle senestre. (CHRIST. DE PIS., Cité, Ars. 2686, f° 99d.)

    Tout ainsi comme une lentille, un seing, une verrue en la face de l’homme… (AMYOT, Œuv. mor., Instr. pour ceulx qui manient aff. d’Estat, X, éd. 1574.)

    Plus desplait un sin au visage,
    Qu’en tout le cors du personage
    Une bien grand deformité.
    (J. A. DE BAIF, Mimes, l. II, f° 105 r°, éd. 1597.)

    N’a elle pas un petit sein en la joue gauche? (FR. D’AMBOISE, les Neapol., V, 5, Anc. th. fr., t. VII.)

    J’ai rebondi sur « porel » ou « porrel »
    PORREL, s.m. [Compl.]
    — Excroissance verruqueuse qui se développe spécialement aux mains:

    Verrue ou pourot de la main. (1464, J. LAGADEUC, Cathol.)

    — Fig., défaut:

    Tout cela sont petits poreaux peu apparens en une face digne de tant d’amour et d’honneur. (AUBIGNÉ, Hist. univ., préf. de la 1re édit.)

    Les mêmes mots dans le Dictionnaire de l’Académie 1694 [1ère éd.] –

    SIGNE. s.m.

    On appelle encore, Signes, Certaines marques ou taches naturelles qu’on a sur le corps. Il a un signe au visage, un signe sur la main.

    Dict de l’Académie 1718 [2ème éd.] –
    POIREAU, Signifie aussi, Une excrescence de chair qui vient sur la peau, et plus ordinairement aux mains. Avoir les mains pleines de poireaux.

    En espérant avoir pu vous aider,
    Cordialement,

    Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
    Site internet :


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